Catégories: Sciences humaines, La psychiatrie, Psychologie, idéologies, Rumeur et crédibilité, Sociologie, anthropologie
Les groupes rééducatifs
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Intervenir auprès des enfants et des adolescents
ENSP, 2000, collection « ETSUP savoirs professionnels »
sous la direction de Claude Rouyer
préface de Paul Durning
Internat et séparations
de Richard Josefsberg
Internat et séparations
des outils éducatifs ?
Eres, 2005 (1ère ed. 1997)
de Richard Josefsberg
De la quatrième, les mots de l'auteur. « Ce livre prend appui sur une pratique éducative de presque 20 ans, exercée dans une maison qui, comme tant d'autres en France, accueille des enfants et des adolescents placés par décision administrative ou judiciaire, et donc séparés temporairement de leur famille. Ce livre est le fruit d'une colère à l'encontre de ceux qui ne voient dans l'internat et les séparations que tristesse, mélancolie et misère. Ce livre est aussi la prise de parole d'un praticien qui revendique sa qualité d'éducateur. »
Educateur spécialisé, Richard Josefsberg, travaille depuis 1977 à l'Oeuvre de secours aux enfants où il est aujourd'hui directeur de l'une des maisons d'enfants.
En bibliographie, Capul M., 1969, Les groupes rééducatifs
Les groupes rééducatifs
Chez PUF, 1969
Troisième section : psychiatrie infantile
de Maurice Capul,
Directeur de l'Ecole d'Educateurs Spécialisé de Versailles
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Page 3
Médicaments : l'information sous influence ?
Marianne n° 542, page 16, agressions, violences... on nous confirme que rien n'a changé depuis le « Kärcher », en 2005. Page 57, « La santé malade du lobby pharmaceutique », traitements inutiles, marketing agressif, études truquées, « tout est bon pour que les prescriptions augmentent encore »... Cette industrie « est aujourd'hui essentiellement une machine de marketing, visant à vendre des médicaments d'intérêts incertains, utilisant sa richesse et sa puissance pour influencer, contraindre ou contourner toutes les institutions qui pourraient se mettre en travers de son chemin », affirme Marcia Angell, auteur de la Vérité sur les compagnies pharmaceutiques (éd. du Mieux-Etre).
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Marianne n° 542, pages 60-61,
« des études... mais sous influence »
Médicaments : l'information sous influence ?
www.tessolidaire.com, le 21/1/08
Les médecins s'estiment globalement bien informés sur les médicaments qu'ils prescrivent. Malgré tout, ils sont de plus en plus nombreux à faire état d'un besoin crucial d'une information indépendante des enjeux commerciaux et visant à la clarté et à la simplicité.
Que Choisir, 15/01/08
Prescriptions de médicaments
Des prescriptions irrationnelles, un constat confirmé par la Cour des Comptes
La santé, une chance pour la croissance
www.tessolidaire.com, 25/1/08
Sciences Humaines N°181 - avril 2007
Le nouveau pouvoir des institutions
Le placement d’enfants, un remède pire que le mal ?
Michel Giraud
Les troubles accrus des enfants du divorce
Le Figaro, le 14/10/07, extrait
DANS notre société où le divorce a été banalisé, les effets psychologiques de la séparation des parents sur les enfants ont été très peu étudiés. D'une part, toutes les situations de séparation sont uniques et il est donc difficile de mener des études avec des populations homogènes. Surtout, il est encore tabou de mettre en avant les éventuelles conséquences négatives d'une séparation qui a mis longtemps à s'imposer, face notamment aux autorités religieuses.
Le stress prénatal serait à l'origine des problèmes de sommeil des bébés
metrofrance.com - RelaxNews.com, 17 août 2007
Les futures mères en état d'anxiété ou dépressives augmentent le risque de voir leur bébé souffrir de troubles du sommeil, selon une étude publiée dans la revue américaine Early Human Development. La qualité de sommeil chez un nouveau-né influe considérablement sur sa santé et son développement.
Psychiatrie : des experts trop liés à l'industrie
lefigaro.fr, 15/10/2007, extrait
LE SOUPÇON circulait depuis vingt ans dans le milieu psychiatrique. Mais la preuve vient d'en être administrée par une chercheuse américaine : la moitié des experts psychiatres qui ont participé à la rédaction du plus célèbre manuel de classification diagnostique des maladies mentales (le DSM4 *) sont payés par l'industrie pharmaceutique, qui fabrique justement les médicaments utiles dans ces maladies.
