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L'USM et le SM, on été reçus par Vincent Lamanda
PARIS (AFP) - Les deux principaux syndicats de magistrats, l'USM et le SM, on été reçus mardi par le Premier président de la Cour de cassation Vincent Lamanda, à qui ils ont fait part de leurs inquiétudes sur la mission sur la récidive que lui a confiée Nicolas Sarkozy.
Les bureaux de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) et du Syndicat de la magistrature (SM, gauche) ont été reçus, à leur demande, pendant plus d'une heure et demie, a-t-on appris auprès des participants.
"Il nous a confirmé qu'il ne s'agissait en aucun cas pour lui, de près ou de loin, de réfléchir à une remise en cause de la décision du Conseil constitutionnel sur la rétention de sûreté et nous nous en félicitons", a déclaré à l'AFP Bruno Thouzellier, président de l'USM. "Il nous a confirmé qu'il n'est pas question pour lui de travailler sur une application immédiate et rétroactive de la rétention de sûreté", a renchéri Emmanuelle Perreux, présidente du SM.
Selon les deux syndicalistes, M. Lamanda, à qui Nicolas Sarkozy a donné trois mois de réflexion, n'a pas encore défini sa méthode de travail mais, selon Mme Perreux, "il semblait s'orienter vers un état des lieux des dispositifs existants et des problématiques en terme de moyens". L'USM a d'ailleurs souligné auprès de M. Lamanda que le "manque de moyens" était un "point essentiel". Contre la récidive, durant l'incarcération, "il existe un arsenal nombreux et varié, alors comment se fait-il que, faute de moyens, il ne soit la plupart du temps pas mis en oeuvre ?" a insisté M. Thouzellier.
Pour le SM, en revanche, "c'est un problème plus global qui concerne aussi la santé ou l'éducation", selon la présidente du syndicat, qui fut le plus en pointe dans la lutte contre la rétention de sûreté.
"On a dit à M. Lamanda que toute réponse était un piège, qu'il s'agissait surtout pour le gouvernement de sortir par le haut d'une censure du Conseil constitutionnel, et que c'était une manoeuvre politique à laquelle il ne pouvait pas participer. Manifestement il a une lecture différente de cette question", a commenté Mme Perreux.