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La démarche de la mission d’étude sur le Rwanda, chez RFI
Rwanda
La démarche de la mission d’étude sur le Rwanda
RFI
Article publié le 23/11/2006 Dernière mise à jour le 23/11/2006 à 14:06 TU, extraits
Après la publication, en novembre dernier, du livre de Pierre Péan «Noires fureurs, blancs menteurs, Rwanda 1990-1994» et suite à la demande de la Société des Journalistes, le PDG de RFI a chargé Pierre-Édouard Deldique et Vanadis Feuille de regrouper et d’analyser l’ensemble de la production concernant le conflit et le génocide rwandais.
Communiqué de la présidence de RFI du 13 novembre 2006
Le Président de RFI tient à remercier les auteurs de ce rapport pour la qualité de ce travail réalisé en toute indépendance. Il convient de souligner le caractère exceptionnel de la démarche effectuée par RFI. Rares, en effet, sont les médias qui, dans des circonstances similaires, ont pris l’initiative de se livrer, en toute transparence, à un tel exercice. En le faisant, RFI a démontré toute l’importance qu’elle attache à l’honneur professionnel de ses collaborateurs et à sa réputation de média de référence dans le cercle restreint des radios internationales.
[...] Dans la partie intitulée «Réponses à Pierre Péan», les auteurs du rapport répondent point par point aux passages du livre où le traitement éditorial de RFI est incriminé. En voici un bref résumé : «RFI voix de la France ou voix de Kagame ?» : L’alternative proposée dans cette question est pour le moins étonnante et injurieuse pour la rédaction de Radio France Internationale. RFI n’a été ni l’une ni l’autre. «Place privilégiée accordée au FPR» : Rien ne montre un tel parti pris dans les journaux de RFI.
Dans le document de synthèse, une «liste des interlocuteurs à l’antenne» montre que RFI a donné la parole à tous les acteurs de ce conflit. Les auteurs du rapport notent, en outre : «Devant l’ampleur des questions et des débats que le traitement de l’actualité rwandaise par un media comme RFI serait en droit de susciter, il apparaît, à la lecture de toutes ces retranscriptions, que les accusations de Pierre Péan sont, le plus souvent, portées de manière partiale et parfois légère. L’écoute patiente et exhaustive de ces archives (7 mois de travail) l’aurait sans doute amené à moins de certitudes».
Du rapport publié sur le site de RFI...
Il nous semble important de préciser que cette étude a été effectuée uniquement à partir de la production de RFI, analysée douze ans près sa diffusion, et donc hors du contexte interne de la rédaction : conférences de rédaction, discussions entre journalistes, préparation des journaux. Il s’agit d’un travail « à froid ». Ainsi, nous n’avons pas voulu rencontrer les journalistes qui ont traité l’actualité rwandaise pendant ces quatre années afin d’en savoir plus. De même, pour des raisons déontologiques évidentes, nous avons rendu anonyme le
présent rapport de synthèse, car s’il était bien question de jauger le travail de RFI pendant la période, l’objectif n’était pas de pointer du doigt tel ou tel confrère.
De même, nous avons essayé (autant que faire se peut, et le même effort est demandé au lecteur), de faire abstraction de ce que nous savons sur le Rwanda aujourd’hui, afin de mieux s’immerger dans les journaux de l’époque.