Histoire de la criminologie française
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En ce moment se livre une bataille : la bataille de ce que j'appelle le « psychopouvoir ». Il faut parler de « psychopouvoir » au sens où Michel Foucault a parlé de « biopouvoir ». • Bernard Stiegler, Enfants turbulents : l'enfer est-il pavé de bonnes intentions ?, collectif Pas de zéro de conduite, Eres, 2008, page 119 et suivante
Histoire de la criminologie française
de Laurent Mucchielli
Collectif
L'Harmattan, Histoire des sciences humaines, 1995
De la quatrième. Retracer la genèse et les multiples développements de cette aventure scientifique, pointer ses succès et ses échecs, montrer aussi bien les évolutions que les permanences des méthodes et des raisonnements, dégager des axes d'intelligibilité pour servir la réflexion criminologique d'aujourd'hui, tels sont aussi les enjeux de cette histoire.
Le principe de précaution
Pour être des parents acceptables
Une psychanalyse du jeu
Bruno Bettelheim
Robert Laffont, 1988
Titre original : A good enough parent, 1987
De la quatrième d'un poche de 2004. L'enfant est au centre des préoccupations de nos sociétés modernes. Notre avenir dépend de l'éducation qu'il aura reçu et des valeurs que ses parents auront su lui transmettre. Aussi la tâche qui incombe aux adultes est-elle immense. Mais peut-on aider l'enfant à construire une personnalité riche et épanouie en appliquant des solutions toutes prêtes ?
Avec ce livre qui récapitule les recherches d'une vie entière, Bruno Bettelheim s'interroge sur la justesse de principes et de normes d'éducation trop souvent imposées à la famille. Par l'étude de situations quotidiennes réputées difficiles, telles que la punition, le mensonge, les crises de l'adolescence ou l'échec scolaire, le célèbre psychanalyste aide les parents à trouver eux même les grands principes d'une éducation compréhensive et émotionnelle. Centrée autour des grandes idées de l'empathie et de la "psychanalyse du jeu", l'ouvrage de Bruno Bettelheim renouvelle de façon magistrale la manière dont chaque parent perçoit et construit la relation à son enfant.
Un père marocain accusé de violences crie au cauchemar
Malgré les revirements de son fils, il reste interdit de domicile familial.
Libération, lundi 27 mars 2006
A Montpellier, dans le quartier déshérité du Petit-Bard, un père est accusé de «violences aggravées par personne ayant autorité», à savoir son fils de 9 ans et demi. Placé sous contrôle judiciaire tant que l'affaire n'est pas jugée, le père a interdiction de mettre les pieds chez lui, et même d'entrer d'une quelconque manière en contact avec sa femme et leurs cinq enfants. «Quand je croise par hasard un de mes enfants dans la rue qui me crie "papa !", je change de trottoir et je rentre vite», raconte le père, les larmes aux yeux. Logé chez son neveu, soutenu par sa femme et ses voisins, cet ouvrier clame son innocence.
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La Montagne, 29 avril 2006 « On ne fait pas volontairement des placements abusifs »
L'Alsace, le pays, Edition du vendredi 29 octobre 1999
A la une / Région / Page 2 / Article
Speedy et Continental regonflés à bloc
De manière plus globale, le problème survenu en Gironde met l'accent sur un risque méconnu. « Un petit clou ou le frottement contre un trottoir peut entraîner un dégonflement progressif que le conducteur ne perçoit pas forcément surtout s'il se produit à l'arrière et sur un véhicule chargé. Les composants peuvent alors se dissocier », reconnaît-on chez Continental. Tous les manufacturiers travaillent sur cette question.
Le tribunal de l'impuissance
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Kafka, Le procès, Le chateau
Harry Kemelman, On soupçonne le Rabin
Le tribunal de l'impuissance
Virilité et défaillances conjugales dans l'Ancienne France
Pierre Darmon
Seuil, l'univers historique, 1979
Extraits de la quatrième. A l'innombrable cohorte des réprouvés de l'âge classique (fous, pauvres, sodomites, blasphémateurs, alchimistes), on a longtemps négligé d'adjoindre les impuissants. Ce livre retrace donc le drame étrange et méconnu de tous ceux qui, en raison d'une sexualité réputé défaillante, se voient trainés devant le juge pour payer la rançon du mythe ancestral de la virilité...
Mais ce livre retrace aussi, et d'avantage encore, l'histoire édifiante de tous ceux qui, au nom d'un attribut viril qui fonctionne selon les normes du droit canon, s'érigent en juges et pourfendeurs zélés de l'impuissant...
Dans ce domaine, l'Eglise, en effet, n'est pas toujours restée dans les limites de la décence. [...] Encore, ces procédures ne correspondent-elles qu'aux structures superficielles d'un mécanisme beaucoup plus complexe et profond d'inquisition et de répression.
