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La France entre en récession
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Les Français, plus pessimistes, anticipent une récession
Mots clés : crise, consommation, ménages, FRANCE
Par Guillaume Guichard Mis à jour le 25/11/2011 à 13:54 | publié le 25/11/2011 à 09:24, le Figaro, extrait
Le moral des ménages a reculé de trois points en novembre pour retomber à 79 points, selon l'Insee. La confiance des ménages français revient ainsi à son plus bas niveau depuis février 2009.
Les Français semblent avoir pris acte de la récession qui se profile en zone euro. Le moral des ménages a perdu 3 points par rapport à octobre, à 79 points, rapporte l'Insee. Il retrouve un niveau inconnu depuis février 2009, lorsque la France était plongée en pleine crise. Les économistes ne s'attendaient pas à une telle baisse, tablant en moyenne sur une perte d'un point de l'indicateur.
«La crise financière actuelle, le second plan de rigueur et les inquiétudes concernant le pouvoir d'achat (notamment à cause de la hausse des prix du diesel), expliquent la chute de l'indicateur», analyse Dominique Barbet, économiste chez BNP Paribas.
Les ménages sont également très pessimistes quant à leur niveau de vie future, qui chute de 8 points. Depuis juillet, cet indicateur a décroché de 20 points. Il est aujourd'hui à un plus bas historique. Alors que l'annonce de nouveaux plans sociaux se multiplie dans les grands groupes, les Français «sont nettement plus nombreux à anticiper une augmentation du chômage (+10 points)», relève l'Insee.
La perception qu'ont les Français de leurs finances future chute de 4 points. Les économistes tablent de plus en plus sur un retour en légère récession d'ici la fin 2011, début 2012.
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De source http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/12/16/97002-20111216FILWWW00271-hausse-du-cout-du-panier-de-la-menagere.php
Le quinquennat s'achève sur une baisse du pouvoir d'achat
LEMONDE | 16.12.11 | 10h56 • Mis à jour le 16.12.11 | 11h26
Nicolas Sarkozy candidat se rêvait en président du pouvoir d'achat. Son slogan du "travailler plus pour gagner plus", décliné dans la loi sur le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat (TEPA) d'août 2007, avait fait mouche dans un pays où le revenu salarial a faiblement progressé depuis une vingtaine d'années.
Un mantra qui lui avait probablement rallié les suffrages d'une partie des classes populaires. Cinq années et deux récessions plus tard, force est de constater que, dans ce domaine, le quinquennat s'achève sur un échec.
Les ménages vont devoir se serrer la ceinture, et probablement pendant de longues années. Leur pouvoir d'achat global, en hausse de 1,4 % en 2011, reculerait en effet d'un petit 0,1 % au premier semestre 2012, comme cela avait été le cas deux ans plus tôt, selon les prévisions de l'Insee.
Cette baisse serait encore plus forte par habitant (–0,3 %) et par unité de consommation (–0,4 %), c'est-à-dire en tenant compte de la taille et du nombre des foyers (le premier adulte compte pour une unité de consommation ou UC ; les autres personnes de 14 ans et plus pour 0,5 UC, les enfants de moins de 14 ans pour 0, 3 UC).
La mesure du pouvoir d'achat par unité de consommation permet de comparer les niveaux de vie et s'approche du ressenti des ménages, contrairement au pouvoir d'achat du revenu disponible brut (RDB). Cette donnée macro-économique est pertinente pour prévoir le PIB mais fort éloignée de la perception que les ménages ont de l'évolution de leur pouvoir d'achat.
LES SALAIRES RALENTISSENT
Comment expliquer le petit recul du début de 2012 ? Par la décélération sensible des revenus d'activité : +0,5 % au premier semestre 2012, après 1,3 % au second semestre 2011. Dégradation du marché du travail oblige, la masse salariale ne progresserait plus que de 0,6 % après 1,4 %. Les gains de salaire réel seraient faibles dans le privé, et dans les administrations publiques, les salaires réels diminueraient.
Les prestations sociales ralentiraient aussi notamment du fait de la moindre revalorisation des allocations familiales. Les hausses d'impôt prévues dans les deux derniers collectifs budgétaires de 2011 (passage de la TVA à taux réduit de 5,5 % à 7 % ; taxation accrue des plus-values immobilières ; alourdissement de la fiscalité sur les revenus du patrimoine ; gel du barème de l'impôt sur le revenu…) expliqueraient le dynamisme des prélèvements obligatoires (+2 % début 2012).
En 2007, le pouvoir d'achat avait augmenté de 3 %. Les hausses suivantes ont été modestes : +0,4 % en 2008, +1,3 % en 2009, +0,8 % en 2010 et +1,4 % en 2011.
Claire Guélaud
Article paru dans l'édition du 17.12.11
De source http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2011/12/16/le-quinquennat-s-acheve-sur-une-baisse-du-pouvoir-d-achat_1619690_1471069.html#ens_id=1170028