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Présidentielle 2012
Publié le 27 janvier 2012 à 18h43
Mis à jour le 27 janvier 2012 à 18h50, France Soir
Rachida Dati, Rama Yade, Epad: les "regrets" de Sarkozy
En marge de son déplacement en Guyane, Nicolas Sarkozy a fait son "autoanalyse". "J'ai toujours pensé que j'étais le premier responsable de mes erreurs", a-t-il assuré.
« Regret », « erreur »: exercice rare chez lui, Nicolas Sarkozy s'est laissé aller à l'autocritique devant quelques journalistes le week-end dernier en Guyane. Il a ainsi regretté de ne pas avoir assez « protégé » Rachida Dati et Rama Yade, ex-étoiles de la Sarkozie aujourd'hui en froid avec le chef de l'Etat, mais aussi d'avoir laissé son fils Jean s'engager dans l'épisode désastreux de l'Epad.
Toutes deux icônes de la diversité de l'UMP en début du quinquennat, Dati et Yade ont été écartées du gouvernement, respectivement en juin 2009 et décembre 2010. La première s'est rapprochée du patron de l'UMP Jean-François Copé, la seconde du Radical Jean-Louis Borloo, mais toutes deux ont désormais la dent dure contre le camp présidentiel.
« J'ai peut-être fait l'erreur de leur en donner trop et trop vite. Si c'était à refaire, je les protégerais davantage », a confié le chef de l'Etat lors d'une longue discussion avec des journalistes dont une de l'AFP, le 21 janvier à Cayenne. A propos de l'ex-garde des Sceaux Rachida Dati, aujourd'hui maire du VIIe arrondissement, en guerre avec l'UMP de Paris pour n'avoir pas été investie dans la circonscription qu'elle briguait pour les législatives, le président de la République dit: « J'ai cru en elle. Elle a du talent ».
« Je lui ai dit que son talent pouvait encore m'être utile s'il s'exprimait sur autre chose que sur François Fillon. Ce n'est pas bon pour elle. Il faut tourner la page », ajoute-t-il, en référence à cette bataille perdue face au Premier ministre pour l'investiture dans la 2e circonscription de Paris.
"Jean en a bavé"
En revanche, il a « mieux protégé » la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet. « Je l'ai nommée simple secrétaire d'Etat. Vous voyez aujourd'hui, elle est à la tête d'un des plus gros ministères! Elle était prête. Je n'ai pas eu cette prudence avec d'autres. Cela explique leur comportement. J'en ai ma responsabilité ».
Parmi les regrets de Sarkozy, aussi: son fils cadet Jean Sarkozy et l'épisode de sa tentative ratée, en octobre 2009, de se faire élire à la présidence de l'Epad, l'établissement public gérant le quartier de la Défense, dans les Hauts-de-Seine. « Jean en a bavé, il en a beaucoup souffert. Moi, je n'ai pas vu venir. Je ne pensais pas que cela tournerait comme cela ».
« J'ai toujours pensé que j'étais le premier responsable de mes erreurs, a assuré Nicolas Sarkozy. C'est capital de s'autoanalyser. C'est la seule façon d'accepter l'âge ». Compte-t-il poursuivre cette « autoanalyse » devant les Français à la télévision dimanche soir, ou dans un ouvrage qu'il pourrait publier au moment de se déclarer candidat à sa réélection? Le débat fait rage autour de lui sur l'opportunité d'une autocritique. « Ce sont des choses que seul le candidat peut sentir, souligne un responsable UMP. C'est tellement personnel... ».
Par Actu France Soir (avec AFP)