Mariage annulé : le parquet de Lille fait appel
LEMONDE.FR : Article publié le 02.06.08
LILLE (France) (AFP), 29 mai 2008 - Pour Me Labbée, la question de la religion n'est "pas essentielle". "Il faut ramener la question au mensonge. La solution aurait été la même pour quelqu'un ayant (...) caché quatre pages de casier judiciaire, le fait d'avoir déjà été plusieurs fois marié ou de s'être prostitué", a-t-il noté.
"C'est la question d'une qualité qui a été dissimulée", a-t-il ajouté. Il a cité une décision judiciaire de 1862, annulant un mariage au motif que la femme avait découvert que son mari était un ancien bagnard.
A debattre
Un père diabétique dangereux pour son fils, selon un juge
Rue89 | 11/06/2008
Question d'autorité
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NDLR : Question d'autorité, les normes et les consensus ayant disparus selon la couverture du même ouvrage... et je confirme, dans les Hauts de Seine et dans le Val d'Oise, c'est la chienlit, les travailleurs sociaux prennent la liberté d'inventer, surtout lorsque le juge pour enfant est saisi. En Alsace, c'est pas mieux.
Question d'autorité
sous la direction de Patrice Huerre
et Danièle Guilbert
Eres, Enfance&Psy, 2005
La quatrième. Face au développement supposé de la violence des jeunes et aux réponses caricaturales proposées, un questionnement sur l’autorité s’impose aux éducateurs, parents et professionnels. Qu’est-ce que l’autorité ? Qui la détient dans un monde qui a changé aussi bien du côté de la famille que du côté des institutions accueillant et formant les enfants et les adolescents ? Quelles sont les idéologies sous-jacentes ? Comment articuler l'autorité avec la nécessité, pour les bébés, les enfants et les adolescents, de trouver dans leurs environnements, certes des limites, mais avant tout des contenants ?
Il a fallu des siècles pour renverser la tyrannie, puis la monarchie de droit divin. Et voilà qu’aujourd’hui on a parfois l’impression d’assister à un curieux renversement de tendance quand les meilleurs esprits se posent la question de savoir comment l’Etat peut retrouver une autorité et comment les institutions peuvent légitimer ce qui reste de la leur. C’est que la cohabitation entre démocratie et autorité ne va pas de soi. Les relations dans les familles, les rapports entre les adultes et les enfants subissent forcément les tensions et les soubresauts qui agitent ce couple impossible. Les normes et les consensus ayant disparu, chaque famille mais aussi chaque professeur ou éducateur se trouve devant la terrible liberté d’inventer son autorité.
Patrice Huerre est pédopsychiatre, directeur médical de la clinique médico-universitaire Georges-Heuyer à Paris, membre du comité de direction de la revue enfances & PSY. Danièle Guilbert est éditrice, elle a coordonné la revue enfances & PSY. Cet ouvrage présente une version actualisée du numéro 22 de la revue Enfances & PSY.
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Mission civilisatrice, ingérence humanitaire, cultures et discriminations
Mission civilisatrice, ingérence humanitaire
Le Monde diplomatique, septembre 2005, extrait
« Le pays qui a proclamé les droits de l’homme, qui a contribué brillamment à l’avancement des sciences, qui a fait l’enseignement laïque, le pays qui, devant les nations, est le grand champion de la liberté (...) a la mission de répandre partout où il le peut les idées qui ont fait sa propre grandeur (...). Il faut nous considérer comme investis du mandat d’instruire, d’élever, d’émanciper, d’enrichir et de secourir les peuples qui ont besoin de notre collaboration (1). »
Ces mots, écrits en 1931 par le radical Albert Bayet lors du congrès de la Ligue des droits de l’homme consacré à la colonisation, devraient être examinés avec attention par les acteurs contemporains de l’aide internationale. Si la formulation est désuète, ils seraient en effet bien en peine d’en désavouer le contenu, tant ce programme de modernisation sociale et politique reste actuel. Le même congrès de la Ligue des droits de l’homme condamnait la « conception impérialiste de la colonisation », ne justifiant celle-ci qu’à la condition qu’elle se donne les buts « humanitaires » résumés par Albert Bayet.
Pour ce courant humaniste de la colonisation, celle-ci, telle une « charge d’aînesse », était source de bienfaisance et d’élévation des mœurs, une obligation de conscience qui se déduisait de l’évidente supériorité de la société colonisatrice sur les peuplades concernées. Quatre siècles auparavant, à l’époque de la conquête de l’Amérique, ce n’est pas au nom de la modernisation, mais de la christianisation, que le pouvoir conquérant s’exprimait...
(1) Cité par Charles-Robert Ageron, France coloniale ou parti colonial, PUF, Paris, 1978.
« Nous ne construirons rien de durable sans combattre ce poison pour la société que sont les discriminations. Nous ne construirons rien de durable si nous ne reconnaissons pas et n'assumons pas la diversité de la société française. Elle est inscrite dans notre Histoire. C'est une richesse et c'est une force », a assuré Jacques Chirac à l'occasion d'un discours aux français, le 14 novembre 2005.
