Après de premiers aveux, il a toujours crié son innocence

Bonsoir, Il est beaucoup trop tôt pour parler d'erreur judiciaire et il est d'ailleurs beaucoup trop tôt pour avoir la moindre opinion autorisée et fiable sur cet "incroyable rebondissement" (expression utilisée par le journal "Le Parisien" qui a été le premier à médiatiser ce "fait nouveau"). Je m'appelle Véronique et je ne prendrai pas de pseudonyme pour m'exprimer. Je suis la soeur de Marie-Agnès (que j'appelais Agnès), victime du meurtre commis le 1er décembre 2001. L'homme condamné pour ce meurtre l'a été à deux reprises, le 9 septembre 2004 par la Cour d'assises des Hauts de Seine et le 30 novembre 2005 par celle des Yvelines, car il avait fait appel ainsi que c'était son droit. Personnellement touchée par la tragédie de la mort atroce d'Agnès, je suis par ailleurs avocat (Barreau de Paris) et je n'ai jamais "oublié" cette identité dans l'histoire judiciaire qui a suivi l'horreur. Je ne l'oublie pas davantage aujourd'hui et je suis prête à toute éventualité, nonobstant la violence extrême d'une telle "effraction du passé", selon les mots très justes de Nathalie, avocat de la mémoire d'Agnès. Seulement, je déplore que les effets à la fois simplificateurs et amplificateurs de la médiatisation d'un tel évènement puissent laisser croire à l'existence d'une vérité établie : AUCUNE VÉRITÉ ÉTABLIE N'ÉMERGE POUR L'INSTANT DE CE "REBONDISSEMENT" et il faudra du temps pour que cette vérité émerge. J'en sais assez sur le recul qui s'impose dans une telle affaire pour inviter toutes les personnes qui s'intéresseraient à ce "fait divers" et à ce "rebondissement incroyable", à ne pas prendre pour vérité établie ce qui n'est, actuellement, que la première page d'un "livre judiciaire" qui en comportera sans doute beaucoup. Véronique

Bonsoir Véronique,

Je partage votre avis, laissons la justice faire son travail.

> AUCUNE VÉRITÉ ÉTABLIE N'ÉMERGE POUR L'INSTANT

Ce qui m'intéresse dans ce genre d'affaires, c'est justement l'élaboration de la "vérité", les errements de la justice et des investigations, les erreurs parfois très grossières aussi, y compris celles des medias. Il y a eu un précédent en l'affaire du double meurtre de Montigny-Les-Metz qui présente ici quelques similitudes.

Je vous souhaite que ce "livre judiciaire" soit des moins épais. D'ici quelques mois, nous pourrons probablement tirer des conclusions plus pertinentes.

Cdt

Merci pour votre réaction posée et calme, tout à fait en phase avec ce que je ressens depuis que je connais le "fait nouveau", avant que la presse ne le mît sur la place publique à mon grand regret (mais avec l'aval de l'autorité judiciaire) parce qu'il était trop tôt, à mon sens, parce qu'il est encore et toujours trop tôt, à mon sens. En effet, un certain rapprochement s'impose avec l'affaire que vous évoquez, j'y ai pensé, mon avocat aussi. Oui, nous en reparlerons dans quelque temps, le moment venu. Vous avez compris mon "appel à la prudence", et j'y suis sensible. Bien à vous. Véronique

En matière de révision, la Cour dispose de trois possibilités: elle peut rejeter la requête de Marc Machin, annuler sa condamnation et le renvoyer devant une cour d'assises ou encore annuler purement et simplement sa condamnation, sans renvoi.

La troisième option, a rappelé Mme Magliano, n'est envisageable que si la Cour de révision "a acquis la certitude de l'innocence" de l'accusé.

Or, selon elle, "il subsiste plusieurs incertitudes dans ce dossier": les aveux seulement "partiellement exacts" de David Sagno ou le témoignage d'une infirmière qui affirme avoir vu Marc Machin sur le Pont de Neuilly, à Paris, le matin du meurtre en décembre 2001.

De source http://www.lexpress.fr/actualites/1/marc-machin-demande-a-la-cour-de-revision-de-reconnaitre-son-innocence_852469.html

Libé du 3/3/2010...

Procès en révision : Marc Machin acquitté leparisien.fr/faits-divers/p… via @le_parisien

— Bruno Kant (@bkant) Décembre 20, 2012