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Nicolas Sarkozy assure qu'il tient compte des critiques sur son style
LONDRES (AFP) - Le président français Nicolas Sarkozy a assuré mercredi dans un entretien accordé à la radio BBC qu'il tenait compte des critiques qui lui avaient été adressées sur son style, responsables pour partie de sa récente chute dans les sondages.
"Moi, je ne suis pas le genre d'homme à écouter les compliments et à mépriser les critiques. Je tiens compte des deux", a déclaré M. Sarkozy lors de cet entretien enregistré mardi à Paris, à la veille d'une visite d'Etat de trente-six heures en Grande-Bretagne.
"Mais franchement, si la seule chose que l'on a à me reprocher c'est le style, cela veut donc dire sur le fond qu'il n'y a rien à me reprocher ?", s'est-il interrogé.
"Cela fait dix mois que le suis président de la République et je dis à la Grande-Bretagne une chose: je n'ai retiré aucun de mes projets de réforme. Je n'ai reculé sur aucun sujet. J'ai mené toutes les réformes que j'avais promises comme j'avais dit que je le ferai", a poursuivi M. Sarkozy.
"Alors, s'il y a un problème de style, j'espère que vous apprécierez l'habit que j'ai fait faire pour la soirée royale", a-t-il conclu.
Le divorce de Nicolas Sarkozy et de son épouse Cécilia en octobre, ses vacances en Egypte avec l'ex-top modèle et chanteuse italienne Carla Bruni et son remariage avec celle-ci en février ont alimenté les critiques sur le style du président et contribué à sa chute vertigineuse dans les sondages depuis la mi-janvier.
Dans un éditorial publié samedi, le prestigieux quotidien américain New York Times avait raillé "les bouffonneries médiatisées et peu présidentielles" qui ont valu à Nicolas Sarkozy "le sobriquet de président Bling-Bling".
PARIS (AFP) - La popularité du président de la République Nicolas Sarkozy enregistre un nouveau recul de 6 points en mars dans le baromètre Ifop Paris-Match, le socialiste Bertrand Delanoë restant de son côté la personnalité politique la plus populaire.
Nicolas Sarkozy se situe désormais à 44% de bonnes opinions dans ce palmarès réalisé après les municipales, soit une baisse de 15 points au total depuis le début de l'année.
"Le président voit ses soutiens réduit à la portion congrue parmi les sympathisants de gauche (18%, contre 25% en février)" et sa popularité "baisse aussi parmi les proches de la droite (75% de bonnes opinions contre 84% en janvier)", note l'Ifop dans son commentaire du sondage.
La cote de François Fillon est stable par rapport à février (63% d'opinions positives), mais Rama Yade et Christine Lagarde, deux membres du gouvernement qui ont essuyé un échec aux municipales, perdent respectivement 7 points à 53% et 9 points à 36%.
François Bayrou de son côté "subit certainement le contre-coup des élections municipales qui ne lui ont pas été favorables", et perd 9 points à 56% de bonnes opinions, notent les auteurs du baromètre.
Le dirigeant centriste est rétrogradé à la quatorzième place du classement, alors qu'il était encore en sixième position en février.
Le socialiste Bertrand Delanoë en revanche consolide sa première place, avec une progression de 4 points à 78% de bonnes opinions.
Il est suivi par Bernard Kouchner (69%, -4 points), Valéry Giscard d'Estaing (69%, +2 points), Jean-Louis Borloo (67%, -2 points), Dominique Strauss-Kahn (67%, -2 points), Jacques Chirac (65%, +4 points).
A gauche, François Hollande voit sa cote remonter à 44% de bonnes opinions (+5 points), comme Martine Aubry (+5 points à 63%) et Dominique Voynet (+4 points à 54%).
Sondage réalisé par téléphone les 20 et 21 mars à partir d'un échantillon de 956 personnes, représentatif de la population française de 18 ans et plus (méthode des quotas). Notice complète disponible à la Commission des sondages.