28 janvier 2006 - Le Président de la République s’est enfin résigné à faire disparaître du droit français l’article 4 de la loi du 23 février 2005 qui enjoignait aux enseignants de faire état du rôle positif de la colonisation française.
Marianne2007.info - Sarkozy : «l'homme n'est pas une marchandise comme les autres» ; Extrait du meeting de Nicolas Sarkozy à Saint Etienne le 09 novembre 2006
« Les enfants volés ont l'impression d'être de vulgaires marchandises » • ADOPTION. Une journaliste française publie l'histoire vraie d'une fille volée à ses parents. Une affaire qui rappelle le scandale de L'Arche de Zoé. • Le Temps.ch, Samedi 3 novembre 2007
Des associations d'outre-mer manifestent contre la "falsification de l'histoire"
LE MONDE | 05.12.05 | Extrait
Déployée au bas d'un chapiteau encadré de deux drapeaux tricolores, la banderole du collectif des Antillais-Guyanais-Réunionnais était explicite : "Napoléon = négrier = criminel. Non à sa glorification. Non à la falsification de l'histoire."
Le language de Thomas Szasz aurait permi une prise de conscience
NDLR : Thomas Szasz a été reconnu comme « l’homme qui a contraint la psychiatrie à admettre l’existence et l’importance des conflits moraux et éthiques ». Thomas Szasz a cependant soutenu que la maladie mentale pourrait n'être qu'un mythe et ses travaux ont par ailleurs été employés par la scientologie, un sujet sensible.
Rappel de ce qui pourrait être en vigueur en France si on s'en fie à « Problèmes politiques et sociaux » n°899, avril 2004, probablement des textes et circulaires restés, comme d'autres, dans le fond d'un tiroir : « Le droit du malade au libre choix de son praticien et de son établissement de soin » est un des principes fondammentaux de la législation sanitaire, comme le rappelle la circulaire du 14 mars 1990. De même, l'article premier du 24 avril 1996 réaffirme ce droit des patients : c'est une condition au fonctionnement même de l'hôpital avec le droit à « l'information », « la mesure de la satisfaction du patient », etc.
Pourtant, en 2002, décrivant ce qu'il considère être une exception française, dans le domaine de l'isolement et de la contention, Dominique Friard écrivait que « Contrairement à la plupart des démocraties occidentales, l'Etat français n'a pas jugé nécessaire de légiférer en ce domaine, laissant au médecin toute liberté pour gérer ces problèmes ». Si l'on se fie à certaines informations officielles, en France, la contention est également pratiquée en pédopsychiatrie, y compris pour des « petits ».
Peu après septembre 2005, la société française a massivement réagi à l'appel du collectif pas de zéro de conduite pour les enfants de moins de trois ans.
LES PROBLÈMES ÉTHIQUES, SOCIAUX
ET LÉGAUX DE LA PSYCHIATRIE
Alice Parizeau
Psychiatrie clinique : approche contemporaine
Pierre Lalonde et Frédéric Grunberg (en collaboration),
Gaétan Morin, éditeur, Chicoutimi. 1980, Québec.
Erudit, criminologie, 1982, volume 15, n°2,
extraits d'une note de lecture
II est très malaisé de faire la recension d'un volume à la rédaction duquel ont collaboré trente-huit spécialistes. ...
Une sociologie du pouvoir et de la domination ?
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Droit, pouvoir et domination
Sociologie et sociétés, vol. 18, no 1, avril 1986
Sur classiques.uqac.ca
Une édition électronique réalisée à partir du texte de Guy Rocher, extrait
Résumé : Le droit et le pouvoir entretiennent entre eux des rapports nombreux mais complexes. Une des difficultés de l'analyse de ces rapports, c'est qu'il s'agit de deux notions qui sont difficiles à définir. La définition du droit n'a jamais réuni de consensus et celle du pouvoir a été l'objet, depuis quelques décennies, de vifs débats. On peut ramener à trois grands groupes les définitions du pouvoir récemment proposées: les définitions volontaristes, systémiques, critiques. Max Weber a particulièrement contribué à ces débats, bien qu'on n'ait que peu tenu compte de sa distinction entre pouvoir et domination. La sociologie peut bénéficier des recherches théoriques et empiriques récentes sur le pouvoir, notamment pour mieux cerner la définition du droit, le rôle du droit dans les conflits et rapports de pouvoir et de domination et les dimensions symboliques du droit.
