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Des dissidents appellent Pékin à dialoguer avec le dalaï-lama
PEKIN (Reuters) - Un groupe de 29 dissidents chinois a exhorté samedi le gouvernement de Pékin à ouvrir le dialogue avec le dalaï-lama, à la suite des récentes émeutes au Tibet et dans les régions voisines.
"Nous appelons les dirigeants du pays à engager un dialogue direct avec le dalaï-lama. Nous espérons que disparaîtront ainsi les désaccords entre Han et Tibétains", écrit le groupe, conduit par l'écrivain Wang Lixiong et le dissident Liu Xiaobo, dans un courriel adressé aux organes de presse.
Les Han sont l'ethnie majoritaire en Chine.
Le groupe demande au gouvernement d'autoriser la venue au Tibet d'une équipe d'enquêteurs des Nations unies et de laisser les journalistes travailler librement dans la région himalayenne.
Il souhaite aussi que le gouvernement chinois mette fin à ses violentes attaques contre le chef spirituel des Tibétains, qui selon eux ne font qu'alimenter "la haine raciale" et nuisent à l'image de la Chine dans le monde entier.
BERLIN (AP)- Le président du Parlement européen Hans-Gert Pöttering estime, dans un entretien publié samedi en Allemagne, que les pays européens ne devraient pas exclure la menace d'un boycott des Jeux olympiques de Pékin si la violence se poursuit au Tibet.
"Pékin doit se décider", la Chine "devrait immédiatement négocier avec le dalaï lama", juge-t-il dans une interview au quotidien allemand Bild am Sonntag. S'il n'y a toujours "pas de signaux de compromis, je considère des mesures de boycott comme justifiées".
"Nous ne devrions pas exclure un boycott des Jeux olympiques à Pékin", ajoute M. Pöttering, semblant durcir sa position.
Interrogé à la radio publique allemande, le président du Parlement européen avait estimé mardi que "toutes les options devaient rester ouvertes" à propos des Jeux olympiques d'août 2008 mais avait appelé les personnalités politiques prévoyant d'assister à la cérémonie d'ouverture à "se demander, si cela (la violence) continue, s'il serait responsable d'effectuer un tel voyage".
Après avoir dans un premier temps jugé cette proposition "intéressante", le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner avait nuancé ses propos. La proposition de boycotter la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin, "n'est pas une mauvaise idée" mais "ça paraît irréaliste. (...) nous verrons", avait-il dit.
Jeudi, l'Union européenne a considéré qu'un boycott serait contre-productif et nuirait aux efforts déployés pour améliorer la situation des droits de l'Homme en Chine.
Dans d'autres commentaires au Bild, le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier n'a pas exclu un boycott de la cérémonie d'ouverture des Jeux par des personnalités politiques occidentales. "Seul Pékin peut décider de cette question", a-t-il dit, ajoutant qu'il allait être en contact avec son homologue chinois durant le week-end pour discuter de la situation au Tibet et qu'il poussait afin que Pékin autorise des observateurs étrangers à se rendre dans la région.