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Un nouveau plaidoyer pour l'adoption nationale
NDLR : « En cas de sévices avérés » ou juste « allégués » par quelques crevures de la protection de l'enfance ?
Affaire du barbecue: l'accusé avoue en partie devant ses enfants
De Philippe Schwab (AFP) – Il y a 16 heures, extraits
RENNES — Accusé d'avoir tué et enterré sa femme avant d'en incinérer les restes deux ans plus tard sur le barbecue familial, Benoît Piet a avoué pour la première fois, devant ses enfants, avoir porté un coup mortel à son épouse, mardi, au premier jour de son procès d'assises à Rennes. "Je reconnais que j'ai eu un mauvais geste mais je n'ai jamais voulu lui enlever la vie", a déclaré, en larmes, l'accusé, ancien manutentionnaire de 42 ans, chemise noire à fines rayures grises et petit catogan, face à six de ses enfants. Assis côte à côte sur les bancs des parties civiles, les enfants âgés de 12 à 20 ans ont suivi l'audience avec une grande attention.
[...] Fils unique d'un marin au long cours souvent absent et d'une mère "aimante" mais lourdement alcoolique, placé en foyer à 16 ans, Benoît Piet a indiqué avoir été abusé sexuellement par un cousin pendant toute son enfance. Accusé de "meurtre par conjoint", il encourt la perpétuité. Verdict attendu vendredi.
Un nouveau plaidoyer pour l'adoption nationale
Mots clés : Adoption nationale, Académie de médecine
Par Aude Seres
Le Figaro, 23/02/2011 | Mise à jour : 06:01, extraits
Alors qu'un projet de loi attend depuis 2009, l'Académie de médecine propose de faciliter l'adoption d'enfants nés en France.
[...] Au départ, un constat: l'adoption d'enfants nés en France a diminué de moitié en vingt ans, passant à 726 enfants en 2008 tandis que l'adoption internationale a triplé, à 3160 enfants, avant un pic à plus de 4000 en 2005. Or, en France, 250.000 à 300.000 enfants font l'objet d'une mesure officielle de protection. Mais si l'article 350 du Code civil permet dans certains cas une déclaration d'abandon par le tribunal de grande instance pour un enfant «dont les parents se sont manifestement désintéressés pendant l'année qui précède» , cette possibilité est très peu utilisée dans la pratique. Chaque année, moins de 200 enfants deviennent pupilles de l'État et deviennent adoptables à la suite d'une telle décision.
Face à la multiplicité des changements de famille d'accueil et à leurs conséquences sur l'enfant, les rapporteurs énoncent: «L'adoption ne constitue-t-elle pas une solution autrement plus constructive?»
Parmi les recommandations, les membres de l'Académie de médecine préconisent, «en cas de sévices avérés», un retrait des droits parentaux qui permet alors l'adoption. Le Pr Yves Chapuis, président de la commission éthique et droit de l'Académie, explique: «Le diagnostic est complexe et cette recommandation suppose d'apprécier avec beaucoup de soin la gravité des violences dont l'enfant est victime.» L'Académie de médecine veut responsabiliser les médecins avec l'obligation de signalement de sévices avérés à l'enfant. Autre recommandation, un raccourcissement à six mois du délai d'évaluation pour les cas de désintérêt parental. Enfin, le rapport préconise la création de filières de familles d'accueil bénévoles, choisies parmi les candidats à l'adoption agréés.