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Inscription électorale Sarkozy : Royal dénonce un faible écho médiatique
PARIS (AFP) - Ségolène Royal s'est étonnée dimanche que "l'infraction pénale" que constitue à ses yeux "une inscription électorale hors délai de Nicolas Sarkozy" rencontre "beaucoup moins d'écho" que ses propres procès avec deux ex-collaboratrices dans une affaire de salaires impayés.
Dans une déclaration à l'AFP, l'ex-candidate (PS) à la présidentielle entendait répondre à Jean-François Copé (UMP) qui, un peu plus tôt, avait évoqué le traitement médiatique réservé au contentieux à rebondissements entre deux ex-attachées parlementaires et Mme Royal, en ajoutant: "heureusement que ce n'est pas arrivé à quelqu'un de droite!".
"Non seulement à chaque fois on m'en reparle, mais l'histoire de Sarkozy n'est pas traitée, alors que son inscription hors délai sur les listes électorales constitue une infraction pénale", a déclaré la présidente de Poitou-Charentes. "Il s'agit d'un faux en écriture publique et il a eu bien moins d'écho", a-t-elle accusé.
Mme Royal faisait allusion à l'article du Canard Enchaîné selon lequel le chef de l'Etat a été inscrit trois jours après la date limite du 31 décembre 2007 sur les listes électorales du VIIIe arrondissement.
La responsable PS a par ailleurs affirmé qu'elle entendait "poursuivre en diffamation toute personne qui sous-entendra ou fera croire qu'elle a été condamnée pénalement pour salaires impayés".
PARIS (AFP) - Le gouvernement considère qu'il revient à l'Agence France-Presse de "s'organiser" contre des "dysfonctionnements", a déclaré mercredi à la presse le porte-parole du gouvernement Luc Chatel, en référence au fait que l'AFP n'a pas repris certains communiqués de l'UMP.
Interrogé lors du compte-rendu du Conseil des ministres sur la proposition de Christine Albanel prônant la création par l'AFP d'un fil dédié aux communiqués des partis et syndicats, M. Chatel a répondu que le sujet n'avait pas été évoqué par la ministre de la Culture devant ses collègues.
"Le gouvernement a eu l'occasion de s'exprimer sur le fait qu'il avait été un peu surpris qu'il y ait un traitement différent de l'information", a poursuivi M. Chatel.
Jusqu'alors aucune déclaration gouvernementale de cet ordre n'avait été rendue publique sur cette question.
"L'UMP est montée au créneau sur ce sujet à travers la voix de son porte-parole. C'est quand même un petit peu curieux que des informations importantes n'aient pas été reprises par cette agence de presse. Maintenant c'est à l'AFP de s'organiser en conséquence. La ministre a fait des propositions", a fait valoir le secrétaire d'Etat.
"C'est important pour notre pays d'avoir une information pluraliste et équilibrée. Voilà la position du gouvernement".
"C'est le rôle des partis politiques, et en particulier de l'UMP, d'indiquer lorsqu'il y a des dysfonctionnements", a-t-il estimé.
"Ils ont toujours eu lieu, j'ai été porte-parole de l'UMP, j'ai vu parfois des informations qui n'étaient pas forcément diffusées en temps et en heure. C'est le mode de fonctionnement, l'UMP l'a reproché, j'ai entendu d'autres partis s'exprimer sur ce sujet. Donc il y a un débat dans ce pays, c'est normal et c'était nécessaire", a conclu le porte-parole.
Le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a écrit au PDG de l'AFP Pierre Louette le 1er mai pour se plaindre du fait que l'Agence n'avait pas repris certains des communiqués concernant la condamnation de Ségolène Royal dans un contentieux avec deux ex-collaboratrices lui réclamant des salaires impayés.
Mercredi dernier, Nicolas Sarkozy avait critiqué des organes de presse, dont l'AFP pour avoir, insuffisamment à ses yeux, parlé de ce contentieux, avaient rapporté des députés UMP.
M. Louette a pour sa part expliqué que l'Agence n'avait pas vocation à "devenir une machine à diffuser des communiqués" et fonctionnait "sur la notion de choix faits en permanence parmi la multiplicité des faits, événements, déclarations".