Une ethnographie dans son contexte : Administration coloniale et formation identitaire
Cahiers d'études africaines, 1998, vol. 38, no1, pp. 103-133
Sur cat.inst.fr, par Bacuez P., le résumé
A Zanzibar, l'intervention de l'État colonial tendit à briser la structure des réseaux sociaux basés sur le don rituel, stimula l'émergence de comportements individualistes et se substitua aux dispositifs traditionnels de régulations des échanges. L'article reprend le déroulement de certaines affaires litigieuses concernant le principe de dévolution des biens patrimoniaux dans la société swahili rurale. Une sociologie de l'action coloniale conduit l'auteur à montrer combien l'établissement de rapports de droit conspira finalement, dans le contexte de la société swahili, à mettre en veilleuse des rapports de dons.
Décentralisation, Réseaux Sociaux et Privatisation de la Violence. Une Problématique Rwandaise ?
Du bulletin de l'APAD n°16, par Danielle de Lame, extrait
Les sinistres apothéoses de l'ex‑Yougoslavie et du Rwanda, pour ne citer que les génocides les plus connus parmi ceux qui se sont récemment produits, se sont construits, et ont été analysés le plus souvent, selon les grilles de l'ethnicité. Le mot a fait couler l'encre, son usage a fait couler le sang. Les tragédies ont nourri la réflexion. Il reste pourtant nécessaire, d'emblée, d'exprimer une surprise devant des confusions persistantes entre communautés et ethnies et, en ce qui concerne les ethnies, sur la croyance au caractère rigide de l'appartenance à tel ou tel groupe. Pour ma part, avec la plupart de mes collègues, j'y entends un mode identitaire, avec toutes les souplesses qui s'attachent aux processus d'identité, espérant que la réflexion puisse démasquer les problèmes sociaux et culturels d'inégalité et d'aliénation que les références ethniques structurent sans résoudre, si ce n'est, parfois, par des "solutions finales". ...
Décentralisation démocratique, garantie de non violence ?
Tout au début des années quatre‑vingt‑dix, déjà, décentralisation et démocratie étaient deux mots très souvent accolés. L'énoncé du premier semblait devoir magiquement provoquer la réalisation du second. Le second, quant à lui, a pris peu à peu toutes les colorations du libéralisme économique et encouragé la privatisation de l'entreprenariat. Nous avons vu, ci‑dessus, qu'en l'absence d'une véritable volonté démocratique, c'est à dire d'une dévolution des pouvoirs à l'échelon local avec contrôle du fonctionnement démocratique des institutions à cet échelon, les proclamations peuvent s'avérer un simulacre à l'ombre duquel peuvent s'épanouir tous les opportunismes. Derrière le mot d'ordre, comme l'a souligne Felix (1996), les logiques sont plurielles, de l'économique au politique en passant par l'humanitaire. Pour des populations qui seront, en tout état de cause, soumises aux répercussions de la politique d'ajustement structurel, le désengagement de l'État peut cependant constituer une chance de gérer au mieux les ressources locales. Le paradoxe est alors que, si la décentralisation doit être le moyen de la démocratie, le rôle de l'État serait de créer les conditions d'un contrôle démocratique des pratiques locales et de fournir aux communautés (un mot derrière lequel peuvent aussi se cacher des réalités à identifier) les experts nécessaires. Un dialogue d'un nouveau type devrait alors laisser plus de place aux organisations non gouvernementales, comme experts et comme intermédiaires.
Symbiose fatale
Quand ghetto et prison se ressemblent et s’assemblent
Loïc Wacquant
Actes de la recherche en sciences sociales 2001- 4(no 139)| ISSN 0335-5322 | page 31 à 52
Traité du délire
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Petite digression
Voir aussi les actes du colloque L'évènement dans l'espace euroméditerranéen, Mémoire, Identité et Communication, septembre 2006, dans le cadre des 1ères journées scientifiques euroméditerranéennes.
Petite digression
un texte de Voltaire, probablement publié en 1766
Dans les commencements de la fondation des Quinze-Vingts, on sait qu’ils étaient tous égaux, et que leurs petites affaires se décidaient à la pluralité des voix. Ils distinguaient parfaitement au toucher la monnaie de cuivre de celle d’argent; aucun d’eux ne prit jamais du vin de Brie pour du vin de Bourgogne. Leur odorat était plus fin que celui de leurs voisins, qui avaient deux yeux. Ils raisonnèrent parfaitement sur leurs quatre sens, c’est-à-dire qu’ils en connurent tout ce qu’il est permis d’en savoir; et ils vécurent paisibles et fortunés autant que des Quinze-Vingts peuvent l’être. Malheureusement un de leurs professeurs prétendit avoir des notions claires sur le sens de la vue; il se fit écouter, il intrigua, il forma des enthousiastes: enfin on le reconnut pour le chef de la communauté. Il se mit à juger souverainement des couleurs, et tout fut perdu.
