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NDLR : D'après des sons diffusés hier soir, sur France Info, les dés du second tour seraient maintenant jetés, à droite toute, résultat le 6 mai au soir. D'ici là, de la boue pourra encore déferler dans les caniveaux.
Jean-René Lecerf (UMP) : «Les valeurs du FN ne sont pas les nôtres»
Interview | FN | Jean-René Lecerf | Le Pen | présidentielle | Sarkozy | UMP
François Vignal
Le 27.04.2012 à 15:02, Public Sénat, extrait
A l’UMP, les langues commencent à se délier, face à la campagne droitière de Nicolas Sarkozy pour l’entre-deux tours. Jean-Pierre Raffarin estime que « le temps de l'analyse » de la stratégie de campagne « viendra après le 6 mai ». La sénatrice UMP Chantal Jouanno regrette le ton droitier du candidat UMP. Le député Etienne Pinte, proche de François Fillon, affirme à Mediapart qu’« on se trompe en reprenant des thématiques de Marine Le Pen »… L'ex-premier ministre UMP Dominique de Villepin se dit « effrayé » par la campagne du candidat UMP. « Gagner pour Nicolas Sarkozy sera difficile mais pas impossible, s'il sait apporter de vraies réponses à la crise. Jusqu'à présent, cette question a été absente des débats », a noté dès le soir du premier tour Patrick Devedjian. Un ex-ministre de Sarkozy, joint par téléphone, ne veut pour le moment pas s’exprimer. Mais il n’en pense pas moins : « Il ne faut pas se désunir pendant la bataille »…
Le sénateur UMP Jean-René Lecerf, proche de Jean-Pierre Raffarin, prend lui aussi ses distances avec les propos de Nicolas Sarkozy. « Plutôt que faire la course à l’échalote avec le FN, il y a d’autres réponses », estime ce gaulliste social, ancien secrétaire national de l'UMP à la justice. Il met en garde contre un risque d’explosion de l’UMP. « Qu’il y ait défaite ou victoire, on n’arrivera pas à faire cohabiter très longtemps la droite populaire et les humanistes. (…) Si on joue sur la droite populaire, l’éclatement de l’UMP sera incontournable ». Entretien.
Des parlementaires estiment que la campagne d’entre-deux tours de Nicolas Sarkozy est trop droitière. Est-ce votre sentiment ?
Ça fait partie de ce que je dis depuis X temps. Mais je n’ai pas été écouté. J’ai dès le départ affirmé la nécessité d’avoir un recentrage de la campagne du Président et conforter l’assise des modérés, des démocrate-chrétiens et des gaullistes sociaux. Les valeurs du FN ne sont pas les nôtres. Et toute démarche à l’égard du FN me parait inutile. Une partie du FN vient de la droite et retournera à la droite. Une autre vient de la gauche, je le vois à Roubaix, et retournera à la gauche.