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FARC : risque d'embrasement régional
PARIS (AFP) - Le chef de la diplomatie Bernard Kouchner a craint lundi que la mort du numéro 2 des Farc ne soit "une mauvaise nouvelle" pour les otages en Colombie, tout en appelant de nouveau la guérilla à faire "un geste" en relâchant la Franco-colombienne Ingrid Betancourt.
"Evidemment, ce n'est pas une bonne nouvelle que le numéro deux, Raul Reyes, l'homme avec qui nous parlions, l'homme avec qui nous avions des contacts, ait été tué", a déploré M. Kouchner lors d'une interview à France Inter.
"En tout cas, ça doit nous faire redoubler d'efforts. Nous devons sortir Ingrid Betancourt. Elle doit sortir parce que c'est une urgence médicale et humaine", a-t-il dit. "Ce n'est même plus d'un accord humanitaire dont nous avons besoin, mais d'un geste de la part des Farc".
"Le problème pour nous c'est de sortir les otages, tous, mais d'abord Ingrid", a poursuivi M. Kouchner. "Nous sommes tendus vers cela, aussi bien à travers le Venezuela de Hugo Chavez, la Colombie de Alvaro Uribe et l'Equateur aussi de Rafael Correa".
Après l'élimination par l'armée colombienne du numéro deux des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxiste) en territoire équatorien, l'Equateur et le Venezuela ont massé des troupes sur leur frontière avec la Colombie et ont pratiquement rompu leurs relations diplomatiques avec Bogota.
Raul Reyes a été tué après la libération par les Farc de six otages, depuis le début de l'année, grâce à la médiation de Hugo Chavez. Mais son élimination risque de rendre plus difficiles de futures libérations. La guérilla détient 39 otages dits "politiques", dont la Franco-colombienne Ingrid Betancourt et trois Américains, qu'elle veut échanger contre 500 guérilleros emprisonnés.