Eloge de la barbarie judiciaire
Thierry Lévy
Eloge de la barbarie judiciaire
Odile Jacob, 2004
Mot de l'éditeur. Audience jouée d'avance, poids du dossier, garde à vue renforcée, enquête viciée par la garde à vue, experts et témoins sous influence, enquêteurs investis des pouvoirs du juge : le procès pénal n'est pas équitable. On fabrique l'erreur sous les yeux d'une défense entravée. Aujourd'hui, l'institution judiciaire s'est trouvée un nouveau maître, plus aveugle, plus menaçant encore que l'Etat autoritaire. Le plaignant aux mille récriminations, idolâtré, transfiguré en sainte victime.
Le duel des âges barbares, arbitré entre égaux par un juge indépendant et selon des règles acceptées, respectait bien davantage les acteurs du procès. Ce n'est pas l'esprit d'humanité qui l'a banni de nos lois. C'est l'arrogante prétention du prince à imposer à ses sujets la vérité qu'il croyait détenir. Et nous n'en sommes pas sortis.
Extraits...
La vérité qui déboule à l'audience est un produit de la superstition. Lachée du ciel ou déchiffré dans les cris du supplicié ou les larmes de la victime, elle n'a pas été formée par une enquête serieuse et impartiale mais par un décrêt paré d'autorité de l'Etat. Sous prétexte que le fait à juger a engendré du mal et de la souffrance, les fonctionnaires de la justice tournent le dos à la raison et au bon sens.
La fausse indépendance de la justice. Aveuglés par notre attente, nous ne faisons plus la distinction entre les tâches de maintien de l'ordre et la question judiciaire. Si l'on peut admettre que l'Etat ait à l'égard des membres de la communauté une obligation de sécurité, cela ne peut signifier qu'il doive, dans le procès judiciaire, jouer les deux rôles incompatibles d'enquêteur et de juge. La neutralité des représentants de l'Etat dans l'accomplissement des missions de service public est un dogme mais, dans le domaine judiciaire plus qu'ailleurs, c'est aussi un leurre. Comment l'enquêteur pourrait-il rester neutre tout en faisant avancer ses investigations dans un sens déterminé ?
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De source revue Quasimodo
Oeuvre de Voltaire,
Commentaire sur le livre des délits et des peines
1766, par un avocat de province, extraits
II. — Des supplices
Les supplices recherchés, dans lesquels on voit que l’esprit humain s’est épuisé à rendre la mort affreuse, semblent plutôt inventés par la tyrannie que par la justice
III. — Des peines contre les hérétiques
L’habitude devient loi; et depuis ce temps jusqu’à nos jours, c’est-à-dire pendant plus de sept cents années, on a brûlé ceux qui ont été ou qui ont paru être souillés du crime d’une opinion erronée.
X. — Des sorciers
Les médecins cherchèrent encore la marque satanique. Ils la trouvèrent à un petit seing noir sur une de ses cuisses. Ils y enfoncèrent l’aiguille. Les tourments de la question avaient été si horribles que cette pauvre créature expirante sentit à peine l’aiguille elle ne cria point; ainsi le crime fut avéré. Mais comme les moeurs commençaient à s’adoucir, elle ne fut brûlée qu’après avoir été pendue et étranglée.
Tous les tribunaux de l’Europe chrétienne retentissaient alors de pareils arrêts. Les bûchers étaient allumés partout pour les sorciers, comme pour les hérétiques. Ce qu’on reprochait le plus aux Turcs, c’était de n’avoir ni sorciers ni possédés parmi eux. On regardait cette privation de possédés comme une marque infaillible de la fausseté d’une religion.
Un homme zélé pour le bien public, pour l’humanité, pour la vraie religion, a publié, dans un de ses écrits en faveur de l’innocence, que les tribunaux chrétiens ont condamné à la mort plus de cent mille prétendus sorciers. Si on joint à ces massacres juridiques le nombre infiniment supérieur d’hérétiques immolés, cette partie du monde ne paraîtra qu’un vaste échafaud couvert de bourreaux et de victimes, entouré de juges, de sbires, et de spectateurs.
X. — De la peine de mort
On a vu des juges qui aimaient à faire couler le sang; tel était Jeffreys, en Angleterre; tel était, en France, un homme à qui l'on donna le surnom de coupe-tête. De tels hommes n'étaient pas nés pour la magistrature; la nature les fit pour être bourreaux.
XII. — De la question
La loi ne les a pas encore condamnés, et on leur inflige, dans l’incertitude où l’on est de leur crime, un supplice beaucoup plus affreux que la mort qu’on leur donne, quand on est certain qu’ils la méritent.
Juges de la Cour et mythes au Canada
Juges de la Cour
Allocution de la très honorable Beverley McLachlin, C.P.
