« Quoi faire ? | Quelques confirmations » |
Prochaine étape : tailler un tampon pour le juge Baranger
Comme pour le juge des tutelles, je vais tailler un tampon dans une patate, puis je vais écrire au juge pour enfant de Nanterre, ce que j'ai prévu de faire depuis que j'ai reçu sa correspondance du 21 septembre. Ce sera court. Le « nouveau juge », Thierry Baranger, un « clinicien judiciaire » *, est bel et bien différent de ses prédécesseurs. Je crois qu'il a quelques années de pratiques dans les domaines de la famille, de l'enfance et de la « restauration » * de l'autorité parentale... avec le concours d'une institution, de professionnels et de tiers défaillants ou démunis ?
On pourrait en présager l'issue... En 2002, un juge d'instruction rendait une ordonnance de non-lieu très pédagogique : « on ne pouvait pas savoir, les piles de l'horloge [judiciaire] étaient vides ; nous n'avons pas la moindre obligation de résultat ni aucune autre explication à vous fournir[, allez vous faire soigner la tête]. » Je n'avais pas loupé non plus ce rapport de la Cour des comptes qui faisait état d'« incroyables » écarts « de productivité » dans le milieux hospitalier... juste avant qu'elle ne rende publique ce nouveau rapport intitulé « La protection de l'enfance », « insuffisante ».
Je crois que la Suisse a pu faire pire, l'honneur de la Nation française est sauf (ouf). L'Australie a aussi pu faire pire. Et pendant ce temps, on sauve des grenouilles et nous plaidons en faveur de Polanski, c'est toujours ça. On a donc aussi pu sauver le bichon de Chirac, il déprimait puis récidivait, des spécialistes n'ont rien pu faire, il a finalement été « placé » hors de Paris. C'est mieux pour Sumo, il aurait pu lui arriver bien pire.
Je pense que Justine sera de ceux qui s'en sortent spoliés, floués, trompés, mais vivants tout de même. Les « sauveurs » et le pasteur seront donc contents. Pour le moment, Justine mène la belle vie, même pas en foyer de la Dass, pas même en fugue, à la rue. Elle est juste en internat scolaire - mais alsacien. Elle profite de la banlieue strasbourgeoise, à la campagne. La ville et la banlieue parisienne semblent parfois avoir très mauvaise presse...
C'est probablement suffisant pour les gosses de la Dass ; ceux qui seront passés à travers pourront éventuellement goutter encore, plus tard, aux joies et aux peines des défaillances des dispositifs répressifs pour majeurs voire même, peut-être, aux défaillances des mêmes dispositifs qui pourrait un jour « sauver » leurs propres gosses. On parlera alors de « libre arbitre » et d'enfances si tristes, à la Dass, d'hérédité ou de parents abominables, foncièrement abjects, aux compétences parentales et au QI très limités, de quoi inquiéter même des pétoncles ?
Il ne me manque plus grand chose dans mes références. L'IGAS devrait très prochainement produire un rapport également. En 2005, j'avais écrit à ces services, ma lettre est restée morte ; peu après, Justine disparaissait en Alsace, chez le pasteur. J'ai écrit partout et, souvent, on m'a répondu n'importe quoi, parfois, très sincèrement, souvent, plus stupidement. Depuis 2008, les juges du coin m'intiment d'oublier ce passé récent. L'IGAS publiera peut-être, sous peu, ce rapport de recherche qui nous dévoilera « le devenir » des enfants de la Dass ?
Je crois qu'une très large majorité de mes lecteurs ne sais pas de quoi je parle en arrivant ici, dans ce blog. A mon avis, ils ne sont pas déçus du voyage. Tout ce qu'ils voient généralement passer, ce sont de temps en temps, des cadavres en une de canards nationaux, puis quelques débats, parfois très consensuels, chassés ensuite par de nouveaux faits ou polémiques. Critiquez des professionnels de la justice, la Dass ou le juge pour enfant, ces institutions, et on vous rétorquera que vous n'êtes pas compétent. Je cherche encore ou sont ces miracles massifs qui profiteraient tant à l'enfance de ce pays... mais il pourrait y en avoir quand même, j'étudie surtout certains errements, ces échecs et documentations dont nous sommes tous alimentés, au fil des années.
Certains français ne savent même pas ce qu'est un procureur ou un juge. Je crois que le percepteur, l'assureur, le banquier, les huissiers et la police, plus au front, sont beaucoup mieux connus du « petit peuple ». IGSJ, MIVILUDES, IGAS, Cour des comptes, SCPC, cassation, prétoire, ovni dans la chambre du conseil, kesako ? Par le passé, j'avais aussi écrit au SCPC - un service spécialisé dans les affaires louches - qui m'a répondu, sur la base des éléments que je communiquais : tout lui paraissait alors tout à fait normal. Sont-ils tous naïfs ?
