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Nouvelle affaire de « bébé congelé » dans l'ouest
MONTPELLIER (AP) - Le conducteur de la camionnette Renault Trafic, dont l'embardée a provoqué lundi après-midi la mort de sept personnes sur l'autoroute A9 à hauteur de Gigean (Hérault), entre Sète et Montpellier, "n'avait pas de permis de conduire et conduisait avec un taux d'alcoolémie de 1,05 gramme par litre de sang", a déclaré mardi en fin d'après-midi à l'Associated Press Jean Philippe, procureur de la République de Montpellier.
Le conducteur fait partie des sept personnes décédées. L'état d'ébriété et sa non-détention de permis de conduire pourraient expliquer l'embardée fatale du conducteur, dont le mini-bus a traversé le terre-plein central et percuté de plein fouet deux véhicules circulant en sens inverse. Les résultats des analyses concernant la présence éventuelle de stupéfiants devraient être connus dans la semaine.
"Le parquet va, selon toute vraisemblance, ouvrir une information judiciaire (mercredi), probablement pour homicide involontaire", a ajouté Jean Philippe.
Le drame a également blessé quatre personnes. L'une d'elles est actuellement "entre la vie et la mort", a déclaré mardi Eric-Pierre Molowa, commandant du groupement de gendarmerie de l'Hérault. La fourgonnette transportait des membres d'une communauté Emmaüs proche de Toulouse. Ils revenaient de la feria d'Arles (Bouches-du-Rhône). La communauté Emmaüs est lourdement endeuillée, avec cinq morts. Parmi les autres victimes, on compte, dans la voiture circulant en sens inverse, un étudiant de 19 ans et un auto-stoppeur.
"Je sais qu'il y a eu une correspondance téléphonique entre les compagnons, avant qu'ils ne montent dans le véhicule, et une responsable de la communauté", a déclaré sur France-Info Christophe Deltombe, président d'Emmaüs. "La responsable avait eu comme information que tout allait bien, qu'il n'y avait pas de problème et qu'ils allaient rentrer (...) Manifestement, elle n'a pas du tout eu l'impression qu'il y avait eu une prise d'alcool".
Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux transports, et Martin Hirsch, ancien président d'Emmaüs France et actuel Haut commissaire aux Solidarités actives, se sont déplacés sur les lieux de l'accident mardi matin, avant de se rendre au chevet des blessés, puis de se recueillir au funérarium de Montpellier.
Dès lundi soir, le ministère des Transports avait annoncé l'ouverture d'une enquête technique par le Bureau d'enquête accidents des transports terrestres.