Le rôle du juge dans un État démocratique
Le 3 juin 2004, extraits
Le rôle du juge dans un État démocratique consiste à résoudre les différends qui opposent les citoyens et les gouvernements. Dans une démocratie, chacun, du citoyen ordinaire au politicien le plus important, doit se conduire conformément à la loi. Une institution doit donc exister pour régler conformément à la loi les différends qui surgissent. Cette institution, c’est la magistrature.
Il est facile de décrire le rôle des juges, mais plus ardu de décrire la façon dont les juges s’acquittent de leur tâche. En effet, au fil des années, certains mythes ont embrouillé la véritable nature du rôle que joue le juge et des défis qu’il doit, dans une démocratie moderne, relever.
Sauver les enfants
Sauver les enfants
Vivette Samuel
Éditions Liana Levi, 1995
De la couverture. « Sauver les enfants » : autours de ce mot d'ordre, un réseau se met en place dansla France occupée pour sortir les enfants des camps d'internement et, à partir de 1942, les soustraire à la déportation. Faux papiers, « camoufflages » dans des institutions et des familles d'accueil non juives, passages clandestins des frontières sont autant de moyens qui permettent d'arracher des enfants à leurs tragiques destins. Vivette Samuel a tout juste vingt ans lorsqu'elle s'engage dans ce combat, qui permettra de sauver des milliers d'enfants, grâce à une formidable chaine de solidarité.
Vivette Samuel est née à Paris en 1919. Ses études de philosophie sont interrompues par la guerre et le statut de Juifs décrété par Vichy. Recrutée par l'OSE (Oeuvre de Secours aux Enfants) en 1941, elle est internée volontaire au camps de Rivesaltes. Sa mission : faire libérer les enfants pour les placer dans des maisons d'accueil. A partir de 1942, lorsque les déportations des Juifs de France commencent, elle se consacre à l'action clandestine de sauvetage des enfants. A la libération, elle se tourne vers la profession d'assistante sociale et, en 1954, elle retrouve l'OSE, dont elle assurera la direction à partir des années 80.
De la présentation détaillée, par Marianne Rabain, psychiatre à l'OSE, sur Carnet/Psy. Ce livre est avant tout une leçon d'histoire. Son auteur, Madame Vivette Samuel, fit preuve toute jeune encore, d'un grand courage en s'engageant dans un combat, pendant la deuxième Guerre Mondiale, pour sauver des enfants juifs menacés de mort. Elle s'est consacrée par la suite, après-guerre, au travail social, faisant figure de pionnière dans l'élaboration des mesures de protection de l'Enfance. Ce livre, paru en avril 1995, vient juste célébrer le cinquantième anniversaire de la victoire des Alliés sur le Nazisme, et de la libération des camps de concentration où périrent des millions de juifs, tandis que d'autres étaient sauvés grâce à la lutte acharnée de militants qui, comme Vivette Samuel, ont refusé de plier sous la loi du plus fort.
L'enfance dans l'ombre du génocide
Le Monde, 6 Octobre 2000
Extrait. Une étude précise et sensible, Katy Hazan décrit l'action des institutions juives - laïques et religieuses - qui ont recueilli après guerre les enfants de déportés. Initiées dès le lendemain de la défaite de 1940, les persécutions antisémites poussent immédiatement les juifs à lutter pour leur survie. Avec les rafles de 1942 qui touchent les familles sans distinction d'âge, la dramatique urgence de disperser et de cacher les enfants s'impose aux organisations juives. Totalement prises de court, elles en recueillent des centaines à l'abandon.
Les Réunionnais de la Creuse veulent faire reconnaître leur « déportation » en métropole
Le Monde, 18 Août 2005
Extrait. De 1963 à 1980, 1 630 enfants ont été transférés. Me Gilbert Collard et Simon A-Poi, président de l'Association des Réunionnais de la Creuse, ont indiqué, mardi 16 août, lors d'une conférence de presse à Guéret, qu'ils assignaient l'Etat devant le tribunal administratif de Limoges pour « violation des lois sur la famille et sur la protection de l'enfance, violation des conventions internationales, non-respect des droits de l'enfant ». L'affaire devrait être examinée à l'automne. « Ce n'est pas gagné, mais c'est une bagarre qu'il faut mener », a déclaré Me Collard, avocat de l'association. Cette nouvelle démarche, qui s'inscrit dans une action engagée il y a trois ans, permettra d'éclairer une histoire méconnue.
