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Procès Oracle - Google : le juge chargé de l'affaire est développeur !
NDLR : C'est étrange. Quand un juge est développeur, il peut rabrouer un avocat incompétent. Quand on a bien étudié, pendant 10 ans, le fonctionnement et des dysfonctionnements de la justice, particulièrement celle rendue à huis-clos, par des juges pour enfants, des juges aux affaires familiales ou encore des tutelles, par d'autres prétoires aussi, dès qu'on l'ouvre, pour les pros et beaucoup d'autres, on passe pour un gros con ou un prétentieux, pour un débile, à faire soigner, on passe le plus fréquemment pour quelqu'un qui n'aurait jamais rien d'intelligent à dire, à aucun moment, ni au moindre sujet... et on essuie des BL, des regrets ou des silences. Je pense que ce sera mon dernier billet, dans cette rubrique Notes. Dans Affaires, depuis plusieurs mois, je n'ajoute plus rien non plus ; là bas, le dernier commentaire d'un visiteur date du 5 décembre 2011. J'ai moi-même des choses plus intelligentes à faire, de plus banales également, et beaucoup d'autres encore, plus futiles et inutiles, à faire aussi. C'est ça, la liberté ; quand on n'a plus ni envie et pas du tout besoin, on passe à d'autres choses #LOL
Procès Oracle - Google : le juge chargé de l'affaire est développeur !
Le 20/05/2012, par Gordon Fowler, Chroniqueur Actualités, developpez.com
Cela ne changera certainement rien au fond de l’affaire (qui reste de savoir si une API peut être brevetée ou pas), mais l’annonce a eu son petit effet.
Le juge en charge du procès entre Oracle et Google a réussi sa surprise en reprenant David Boies, l’avocat d’Oracle, sur la question de l’utilisation de « rangeCheck ».
« J’ai, et je continue, à faire du développement dans d’autres langages. J’ai écrit par le passé un millier de fois des blocs de codes du niveau de rangeCheck. J’aurais pu le faire. Vous pourriez le faire vous-même », a ainsi lancé le juge à une salle estomaquée. « Vous ne pouvez pas sérieusement affirmer que copier cela a accéléré l'arrivée sur le marché d’Android. »
Avant de crucifier son interlocuteur : « vous êtes un des meilleurs avocats d’Amérique, comment pouvez-vous imaginer avancer ce genre d’argument ? ».
Un peu désarçonné, l’avocat d’Oracle souhaite « revenir à rangeCheck » sans visiblement comprendre ce que le juge venait de lui dire.
Cette réponse étrange n’a pas manqué de donner lieu à une deuxième volée de bois verts : « rangeCheck ! Tout ce que ça fait c’est de s’assurer que les nombres que vous rentrez sont bien dans une certaine fourchette pour leur appliquer un traitement spécifique. […] Un étudiant pourrait le faire ! ».
L’avocat avoue alors qu’il n’est pas expert en Java et qu’il n’arriverait pas à faire ce genre de chose en 6 mois.
Le juge n’a cependant pas réservé ses foudres qu’à Oracle. L’avocat de Google les a lui-aussi essuyées pour s’être levé sans son autorisation alors qu’il n’avait pas fini de parler. « Vous, je ne sais pas ce que vous avez aujourd’hui. Vous êtes complètement à côté de vos pompes. Asseyez-vous !».
Un partout, la balle au centre, donc. Quant à l'affaire, elle demandera encore de très nombreuses heures de documentation et de débats. Pas sûr que les avocats des deux parties, déjà qualifiés de puériles par ce juge, soient ravis de les passer sous la présidence d'un tel maître de cérémonie.
Source : Law.com, Groklaw
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Procès Kerviel : la cour d'appel retourne à l'école
Créé le 04-06-2012 à 19h46 - Mis à jour à 23h08
Par Anne-Sophie Hojlo
journaliste Le Nouvel Obs
Dès l'entame du procès, la présidente a fait montre de sa poigne, tançant les cancres et interrogeant sans ménagement le mauvais élève du trading.
Mots-clés : Kerviel, Société générale, Trader, Veil, Koubbi, Cour d'Appel
"Maître Veil, ne faites pas des caprices". Dès l'ouverture du procès en appel de Jérôme Kerviel, lundi 4 juin, le ton est donné. La grande salle de la 1ère chambre de la cour d'appel ressemble à s'y méprendre à une salle de classe, et la présidente Mireille Filippini à une redoutable prof de maths. Du genre à donner des interros surprise. Et à ne pas hésiter à gourmander le ténor du barreau qui défend les intérêts de la Société Générale, et qui se fâche quand elle lui signifie que ses confrères et collaborateurs prennent trop de place sur les bancs des parties civiles. "Nous avons loué ce banc 4,9 milliards d’euros, on devrait pouvoir s’y asseoir", réplique Jean Veil, qui part bouder dans un coin.
[...] Mauvaise nouvelle pour Jérôme Kerviel, Mireille Filippini semble avoir pris pour tête de Turc son camarade et nouvel avocat David Koubbi, qui a repris le dossier à Olivier Metzner il y a deux mois. "Vous ne m'interrompez pas s'il vous plaît", "La cour pose ses questions et ne se fera pas intimider", "Maître, ce n'est pas vous qui faites la police de l'audience, si j'ai besoin d'un assistant je ferai appel à vous" : elle ne cesse de lui distribuer des mauvais points.
