Archives pour: Octobre 2010, 16
Deux militants propalestiniens relaxés
NDLR : J'ai l'impression que l'article de l'Huma véhicule un message imprudent. Son titre me surprend.
Monde
Boycott des colonies pas illégal
L'humanité, le 15 octobre 2010, extraits
La plainte contre une sénatrice jugée pour avoir appelé à ne pas acheter des produits des colonies israéliennes a été déclarée irrecevable. [...] La poursuite engagée pour «provocation publique à la discrimination » était d’autant plus scandaleuse qu’Alima Boumediene-Thiery est une élue. C’est ce qu’ont souligné des élus venus lui apporter leur soutien, dont la vice-présidente du Sénat Catherine Tasca, Nicole Borvo et Patrick Braouezec, Marie-Christine Viergeat et Patrick le Hyaric. Elle est aussi inacceptable pour tous les autres, simples militants des droits humains qui subissent le même sort dans toute la France pour avoir osé dénoncer la colonisation israélienne. Un crime pour l’auteur principal de ces plaintes, Sammy Gozlan, qui dirige le BNVCA (Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme) dont l’un des objectifs déclarés est de « défendre l’image d’Israël », cet ancien commissaire de police n’hésitant pas à poursuivre pour antisémitisme un rescapé de Buchenwald, l’ambassadeur Stéphane Hessel, qui a lancé un appel vibrant à se dresser contre des procédés qui relèvent du procès politique.
Françoise Germain-Robin
Société, 15/10/2010 à 00h00, Libé, extraits
Deux militants propalestiniens relaxés
Justice. Alima Boumediene-Thiery (Verts) et Omar Slaouti (NPA) étaient jugés, hier, après avoir appelé au boycott des produits israéliens.
Une manifestation de soutien devant le tribunal, avec une centaine de personnes agitant des drapeaux palestiniens et du NPA, ou arborant des mains jaunes «Touche pas à ma sénatrice» : il y avait foule hier, à Pontoise, pour assister au procès d’Alima Boumediene-Thiery, sénatrice verte, et Omar Slaouti, tête de liste NPA aux dernières élections européennes.
Tous deux comparaissaient devant le tribunal correctionnel pour «provocation à la discrimination», après avoir mené un happening relayant la campagne Boycott désinvestissement sanction (BDS), qui appelle à des mesures de rétorsions économiques et financières contre Israël. L’enjeu était de savoir si l’appel au boycott est constitutif d’une discrimination au titre de l’appartenance à un Etat. Mais le procès n’a pas eu lieu : Me Antoine Comte, qui défendait les prévenus, a plaidé la nullité des poursuites, pour raisons de procédure. Le tribunal lui a donné raison.