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Menacés de licenciement, des ouvriers tuent leur futur directeur
Pour la presse, ce malaise met à mal l'image de l'hyper-président Sarkozy
LEMONDE.FR | 27.07.09 | 12h09 • Mis à jour le 27.07.09 | 13h15, extrait
Nicolas Sarkozy "paye vraisemblablement" son "hyperactivité chronique", estime Le Midi libre, lundi 27 juillet, au lendemain d'un jogging qui a valu au chef de l'Etat d'être hospitalisé. Le malaise vagal cité par des proches, "lié à l'hyperactivité du nerf éponyme et à l'hyperactivité tout court", est "un syndrome qui lui va comme un gant", renchérit Jean-Louis Antoine dans L'Est républicain. Le Journal de la Haute-Marne juge que le chef de l'Etat "devra lever le pied", et souligne le "risque politique" d'un nouvel abus.
Les Dernières Nouvelles d'Alsace invitent l'Elysée à ne pas laisser ce footing "sans conséquences", car "toute vacance passagère du pouvoir, même hypothétique, (...) mérite une réponse allant au-delà de ce que prévoit une Constitution non rédigée pour la concentration (de fait) des pouvoirs aux mains du président".
Chine, 14:21, Le Temps, extrait
Menacés de licenciement, des ouvriers tuent leur futur directeur
Chen Guojun a été lynché après avoir informé ses ouvriers que leur usine serait privatisée et que 25’000 d’entre eux seraient licenciés dans les trois jours. Cet épisode illustre le changement d’état d’esprit des employés chinois, qui n’acceptent plus la toute puissance de leurs employeurs.
Il était arrivé à l’usine dans sa berline noire, en costume et entouré de ses cadres. Il se croyait intouchable. Employé du groupe privé pékinois Jianlong Steel, Chen Guojun était pressenti pour prendre la direction de l’usine d’Etat Tonghua Iron And Steel, basée dans la ville de Tonghua, dans la province septentrionale de Jilin. Sa société, qui détenait jusqu’alors 49% de l’usine depuis 2005, avait déjà opéré de nombreux licenciements mais n’avait jamais voulu devenir majoritaire en raison de la mauvaise santé financière de l’usine, préférant laisser l’Etat régler les dépenses courantes. Pour la première fois depuis des années, elle avait pourtant enregistré des bénéfices en juin, à hauteur de 42,7 millions de yuans (6,6 millions de francs). «Les employés, dont nombre d’entre eux sont actionnaires, étaient sur le point d’empocher des gains financiers, avec la hausse continue du prix de l’acier», a expliqué un policier dénommé Wang au très officiel quotidien chinois de langue anglaise China Daily.
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Retournement de situation le 22 juillet: les ouvriers apprennent que Jianlong Steel a signé le rachat des parts de leur usine et va bientôt en détenir 65%. Ce mouvement les prive d’une partie de leurs revenus et les place face à une nouvelle direction. Une manifestation s’organise et toute l’usine, soit 30’000 ouvriers, y participe. La future direction accepte de rencontrer leurs représentants vendredi. «Chen a alors annoncé que la plupart d’entre eux seraient licenciés dans trois jours,» poursuit le policier.