De la quatrième de « Ma vérité », par Eric Breteau. Pourquoi une opération humanitaire, au but noble et juste, visant à sauver des enfants orphelins de la guerre du Darfour, devient en quelques heures une abominable affaire de trafic d'enfants ? Pourquoi des hommes et des femmes courageux et dévoués à un idéal humaniste deviennent, en seulement quelques jours, d'horribles criminels conspués par l'opinion publique et jetés en prison ? Parce qu'ils ont osé défier les « puissants ». Parce qu'une toute petite organisation humanitaire a agi là où l'Onu et les grandes ONG restent passives quand s'accomplissent les pires crimes contre l'humanité.
Les concepts de violence et de maltraitance institutionnelle
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Les concepts de violence et de maltraitance
Par Éliane Corbet, Docteur en psychopédagogie,
conseillère technique, Creai Rhône-Alpes
adsp n° 31 juin 2000, pages 24 et suivantes, extrait
Les travaux sur l’enfance maltraitée ont conduit à ceux sur les violences institutionnelles.
Les « violences institutionnelles » sont celles que subissent les usagers dans les institutions spécialisées, sociales et médico-sociales. Elles ne sont pas exercées seulement par des professionnels, mais aussi par des usagers de l’institution entre eux.
La notion de violence institutionnelle a été mise en lumière en 1982 par Stanislaw Tomkiewicz. Celui-ci a montré combien la relativité de la notion même de violence peut rendre l’appréciation d’actes délicate et mobile, mais n’en empêche pas pour autant l’analyse, au contraire elle conduit à réfléchir à leurs causes ou aux options qui les gouvernent. Les intentions des acteurs peuvent paradoxalement leur paraître les meilleures ou guidées dans l’intérêt de l’enfant, comme celles qui mènent aux « violences faites pour le bien de l’enfant ».
Alice Miller avait quant à elle dénoncé la « pédagogie noire » conduite aussi « pour le bien de l’enfant » et qui tient l’enfant pour coupable dès que ses parents ou ses éducateurs ne le comprennent pas.
C’est au regard de ses conséquences, en termes de souffrance, qu’est définie la violence institutionnelle.
S’intéressant plus particulièrement aux violences subies par les enfants accueillis dans les institutions spécialisées, Tomkiewicz appelle « violence institutionnelle toute action commise dans et par une institution, ou toute absence d’action, qui cause à l’enfant une souffrance physique ou psychologique inutile et/ou qui entrave son évolution ultérieure. » C’est actuellement la définition couramment retenue, elle prend en compte les « actes » commis envers l’enfant ou les « ambiances » dans lequel on le fait vivre, les violences agies ou les négligences.
Dans la suite de ces travaux, il nous est apparu que devait s’imposer une définition large qui s’oppose à toute tendance de hiérarchisation d’actes violents, en effet, une telle hiérarchisation comporterait en elle-même un discours de banalisation et de justification, signe d’une absence d’identification à l’enfant, l’adolescent ou l’adulte vulnérable.
La définition que nous avons pu proposer est fidèle à une position clinique préoccupée du développement du sujet accueilli dans l’institution spécialisée et peut être ainsi résumée : « Entre dans le champ de la violence institutionnelle tout ce qui contredit ou contrevient aux lois du développement, tout ce qui donne prééminence aux intérêts de l’institution sur les intérêts de l’enfant. » Le développement est entendu ici dans ses différentes dimensions, psycho-affective, cognitive, physique, sociale.
Cette position conduit à interroger le fonctionnement même des institutions d’accueil en se demandant quelles peuvent être les entraves au développement favorable du sujet accueilli dans une institution spécialisée, ces entraves étant à imputer à une qualité altérée de son accueil.
Maltraitances Institutionnelles
Accueillir et soigner les enfants sans les maltraiter
De Marceline GABEL, Frédéric JESU et Michel MANCIAUX
Edition Fleurus, psycho-pédagogie
Collectif, 1998
Quand des parents, pour des raisons et des durées variables, ne sont pas en mesure d'assurer seuls l'accueil et les soins requis par leurs enfants, ils peuvent - ou doivent - s'adresser à des services, des institutions qui ont reçu à cet effet des missions bien délimitées : apporter compétences et soutiens pour aider ces familles à réduire et si possible à résoudre les problèmes vécus par chacun de leurs membres. Comment faire pour que tous les acteurs impliqués de la sorte soient protégés du risque de voir surgir et proliférer entre eux incompréhensions, dénigrements, délaissements, carences et même violences ? Une institution peut-elle accueillir un enfant sans se substituer à ses parents, sans contourner leurs droits et devoirs à son sujet ? Le soigner, certes en cherchant à lui faire du bien, mais sans l'exposer pour cela à la possibilité de lui faire du mal ? Cet ouvrage collectif rend compte de démarches professionnelles visant à définir et à promouvoir des principes et des pratiques répondant à une véritable obligation éthique contemporaine : accueillir et soigner les enfants non seulement sans les maltraiter, mais plus encore avec un projet délibéré de " bientraitance ".
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