« Wikileaks / viol : un « coup monté », selon Assange | Barbecue sur un panneau de signalisation » |
Juges critiqués : plainte de l'USM ?
NDLR : Quelle rentrée, sur les chapeaux de roue, comme de précédentes. « Faites appel », nous lance-t-on ! A quoi ou à qui ça sert ? A distraire plus ? Je pense avoir assez joué à ces loteries pipées, je n'ai d'ailleurs même plus fait appel de la dernière décision rendue par le juge pour enfant de Nanterre. A quoi bon maintenant ? Le second alinéa de l'article 434-25 du code pénal est pas mal intéressant, mais est-ce à cette lecture que l'USM nous renvoyait ?
Juges critiqués : plainte de l'USM ?
AFP, 03/09/2010 | Mise à jour : 22:31
L'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), réagissant aux critiques portées contre le juge ayant remis en liberté le braqueur présumé du casino d'Uriage-les-Bains (Isère), a dit ce soir envisager de porter plainte "si les mises en cause systématiques des magistrats persistent".
"La contestation des décisions de justice ne peut se faire que par les voies de recours (...), jeter le discrédit sur une décision de justice est une infraction pénale (434-25 du code pénal)", a rappelé dans un communiqué l'USM, qui "réfléchit à d'éventuelles plaintes".
Dans son texte, l'USM déplore que "le gouvernement et certains syndicats de policiers tentent de faire croire que les magistrats, par leur laxisme, sont responsables de la hausse de la délinquance et de l'insécurité en France". "Cela s'inscrit dans une vaine recherche de boucs émissaires", estime le syndicat. Il rappelle avoir "déjà réagi face à de telles inepties et demandé au garde des Sceaux d'intervenir fermement et publiquement". "La présomption d'innocence s'applique à tous les justiciables et pas seulement aux ministres", dit l'USM.
"La possibilité même d'exercer le métier de magistrat" est en jeu, a estimé le Syndicat de la magistrature (SM, gauche) dans un texte diffusé en fin de journée. Il souligne devoir "rappeler inlassablement ce qui relève pourtant de l'évidence dans un Etat de droit" : "Les policiers n'ont pas pour mission de juger", "une mise en examen n'est pas une condamnation", "la seule présomption qui vaille est celle de l'innocence", "la détention provisoire doit être exceptionnelle" ou "la séparation des pouvoirs est une des conditions de la démocratie".
"Ceux qui (...) font mine d'oublier ces fondamentaux pour asseoir leur emprise sur la fonction judiciaire prennent la responsabilité d'ébranler le socle de la République", dit le SM. Enfin le Syndicat des avocats de France (SAF, classé à gauche) juge inadmissible "qu'au-delà des voies de recours", le ministre de l'Intérieur et des syndicats de policiers "tiennent des propos de nature à jeter le discrédit sur une décision de justice, dans le but d'influencer les magistrats de la cour d'appel".
Un juge des libertés et de la détention a libéré jeudi sous contrôle judiciaire Monsif Ghabbour, 25 ans, après sa mise en examen par une juge d'instruction pour vol à main armée et tentative d'homicides volontaires contre des policiers dans l'affaire du braquage du casino d'Uriage en juillet.
Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux s'est dit "consterné", sa collègue de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a demandé au parquet de faire appel. Celui-ci sera examiné le 9 septembre par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble.