« Ivre, il finit sa course à la gendarmerie | Zemmour-Taubira : le chroniqueur contre-attaque à l'antenne et au tribunal » |
Pour Zemmour, la meilleure défense, c'est l'attaque
NDLR : Hé hé, Bilger qui nous lance « on a le devoir de les contredire avec les moyens intellectuels, si on en a » ! Je vais faire l'autiste, à mon tour, endosser mon accoutrement d'incapable majeur, et me contenter de lire tous ces gens là. Taubira, ça va, moi-même, je ne l'ai pas trop citée ni interpellée, pas beaucoup plus que du bout des lèvres
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Pour Zemmour, la meilleure défense, c'est l'attaque
Par LEXPRESS.fr, publié le 28/05/2012 à 17:41, mis à jour à 17:41
Virtuellement débarqué de RTL, Eric Zemmour a répliqué ce lundi matin aux "professionnels du choquage", aux "Torquemada" qui lui ont reproché sa chronique contestée sur Christiane Taubira.
Après les critiques virulentes de ses non moins virulents propos à l'encontre la ministre de la Justice, Christiane Taubira, le polémiste Eric Zemmour prend sa pose préférée: celle de la victime "des professionnels du choquage (!), de l'indignation tarifée", à qui il a répondu vertement, ce lundi, en prélude à sa chronique sur RTL.
Mercredi dernier, dans cette même chronique, Eric Zemmour avait accusé la nouvelle garde des Sceaux d'avoir choisi "ses victimes, ses bourreaux. Les femmes, les jeunes des banlieues sont dans le bon camp à protéger, les hommes blancs dans le mauvais."
Le Mrap s'était alors dit "scandalisé" par cette "chronique haineuse, raciste et misogyne", SOS Racisme avait dénoncé la "haine quotidienne".
En réponse, Eric Zemmour a stigmatisé des "Torquemadas de café du commerce qui essaient de (le) brûler en place de Grève régulièrement". "Vous savez, quand j'attaque Taubira, c'est ni la femme que j'attaque, ni encore moins évidemment la femme noire, s'est-il défendu cinq jours plus tard. Je fais une analyse politique, idéologique, et les personnes ne sont pas en cause".
Comme dans son éditorial du Figaro Magazine, vendredi, où il dénonçait en toutes lettres "la marque Taubira", la citant à pas moins de sept reprises...
Première à venir à la rescousse de l'éditorialiste, Marine Le Pen a estimé dimanche qu'"Eric Zemmour dénote dans un milieu médiatique français déjà très monolithique du point de vue des expressions et des idées".
Autre soutien, l'ex-avocat général Philippe Bilger l'a lui aussi défendu, mais au nom de la liberté d'expression. Ses propos sur Christiane Taubira sont "infiniment discutables et outranciers, mais il a le droit de les dire, on a le devoir de les contredire avec les moyens intellectuels, si on en a, au lieu de faire une chasse virtuelle aux sorcières comme la Licra et SOS Racisme", a estimé le magistrat honoraire, interrogé par France Inter.
Cette polémique intervient alors que, comme l'annonçait dès ce week-end Renaud Revel, la chronique quotidienne Z comme Zemmour sur RTL est appelée à disparaître à la rentrée prochaine - une décision prise avant l'affaire Taubira.
Ni RTL, ni Eric Zemmour n'ont pour l'instant souhaité commenter cette information - mais la direction de la radio a fait savoir au Monde qu'Eric Zemmour "sera au micro de RTL jusqu'à la fin de la saison".
Quant aux attaques contre Christiane Taubira, RTL considère qu'Eric Zemmour reste "parfaitement dans son rôle de chroniqueur", à savoir celui "qui fait des commentaires politiques".
Mardi, le journaliste de 53 ans doit être jugé par le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation envers Patrick Lozès, président du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN), qui lui reproche de l'avoir accusé fin 2008 de préférer la "solidarité raciale" à la "solidarité nationale" - des propos que ne reconnaît pas Eric Zemmour.
En 2011, il avait déjà été condamné pour provocation à la haine raciale pour ses affirmations sur "les Noirs et les Arabes", proférées sur Canal+ et France Ô. Il avait à l'inverse été relaxé pour ses déclarations sur les trafiquants, qualifiées par la justice de "choquants" mais non "diffamatoires".
Avec AFP