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Affaire Kouchner : l’Elysée suit l’affaire de près
Accoyer: "restons calmes"
AFP, 04/02/2009 | Mise à jour : 11:31
Le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer (UMP) a invité aujourd'hui à rester "calme" à propos des accusations de conflit d'intérêts portées, dans un livre de Pierre Péan, à l'encontre du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner.
"Restons calmes", a déclaré M. Accoyer sur Canal+. "J'ai l'impression qu'on entre dans une de ces polémiques où la surenchère a souvent sa place et la politique n'y gagne pas beaucoup", a-t-il ajouté alors que le débat enfle dans la classe politique après la mise en cause du ministre d'ouverture.
Politique
Affaire Kouchner : l’Elysée suit l’affaire de près
Le Parisien | 04.02.2009, 07h00, extrait
Nicolas Sarkozy surveille l’affaire Kouchner de très près. Mis au courant rapidement de la sortie du livre de Pierre Péan, le chef de l’Etat a voulu savoir si les faits reprochés à son ministre des Affaires étrangères étaient suffisamment graves pour entraîner une véritable crise au sommet de l’Etat. Ou si, passée « l’écume médiatique », le French Doctor se sortirait, tant bien que mal, des accusations portées contre lui.
« Le chef de l’Etat aime beaucoup Bernard »
« La bonne réputation de Pierre Péan est un élément qui entre en ligne de compte, c’est assez ennuyeux, reconnaît un ministre. Bernard semble un peu inquiet et stressé en ce moment. On espère pour lui qu’il pourra tout expliquer. »
PARIS (AFP), extrait — La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse a estimé mercredi que "ce n'est pas l'opinion qui doit faire le procès des hommes politiques" à propos de Bernard Kouchner mis en cause dans un livre pour le mélange des genres entre activités publiques et privées.
"Il ne faut pas que l'honneur d'un homme soit jugé par l'opinion publique sur des rumeurs. Laissons Bernard Kouchner se défendre, je suis sûre qu'il le fera très bien", a ajouté Mme Pécresse sur I-télé.
Politique
Livre de Pierre Péan: la majorité serre les rangs derrière Bernard Kouchner
AP | 04.02.2009 | 11:01, extrait
Les ministres et élus de la majorité serrent les rangs derrière Bernard Kouchner, tandis que le livre polémique de Pierre Péan, "Le Monde selon K.", qui lance des soupçons de conflit d'intérêt à l'encontre du ministre des Affaires étrangères, paraît ce mercredi.
Bernard Accoyer a d'abord appelé au calme. "Attendons, prenons un peu de recul. J'ai l'impression qu'on entre dans une de ces polémiques où la surenchère a souvent sa place et la politique n'y gagne pas beaucoup", a déclaré le président de l'Assemblée nationale sur Canal+. "Bien sûr qu'il ne faut pas qu'il y ait de confusion dans les fonctions, dans les rôles, dans les différentes missions que l'on a pu effectuer", a-t-il ajouté. Et de conclure: "Tout va dépendre des réponses qui seront faites par Bernard Kouchner, et puis c'est à partir de là que l'on pourra dire s'il s'agit d'un dossier qui justifie telle ou telle réponse, telle ou telle attitude. Mais enfin laissons quand même (...) le décor se planter".
Politique 04/02/2009 - 10:43 - LeJDD
Kouchner répond à son détracteur
Dans une interview accordée au Nouvel Observateur à paraître jeudi et publiée mercredi sur son site internet, Bernard Kouchner répond à son détracteur, Pierre Péan. Dans Le Monde selon K., celui-ci l'accuse notamment d'avoir mêlé activités publiques et privées en Afrique. "Mais enfin de quoi m'accuse-t-on? J'ai toujours agi dans la légalité et la transparence, déclaré mes revenus, payé mes impôts. Je n'ai jamais signé un seul contrat avec un Etat africain", déclare Bernard Kouchner, qui évoque la "jalousie" pour justifier de telles attaques.
