« Sarkozy à Metz : « l'axe franco-allemand est fondamental » | Pentagone : Bouygues demande 9 millions d'euros au Canard enchaîné » |
Cette droite radicale qui laboure les terres du FN
Accueil > Élection présidentielle 2012
Cette droite radicale qui laboure les terres du FN
LEMONDE | 28.12.11 | 11h38, extrait
La région Provence-Alpes-Côte d'Azur est-elle en train de devenir un laboratoire de la recomposition de la droite ? Ici, le Front national a connu certains de ses succès les plus fulgurants à la fin des années 1990, s'installant durablement dans le paysage local. L'extrême droite ne dirige plus les mairies de Toulon (Var) ou de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), mais elle a su imposer ses thèmes et son agenda.
Dans la région, l'UMP est incarné par quelques membres de son aile la plus radicale. On y croise le député des Alpes-Maritimes Lionnel Luca et le ministre des transports Thierry Mariani, élu du Vaucluse. Ou encore Eric Ciotti, le "Monsieur sécurité" de l'UMP, député et président du conseil général des Alpes-Maritimes. Tous incarnent cette droite qui flirte avec les thématiques d'une extrême droite qui les met sous pression et à laquelle ils disputent une clientèle infidèle.
La plupart d'entre eux appartiennent à la Droite populaire, un groupe de parlementaires de l'UMP qui prend de plus en plus de poids au sein du parti présidentiel. Créé le 14 juillet 2010, ce collectif est composé pour beaucoup de grognards de la vie politique. Ces élus se présentent comme les "gardiens" du sarkozysme historique. Leur but est double : d'abord, empêcher les déçus de Nicolas Sarkozy d'aller vers le FN ; ensuite, réitérer le scénario de la présidentielle de 2007 où le futur président de la République avait réussi à "siphonner" les voix de Jean-Marie Le Pen en reprenant ses thèmes de prédilection, comme l'immigration et l'insécurité.
Article paru dans l'édition du 29.12.11