Des professionnels m'ont déjà fait savoir qu'ils m'avaient lu, ici. J'ai déjà eu des retours très positifs. Je n'en parlerais pas. Je pense que parmi eux, qui sont pour la plupart tenus d'être loyaux ou parfois même sous serment, certains pourraient même être envieux. Je ne suis qu'un simple citoyen, je ne suis pas tenu de me taire, bien au contraire. Pourquoi devrais-je cacher quoi que ce soit ? Des butineurs de Matignon et du château sont également très occasionnellement passés me lire ; des butineurs de l'AFP aussi, plus ponctuellement ; j'ai pu le constater dans les logs de mon serveur... mais en France, Internet, tout ce qui s'y publie et ces outils, n'est évidement pas réputé pour sa fiabilité ou sa crédibilité. Le château vient d'y remédier : il a enfin ouvert un compte Twitter et Carla Bruni-Sarkozy a son nouveau site ouèb. Ou se lancent-ils simplement dans une opération flops et buzz, comme Royal ?
Je crois que je suis trop bavard, peut-être pas assez diplomate, certainement trop prolixe pour cette République là, qui tolère très bien le mensonge et la mauvaise foi abyssale - (c) Frédéric Lefebvre. Je ne suis pas le premier à être confronté à de telles difficultés. D'autres se font poursuivre et étrangler par ceux qu'ils dénoncent ; je m'entend bien : poursuivre et étrangler financièrement, si certains choisissent le suicide en prison, on parlera à nouveau de libre arbitre. Pour ma part, je suis donc simplement sensuré ; je crois que c'est encore préférable ?
Comme je l'ai déjà écrit plus tôt, je saurais aussi être beaucoup plus sérieux - et toujours aussi incisif - si cela s'avérait nécessaire, je crois d'ailleurs que c'est pour cela que le ministère public ne me fait plus convoquer depuis la mi-2006. Mon passage en cassation, en décembre 2008, n'arrangera probablement rien non plus à ma pathologie mentale supputée. Polanski était de ceux qui rêvaient de changer de juges... et moi, j'en redemande !
*) Lire L'enfant et son juge, par Thierry Baranger et Gilda Nicolau, Hachette-Littérature, préface de Denis Salas, avril 2008, période à laquelle le juge pour enfant Xavier Serrier me convoquait enfin... Voir aussi Justice et psychiatrie, normes responsabilité éthique, un collectif, par Denis Salas et Claude Louzoun, novembre 1997, un livre issu de sessions à l'Ecole nationale de la magistrature.
Faits Divers
Procès Clearstream - Philippe Rondot, officier du renseignement irréprochable
France Soir, le mardi 6 octobre 2009 à 14:07, extraits
Le général de division a convenu, lundi, avoir « été instrumentalisé ». La carrière exemplaire de Philippe Rondot ne l’avait pas préparé à l’embûche Clearstream. [...] Jamais il n’avait imaginé que sa belle et discrète carrière le menât un jour sur le devant de la scène judiciaire, et encore moins que ses carnets fussent dévoilés. [...] Et celui que le président Chirac a élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur n’apprécie pas que son nom soit associé à « des pieds nickelés », qui l’ont un temps abusé. « J’ai agi comme un militaire, se justifie-t-il face aux juges de la 11e chambre. Tout de même, je n’ai pas un QI de pétoncle. J’ai servi mon pays avec loyauté, sinon compétence. Et je n’admets pas que mon honnêteté soit mise en doute. »
Société, 13/03/2008 à 07h00, Libé, extrait
Le lobby du sel perd son procès contre un chercheur de l'Inserm
Le tribunal correctionnel de Paris a débouté le comité des Salines de France qui poursuivait en diffamation Pierre Méneton. Ce dernier les avait accusés de minimiser les risques de l'excès de sel sur la santé.
Récit
L'encombrant M. Polanski
LE MONDE | 06.10.09 | 16h03 • Mis à jour le 06.10.09 | 16h39, extrait
Cela fait dix jours que Roman Polanski est emprisonné dans un lieu tenu secret, à Zurich, en Suisse. Et il faudra probablement attendre plusieurs mois pour savoir s'il sera extradé ou non vers les Etats-Unis, qui le réclament. Le cinéaste, à 76 ans, se voit rattrapé par la justice de Californie, qui lui reproche d'avoir eu des rapports sexuels avec une mineure de 13 ans, en 1977, dans la villa de Jack Nicholson, plantée sur le mythique Mulholland Drive de Los Angeles. Dix jours ont passé depuis l'arrestation du cinéaste franco-polonais, à l'aéroport de Zurich, samedi 26 septembre, et le sentiment général à l'égard de Polanski, en France et dans le monde, n'est plus le même, qui ne joue pas en faveur du cinéaste. Les professionnels du cinéma qui le soutiennent depuis le début de l'affaire, des Français surtout, se retrouvent isolés. En Suisse par exemple, qui va devoir gérer longtemps un prisonnier encombrant, le sentiment général est : "Renvoyez Polanski en Amérique." Dans le monde entier, les forums sur Internet dénoncent "l'élite culturelle, le bling-bling politico-artistico-médiatique qui part à la rescousse d'un people pédophile en cavale".