Bernard Kouchner contre-attaque
Jérôme Bouin (lefigaro.fr) Avec AFP, 04/02/2009 | Mise à jour : 11:37, extrait
Le ministre des Affaires étrangères estime être la cible d'une « entreprise de déstabilisation ». Selon lui, le livre de Pierre Péan est le résultat de « la jalousie ». « Dans certains cercles, on n'aime pas la réussite. Pas la mienne en l'occurrence, celle d'un homme qui est resté populaire, hors du gouvernement ou dans le gouvernement qu'il soit de gauche ou de droite ». « Certains réseaux me détestent. Lesquels ? Certainement les nostalgiques des années 30 et 40 et tous les révisionnistes, ceux d'hier et ceux qui, aujourd'hui, réécrivent l'histoire du génocide tutsi au Rwanda ».
La démarche de la mission d’étude sur le Rwanda, chez RFI
Rwanda
La démarche de la mission d’étude sur le Rwanda
RFI
Article publié le 23/11/2006 Dernière mise à jour le 23/11/2006 à 14:06 TU, extraits
Après la publication, en novembre dernier, du livre de Pierre Péan «Noires fureurs, blancs menteurs, Rwanda 1990-1994» et suite à la demande de la Société des Journalistes, le PDG de RFI a chargé Pierre-Édouard Deldique et Vanadis Feuille de regrouper et d’analyser l’ensemble de la production concernant le conflit et le génocide rwandais.
Communiqué de la présidence de RFI du 13 novembre 2006
Le Président de RFI tient à remercier les auteurs de ce rapport pour la qualité de ce travail réalisé en toute indépendance. Il convient de souligner le caractère exceptionnel de la démarche effectuée par RFI. Rares, en effet, sont les médias qui, dans des circonstances similaires, ont pris l’initiative de se livrer, en toute transparence, à un tel exercice. En le faisant, RFI a démontré toute l’importance qu’elle attache à l’honneur professionnel de ses collaborateurs et à sa réputation de média de référence dans le cercle restreint des radios internationales.
[...] Dans la partie intitulée «Réponses à Pierre Péan», les auteurs du rapport répondent point par point aux passages du livre où le traitement éditorial de RFI est incriminé. En voici un bref résumé : «RFI voix de la France ou voix de Kagame ?» : L’alternative proposée dans cette question est pour le moins étonnante et injurieuse pour la rédaction de Radio France Internationale. RFI n’a été ni l’une ni l’autre. «Place privilégiée accordée au FPR» : Rien ne montre un tel parti pris dans les journaux de RFI.
Dans le document de synthèse, une «liste des interlocuteurs à l’antenne» montre que RFI a donné la parole à tous les acteurs de ce conflit. Les auteurs du rapport notent, en outre : «Devant l’ampleur des questions et des débats que le traitement de l’actualité rwandaise par un media comme RFI serait en droit de susciter, il apparaît, à la lecture de toutes ces retranscriptions, que les accusations de Pierre Péan sont, le plus souvent, portées de manière partiale et parfois légère. L’écoute patiente et exhaustive de ces archives (7 mois de travail) l’aurait sans doute amené à moins de certitudes».
Du rapport publié sur le site de RFI...
Il nous semble important de préciser que cette étude a été effectuée uniquement à partir de la production de RFI, analysée douze ans près sa diffusion, et donc hors du contexte interne de la rédaction : conférences de rédaction, discussions entre journalistes, préparation des journaux. Il s’agit d’un travail « à froid ». Ainsi, nous n’avons pas voulu rencontrer les journalistes qui ont traité l’actualité rwandaise pendant ces quatre années afin d’en savoir plus. De même, pour des raisons déontologiques évidentes, nous avons rendu anonyme le
présent rapport de synthèse, car s’il était bien question de jauger le travail de RFI pendant la période, l’objectif n’était pas de pointer du doigt tel ou tel confrère.
De même, nous avons essayé (autant que faire se peut, et le même effort est demandé au lecteur), de faire abstraction de ce que nous savons sur le Rwanda aujourd’hui, afin de mieux s’immerger dans les journaux de l’époque.
Education : 220 000 euros par an pour surveiller l'opinion
Polemique
Procès Péan : il n'est pas raciste de trouver les Tutsi menteurs
Rue89 | 08/11/2008 | 14H30, extrait
Auteur de nombreux livres d’enquête, le journaliste était poursuivi pour quatre pages (sur six cents) attribuant aux Tutsi une "culture du mensonge et de la dissimulation". Pierre Péan explique que cette formation au mensonge a été "observée par les premiers Européens qui ont eu un contact prolongé avec les Tutsis". Et de citer l’un d’entre eux, un certain Paul Dresse, agent territorial dans les années 1940: "(…) C’est ce qui fait de cette race l’une des plus menteuses qui soit sous le soleil."
