Archives pour: Septembre 2008, 25
Au point rencontre
Des parents qualifient ces espaces de « mouroirs » à relations parent-enfants. J'ai rencontré Justine dans les locaux du service AEMO, en Alsace, où je viens d'en faire ma propre expérience. Je pense toujours que son placement a été une très grave erreur. Mais je crois que les professionnels ne partagent pas du tout cette opinion.
J'ai pu prendre Justine dans mes bras et l'embrasser. Nous avons échangé quelques sourires, discuté, mais il y a eu beaucoup d'« interférences » pendant cette rencontre. Elle a emporté deux livres, Au bonheur des ogres et Survivre avec les loups. Je lui ai aussi remis un dessin que ma cadette lui avait fait le matin même, avant mon départ. Après une heure plutôt houleuse, l'intervention d'une psychologue, j'ai embrassé Justine puis elle a disparue, en direction du bureau de l'éduc... Justine semble être bercée depuis trois ans par les mensonges, les calomnies, la diffamation et les parjures à mon encontre, ce sans jamais la moindre contradiction... je doute fort que ce soit cela, le placement qualifiable de « thérapeutique », ni que ces pratiques soient guidées par « l'intérêt supérieur de l'enfant ».
Ce sont beaucoup d'émotions pour aujourd'hui alors qu'il y a encore eu comme un couac de la protection de l'enfance, dans un foyer ; le parquet de Melun mène des investigations. Je mettrais ce billet à jour, un peu plus tard, à moins que j'en publie un autre. J'ajouterais au moins un article du Canard de ce 24 septembre.
Il y a quelques temps, j'ai écrit je ne sais où que j'allais devenir caustique. Je pense que je vais ruiner la réputation de certains dispositifs et pratiques, et tant pis si, pour quelques uns, je passerais encore longtemps pour un parano, un malade mental, ou si d'autres envisageront encore de me poursuivre en raison de mes écrits. J'en connais que je pourrais qualifier d'incultes, et ce sans être ni outrancier ni dans la sur-estimation de ma propre personne... Par ailleurs, si je me fie à l'affaire Robert Redeker ou à La tyrannie des bien-pensants, de nos jours, il devrait bien être possible de pouvoir tout exprimer ; en 1763, Diderot plaidait déjà en faveur du droit d'écrire et de publier ; ce devrait être d'autant plus exact et accepté en matière de protection de l'enfance, de part l'intérêt de l'enfant et de part l'intérêt général également. En 2005, Yves Jannier a été lui aussi très clair : « quand on est pas d'accord on le dit ». Puis on verra bien quelles seront les prochaines réactions et débats suscités, notamment chez les professionnels et dans les médias.
Mes opinions et mes références sont bien sûr discutables ; je n'ai à aucun moment affirmé que j'étais un expert en tout, bien au contraire. Cependant, après 5 ans d'études de conflits de toutes natures et de leur résolution ou de leur exacerbation, d'échanges avec de nombreuses personnes d'opinions différentes, d'études des dérives du dispositif de la protection de l'enfance, je reste tout à fait en phase avec les débats actuels, qu'ils relèvent de la psychiatrie ou de la santé mentale, du contrôle social, de l'éthique, de la corruption, des couacs de la protection de l'enfance ou de certains abus en justice prétendue civile, chez le JAF ou chez le JPE... dans le domaine de l'inefficacité des voies de recours aussi, surtout lorsque les décisions sont assorties de l'exécution provisoire.