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Médias
Un journaliste de France 3 accusé de "faute grave" après des tweets qualifiés d'injurieux
Le Monde.fr | 17.05.2012 à 17h29 • Mis à jour le 17.05.2012 à 18h35
La tension monte d'un cran à France 3. Joseph Tual, journaliste à la rédaction nationale depuis 1987 et délégué du personnel SNJ-CGT, est convoqué le 25 mai à la direction des relations humaines de la chaîne publique pour un entretien préalable à un licenciement pour "faute grave".
Cette convocation fait suite à la fronde de la rédaction nationale de France 3 qui, lors d'un référendum organisé le 10 mai, s'est prononcée, en grande partie, contre la ligne éditoriale de la direction de l'information de France 3. Lors d'une assemblée générale, près de quatre-vingts journalistes et techniciens (sur 210 permanents) ont exprimé leurs inquiétudes sur la mutualisation des moyens de production avec France 2 mise en place par Thierry Thuillier, directeur des rédactions de France Télévisions. Après cette assemblée générale, la Société des journalistes (SDJ) de France 3 a décidé de rompre toute discussion avec M. Thuillier et a demandé, en urgence, un rendez-vous avec Rémy Pflimlin, PDG de France Télévisions.
Dans la convocation reçue par M. Tual, il n'est pas précisé les motifs de la faute grave. Mais, selon plusieurs sources, la direction reproche au journalise ses tweets, le soir du 6 mai après la victoire de François Hollande à l'élection présidentielle. Dans deux tweets affichant la photo de MM. Thuillier et Pflimlin, M. Tual a écrit : "Grosse chaleur à France Télévisions, la hiérarchie commence à se consumer !!! Un les garçons !!" et un autre plus menaçant : "Bon, les garçons va falloir dégager !" Dans un troisième tweet, le journaliste s'en prenait une nouvelle fois aux deux dirigeants en écrivant : "Au secours ! Mon Pflimlin m'a Thuillier !"
M. Tual, qui a été mis à pied de manière conservatoire depuis le 14 mai, a reçu le soutien de la CGT. Dans un communiqué, le syndicat demande si la direction de France 3 "a perdu la tête" et "met solennellement en garde" la direction de la chaîne publique contre toute tentative de sanction contre la rédaction, ses élus ou ses militants.
Daniel Psenny