GÉNOCIDE RWANDAIS
Accusé de négationnisme, Pierre Péan craque à son procès
NOUVELOBS.COM | 24.09.2008 | 19:16
L'écrivain-enquêteur, qui est entendu devant la justice pour diffamation et incitation à la haine raciale pour son ouvrage sur le génocide rwandais, a fondu en larmes en pleine séance après qu'un témoin l'a comparé à un négationniste.
Société 17 oct. 6h51, Libé
Péan : SOS Racisme se trompe de cible
Entretien
José Kagabo: Péan, un procès pour l'honneur de la France
Rue89 | 09/11/2008 | 17H59, extrait
José Kagabo est historien à l’Ecole des Hautes Etudes Sociales. Spécialiste des rapports entre la France et le Rwanda, il décrypte pour Rue89 l’implicite enjeu politique qui s’est joué lors du procès de Pierre Péan.
Souâd Behaddad: Quel est l'enjeu de ce procès?
José Kagabo: "Il y a, selon moi, un enjeu intellectuel et un enjeu politique dans ce procès mais qui, sous-jacent, n’apparaissent donc pas dans les attendus, qu’il agisse de la partie civile (SOS Racisme et Ibuka) ou de la défense (Pierre Péan). Il s’agit du rapport de la France à l’histoire du génocide au Rwanda.
Du point de vue intellectuel, Péan s’inscrit clairement dans un registre révisionniste. Il nous dit, en résumé: "Voilà, vous n’avez rien compris à ce qui s’est passé, tout ce qu’on vous a raconté, ce ne sont que des mensonges et moi Péan, du haut de ma réputation et, en plus, avec des témoignages de Rwandais, je viens vous démontrer que toute l’histoire est à revoir."
Du point de vue politique, l’aspect indicible de ce procès est celui de l’avenir d’une certaine conception française des rapports à l’Afrique. Je ne sais si c’est délibéré ou inconscient mais en inversant l’histoire du génocide des Tutsi au Rwanda et donc du rôle de la France, il s’agit évidemment de relooker ce qu’on appelle pompeusement "l’honneur du rayonnement de la France".
Or, à terme, le débat public sur le Rwanda sera une invite à ce que cette histoire ne soit tout simplement pas réécrite en France comme certains ténors de la pensée France-Afrique le voudraient. Selon moi, cet enjeu est essentiel.
France / Rwanda
Pierre Péan relaxé
par RFI
Article publié le 07/11/2008 Dernière mise à jour le 07/11/2008 à 18:40 TU, extrait
Pierre Péan était poursuivi par SOS Racisme pour « diffamation raciale » et « discrimination raciste » à cause de quatre pages de son livre Noires fureurs, blancs menteurs (Ed. Fayard), publié fin 2005, sur le génocide rwandais. SOS Racisme avait déposé plainte en octobre 2006, reprochant à Pierre Péan d'avoir écrit que les Tutsis avaient « recours au mensonge et à la dissimulation » ou étaient des « professionnels de la manipulation ». L’éditeur Claude Durand a également été relaxé. L'avocat de l'association SOS Racisme, Maître Léon Lef Forster, a immédiatement annoncé qu'il ferait appel du jugement.
A debattre
Lozès du Cran : "La gauche a fait perdre vingt ans à la France"
Rue89 | 10/11/2008 | 00H20, extrait
Lundi 10 novembre, Nicolas Sarkozy ne fera pas le pont mais recevra à l'Elysée Patrick Lozès, président du Conseil représentatif des associations noires (Cran). Vendredi, ce dernier était l'invité du club de la presse Web Parlons Net. Patrick Lozès a fondé en 2005 le Cran, donnant en trois ans une visibilité inédite à la question noire en France. Avec la victoire de Barack Obama aux Etats-Unis, son association a bénéficié d'une semaine d'emballement médiatique (Voir la vidéo) [...] Divergence notable entre le Cran et SOS Racisme, les statistiques ethniques, auxquelles Patrick Lozès est favorable. Selon lui, la France a d'abord besoin d'un diagnostic pour lutter contre la discrimination: "Il faut déterminer où sont les discriminations dans l'emploi, le logement, le loisir. Après ça, avec une mobilisation de la population tout entière, il faut voir comment les compenser. En compensant à la fois les inégalités sociales et les discriminations sur la couleur de la peau."
