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A Perpignan, un deuxième tour marqué par une fraude présumée.
PERPIGNAN (AFP) - Quelque 400 manifestants, selon les organisateurs, 200 d'après la police, se sont rassemblés une dernière fois samedi à Perpignan devant la préfecture pour demander de "nouvelles élections municipales" et "la démocratie", après un deuxième tour marqué par une fraude présumée.
"Le temps de la protestation est terminé", a lancé Jacqueline Amiel-Donat, tête de la liste gauche/MoDem défaite de 574 voix dimanche, après une semaine de manifestations quotidiennes de ses partisans. Il "doit laisser le pas au temps du juridique", a ajouté la candidate socialiste qui a présenté vendredi au tribunal administratif de Montpellier un recours en annulation du scrutin pour irrégularités.
Mardi, le président d'un bureau de vote a été mis en examen pour "fraude électoral" et remis en liberté sous contrôle judiciaire. Il avait été retrouvé avec plusieurs enveloppes de vote et des bulletins des candidats dans ses poches et ses chaussettes.
La candidate a aussi annoncé samedi la création "dans les prochains jours" d'une "association de défense de la démocratie" pour favoriser "le retour au droit pour tous et à la justice" dans la ville.
La liste du sénateur-maire UMP Jean-Paul Alduy a été élue le 16 mars avec 45,48% des suffrages exprimés, contre 44,11% à Jacqueline Amiel-Donat et 10,42% à Louis Aliot (Front national).
M. Alduy a été reconduit dans ses fonctions vendredi matin par le nouveau conseil municipal, par 41 voix contre 2 à Louis Aliot (FN), la liste de gauche et du MoDem ayant refusé de participer au scrutin du fait des "irrégularités".