Quant au trader, elle commence par l'interroger façon oral du bac. "Pourquoi avez-vous fait appel de votre condamnation ?" "Je considère que je ne suis pas responsable de cette perte. J'ai toujours agi en connaissance de cause avec ma hiérarchie." "Quel était votre mandat ?" "Gagner de l'argent pour ma banque." L'élève Kerviel n'a pas eu besoin de beaucoup réviser, la leçon est la même qu'en première instance : la Société générale savait, et l'a laissé agir tant qu'il gagnait, avant de le lâcher quand la situation a basculé.
Règlement et limites
La présidente lui lit ensuite le règlement qu'il aurait dû respecter. La "charte déontologique" et le "cahier des procédures de trading", que Jérôme Kerviel a signés lorsqu'il est devenu trader à la Société Générale en 2006, précisent notamment que "chacun doit avoir conscience des limites de risque qui lui sont octroyées", et doit "couvrir" ses positions. Tout ce que n'a pas fait le trader en prenant des positions exorbitantes que les fonds de la banque n'auraient même pas suffi à couvrir."Pour être franc", répond-il, "je les ai signés, mais je ne les ai pas lus."
Extraits de source http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120604.OBS7468/proces-kerviel-la-cour-d-appel-retourne-a-l-ecole.html
Surtout, Me Koubbi intervient à contretemps sans s'apercevoir qu'il agace ses juges. La présidente, d'ailleurs, le reprend sèchement, comme la maîtresse gronde le garnement: «Ne m'interrompez pas!», ou «la cour pose les questions qu'elle veut et ne se laissera pas intimider». Me Koubbi devrait s'inquiéter ou répliquer. Il ne fait ni l'un ni l'autre. Son client reconnaît que «50 milliards (le montant qu'il avait investi fin 2007 sur les marchés, NDLR), c'est une somme astronomique, une position très risquée que je n'aurais pas dû prendre».
À la suspension, devant une forêt de micros, l'avocat plastronne et se dit sûr de la relaxe. Pour la défense, du moins est-ce l'impression qu'elle donne au premier jour, la question de la limite ne se pose plus depuis longtemps.
ACTUALITÉ > Société
Procès Kerviel : l'ex-trader en difficulté
Mots clés : Jérôme Kerviel, Société générale
Par Stéphane Durand-Souffland
Mis à jour le 04/06/2012 à 23:43 | publié le 04/06/2012 à 19:56
Extrait de source http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/06/04/01016-20120604ARTFIG00709-proces-kerviel-l-ex-trader-en-difficulte.php
Depuis l'affaire Kerviel, la Société générale a modifié tous ses dispositifs de contrôle
LE MONDE | 04.06.2012 à 18h40 • Mis à jour le 04.06.2012 à 18h40
Par Anne Michel
L'affaire Kerviel a coûté cher à la Société générale : outre les 4,9 milliards d'euros perdus dans la fraude, elle a abouti à la démission forcée de son ex-PDG, Daniel Bouton, figure tutélaire de la banque, poussé vers la sortie en mai 2009 par l'ancien chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy. Cette fraude, qui reste un record sur le plan mondial, a valu à la banque une réputation internationale durablement ternie. Le procès en appel qui débute lundi 4 juin rouvre donc la plaie, même si quatre années de crises financières ont détourné l'attention de l'opinion publique, et mis au jour d'autres excès dans la finance mondiale.
Mobilisé sur le pilotage de sa banque dans la tempête que traverse depuis près d'un an la zone euro, Frédéric Oudéa, l'actuel PDG, qui était directeur financier au moment des faits, suivra le procès avec la plus grande attention. M. Oudéa estime que le remboursement par l'ex-trader, Jérôme Kerviel, des 4,9 milliards d'euros partis en fumée sur les marchés financiers serait une juste réparation du préjudice subi.
L'affaire Kerviel a révélé de graves dysfonctionnements dans les contrôles de la banque. Entre 2008 et 2011, 180 millions d'euros ont donc été dépensés pour réaménager de fond en comble le dispositif de surveillance des opérations réalisées sur les marchés par les traders. Un programme baptisé " fighting back" (riposte) a été mis en place dès la découverte de l'affaire, en janvier 2008. Il doit renforcer les contrôles et sécuriser l'accès aux systèmes d'information (11 000 salariés concernés à ce jour en France et en Grande-Bretagne), afin d'éviter que de nouvelles opérations fictives ne soient dissimulées dans les méandres de l'informatique. C'est ainsi qu'avait procédé Jérôme Kerviel.
CHANGEMENT DE CAP
Surtout, un département spécial a été créé, Safe (sûr), pour "assurer la sécurité des opérations financières".
La suite: http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/06/04/depuis-l-affaire-kerviel-la-societe-generale-a-modifie-tous-ses-dispositifs-de-controle_1712317_3224.html
De source http://www.challenges.fr/finance-et-marche/20120604.CHA7103/1er-jour-du-proces-kerviel-le-procureur-lance-le-debat.html