Enquete
Education : 220 000 euros par an pour surveiller l'opinion
Rue89 | 09/11/2008 | 17H24, extraits
Xavier Darcos, déjà très décrié pour ses saillies sur les couches à la maternelle et ses 11 900 suppressions de postes, ne pouvait pas mieux s'y prendre pour crisper davantage les enseignants: depuis quelques jours circule sur le Net un document officiel de huit pages intitulé "Cahier des clauses particulières - Objet: veille de l'opinion".
[...] "Le dispositif de veille vise, en particulier sur Internet, à:
• identifier les thèmes stratégiques (pérennes, prévisibles, émergents)
• identifier et analyser les sources stratégiques ou structurant l'opinion
• repérer les leaders d'opinion, les lanceurs d'alerte, et analyser leur potentiel d'influence et leur capacité à se constituer en réseau
• décrypter les sources des débats et leur mode de propagation
• anticiper les risques de contagion et de crise.
En clair: le ministère de l'Education nationale va débourser 100 000 euros par an, et celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, 120 000 euros, pour surveiller l'opinion dans la Toile.
Suit une liste des espaces à surveiller de plus près, blogs et sites participatifs notamment, auxquels s'ajoutent, selon les termes de l'appel d'offre, médias traditionnels, dépêches d'agences, baromètres et enquêtes annuelles.
Non, ce n'est pas un canular: sur le site du Journal officiel, on retrouve bien cet appel d'offre pour le marché public de la veille de l'opinion parmi les personnels de l'Education nationale.
Aussi spectaculaire soit-elle, cette volonté d'identifier les leaders de la contestation n'est pas nouvelle. C'est en tous cas ce dont témoignait samedi une vingtaine de directeurs d'école réfractaires, réunis à Paris pour une journée de travail sur le fichier base-élèves.
[...] Côté ministère, on espère faire taire la contestation en affirmant que des modifications ont bien été faites dans le fichier, après que le ministre avait reconnu certains écueils à l'ancienne mouture, le 13 juin dernier.
Xavier Darcos modifie le périmètre des données collectées dans le logiciel « base élèves »
Communiqué de presse - Xavier Darcos 13/06/2008
Dans une lettre adressée à Mme Anne Kerkhove, présidente de la Fédération des Parents d'Elèves de l'Enseignement Public (PEEP), Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale, indique qu'il a décidé que la profession et la catégorie sociale des parents, la situation familiale de l'élève, l'absentéisme signalé, ainsi que les données relatives aux besoins éducatifs particuliers, ne feront plus partie du périmètre des données collectées dans le logiciel « base élèves » dans le Premier degré.
Xavier Darcos rappelle qu'il a lui-même demandé, début 2008, le retrait de la liste des données saisies dans le logiciel « base élèves » de tout ce qui n'était pas strictement nécessaire à la gestion des effectifs des élèves du premier degré par les services de l'Education nationale : la nationalité ou l'origine ethnique des élèves, de leurs parents ou de leurs responsables légaux.
Seules seront dorénavant recensées les informations concernant les coordonnées de l'élève ainsi que celles du ou des responsables légaux de l'enfant.
Les données liées à la scolarité de l'élève ne porteront que sur des champs restreints : classe, date d'inscription, d'admission et de radiation.
Les activités périscolaires mentionnées ne figureront qu'aux seules fins de bonne gestion de ces services par les mairies concernées : garderie, études surveillées et accompagnement scolaire, restaurant et transport scolaires.
Par ailleurs, la durée de conservation des données sera limitée à la scolarité de l'élève dans le premier degré.
Xavier Darcos attache une attention personnelle à la mise en place effective et rapide de ces décisions.
De la Lettre adressée par M. Darcos à la présidente de la PEEP en juin 2008
10/04/2008 - Education
Le fichier des élèves du 1er degré dit « base élèves » mis en œuvre par le Ministère de l’Education nationale a déclenché une vaste polémique. Beaucoup d’informations plus ou moins exactes circulent à son sujet. Il est donc très important de clarifier les choses.
A quoi sert la « Base élèves » ? A lire sur le site de la CNIL.