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France
La mère d’Antoine, disparu en 2008, écrouée dans une affaire de meurtre à Marseille
Faits divers, Ouest-France, jeudi 17 mai 2012
La mère du petit Antoine, un garçon de six ans disparu en septembre 2008 à Issoire (Puy-de-Dôme), et son compagnon ont été mis en examen et écroués jeudi dans le cadre d’une enquête pour le meurtre d’une femme à Marseille en juin 2011, a-t-on appris auprès du parquet.
Alexandrine Brugerolle de Fraissinette, 27 ans, et Sébastien Ribière, 32 ans, sont poursuivis pour « homicide volontaire et infractions à la législation sur les stupéfiants », a précisé le procureur-adjoint Michel Raffin.
Arrêtés mardi à leur résidence de Lauris (Vaucluse), ils ont été placés en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire avant d’être déférés jeudi en début d’après-midi devant le juge d’instruction. Le juge des libertés et de la détention a décidé de leur placement en détention provisoire à la prison des Baumettes à Marseille, suivant les réquisitions du parquet.
Liens d’amitiés avec la victime
Le couple, qui nie les faits, est soupçonné d’être impliqué dans la mort d’une femme de 37 ans, retrouvée dans sa baignoire dans un appartement du centre de Marseille en juin 2011.
« L’autopsie n’avait pas permis de déterminer très précisément l’origine du décès de la victime, morte suite à des épanchements sanguins importants », mais la piste d’une « ingestion de stupéfiants » est désormais à l’étude, avait indiqué le parquet mardi.
L’avocate d’Alexandrine Brugerolle, Me Anne-Laure Lebert, du barreau de Clermont-Ferrand, s’est étonnée de cette mise en examen.
« Dans l’état, à l’encontre de ma cliente, il n’y a aucune présomption qui laisse penser qu’elle ait fait quoi que ce soit, si ce n’est qu’elle est l’une des dernières personnes à l’avoir vue vivante », a-t-elle déclaré.
Selon Me Lebert, « elle entretenait des liens d’amitié » avec la victime « qui avait hébergé le couple dans un camion en bas de chez elle ».
Deux autres personnes, un homme et une femme, qui avaient été placés en garde à vue dans la même affaire, avaient été remises en liberté mercredi soir.
Suspectée, puis relâchée après la disparition de son fils
Deux gendarmes de la section de recherches de Clermont-Ferrand s’étaient rendus mardi matin à Marseille pour être présents sur les lieux lors de la perquisition du logement du couple et recueillir d’éventuels aveux sur la disparition du petit Antoine.
Le 11 septembre 2008, à Issoire, la mère d’Antoine avait signalé la disparition de son fils de six ans, resté dans l’appartement familial alors qu’elle était sortie dîner avec son compagnon.
Placée en garde à vue quelques jours plus tard dans le cadre de l’information judiciaire ouverte pour « enlèvement et séquestration », avec son concubin et six autres personnes, la jeune femme avait été relâchée faute de charges suffisantes.