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Pouvoir d'achat : « Il faut aller contre les tabous, les idées reçues », a déclaré Nicolas Sarkozy
VIENNE (AFP) - Le président Nicolas Sarkozy s'est affirmé déterminé à "aller chercher le point de croissance" qui manque à la France pour booster le pouvoir d'achat, déclarant que "ce n'est pas foutu" car "il n'y a pas de fatalité", mardi à Vienne (Isère).
"Je pense que ce n'est pas foutu. Il n'y a pas de fatalité. Je dois montrer l'exemple en allant chercher le point de croissance" qui manque à la France, a lancé M. Sarkozy, lors d'une table ronde avec des commerçants de la région.
M. Sarkozy, qui s'était présenté pendant sa campagne électorale comme le futur "président du pouvoir d'achat", est venu vanter à Vienne le projet de loi de modernisation de l'économie (LME), qui sera en discussion à l'Assemblée à partir du 27 mai.
"Je n'ai pas été élu pour m'incliner devant tous les corporatismes et tous les immobilismes", a-t-il également dit. "On ne peut pas avoir de résultat si on ne bouge pas. Il faut aller contre les tabous, les idées reçues", a-t-il insisté.
Avant la table ronde, il était allé, accompagné des deux secrétaires d'Etat Luc Chatel (Industrie et consommation) et Hervé Novelli (PME), visiter l'une des des trois usines Yoplait de France, à Vienne.
Il avait alors évoqué les "trois manettes" à la disposition du gouvernement pour améliorer le pouvoir d'achat: les heures supplémentaires, la baisse des prix par la concurrence et l'intéressement.
Nicolas Sarkozy effectue mardi en Isère un déplacement sur le thème de la modernisation de l'économie pour "expliquer l'action gouvernementale qu'il inspire", comme il l'avait fait la semaine dernière dans la Gard, à propos de l'emploi des seniors.
A Vienne, le chef de l'Etat "expliquera pourquoi le gouvernement entreprend un projet législatif qui peut avoir des effets importants sur les prix, et par conséquent sur le pouvoir d'achat", avait-on indiqué à l'Elysée.
Cette visite devait avoir deux volets: une visite de l'usine Yoplait - d'aucuns estiment que la hausse du prix du yaourt dépasse la simple répercussion de la hausse du prix du lait - et une table ronde avec des représentants du commerce.
L'Assemblée nationale doit se saisir à partir du 27 mai du projet de loi de modernisation de l'économie (LME), qui mise sur la concurrence pour améliorer le pouvoir d'achat.
M. Sarkozy "est convaincu que le passage à l'euro a été l'occasion d'une hausse des prix qui n'était pas rationnelle, ni mécanique", soulignait-on à l'Elysée.
En 2004, quand il était à Bercy, il avait organisé une baisse concertée des prix dans la distribution, "qui a eu quelques effets", fait-on valoir, ajoutant qu'il faut "aller plus loin" et "mettre tous les moyens pour maîtriser les prix".
Dans l'esprit du chef de l'Etat, l'allègement de la procédure d'implantation de nouvelles surfaces commerciales jusqu'à 1.000 m2 devrait notamment profiter à l'hôtellerie, aux stations de distribution de carburant, et aux concessions automobiles.
Quant aux craintes émises notamment par certains députés UMP pour l'avenir du commerce de proximité, M. Sarkozy est convaincu que "ce ne sont pas toutes ces années de réglementation de l'urbanisme commercial qui ont permis de sauver le petit commerce".
Selon l'Elysée, le projet LME présente un "enjeu de croissance de pas loin d'un point, en terme d'année n +2", les conditions de concurrence optimales n'étant pas réunies dans deux tiers des zones de chalandises".