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Un projet de loi sur le « statut » de beau-parent en préparation
PARIS (AFP) - Un projet de loi sur le "statut" de beau-parent visant à "reconnaître des droits au tiers qui vit avec un des parents et l'enfant" est en préparation, a-t-on appris auprès du ministère de la Justice vendredi.
"L'idée de la réforme est de reconnaître sous certaines conditions des droits au tiers qui vit avec un des parents et l'enfant, il n'est pas question de porter atteinte au droit du parent qui ne vit plus avec l'enfant", a indiqué à l'AFP la Chancellerie.
Une phase de concertation en collaboration avec le ministère du Travail et de la Famille, et le secrétariat d'Etat chargé de la famille a commencé vendredi au ministère de la Justice.
Aucun calendrier n'est fixé pour ce texte qui n'est "absolument pas définitif", a-t-on précisé.
Le document intitulé "avant projet de loi sur l'autorité parentale et les droits des tiers" a été rendu public par l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans, qui a été reçue au ministère de la Justice. Le droit de l'enfant à entretenir des liens affectifs avec un "tiers qui a résidé avec lui et l'un de ses parents" y est posé comme principe.
Il offre également la possibilité pour les deux parents d'autoriser en commun un tiers à effectuer des actes importants de l'autorité parentale (santé, éducation, droits fondamentaux), selon l'Inter-LGBT.
Les conditions de délégation de l'autorité parentale sont par ailleurs assouplies. Ainsi, le tiers peut "en cas de décès" ou d'incapacité du parent "saisir le juge en vue de se voir déléguée tout ou partie de l'exercice de l'autorité parentale".
Dans un communiqué, l'Inter-LGBT "regrette que le projet de loi n'aille pas au bout de sa logique, en n'autorisant pas, par exemple, l'adoption simple de l'enfant (...), comme c'est aujourd'hui possible au sein d'un couple marié".
Certains sociologues et associations familiales ont fait part de leur crainte d'une "concurrence" entre adultes qui serait néfaste pour l'enfant.
La sociologue Sylvie Cadolle, auteur de "Etre parent, être beau-parent, la recomposition de la famille" (Odile Jacob, 2000), signale ainsi "qu'on s'aperçoit qu'il y a des effets secondaires et des risques à tous les étages".
Pour elle, "la priorité à respecter, c'est surtout de ne pas empiéter sur le droit de l'autre parent, celui qui est extérieur au couple recomposé. D'ailleurs, les oppositions à un statut du beau-parent suscitent surtout l'opposition des mouvements de pères divorcés" dit-elle.
Partant du constat qu'un nombre croissant d'enfants vit dans une famille recomposée, avec un seul de ses parents, Nicolas Sarkozy avait chargé Xavier Bertrand, dans une lettre de mission datée d'août 2007, de créer "un statut" pour donner aux beaux-parents des familles recomposées une existence juridique.
Le ministère de la Justice a indiqué que la concertation se poursuivrait sur "une quinzaine de jours" avec l'ensemble des assocations concernées, notamment l'Unaf ou SOS Papas.
1.500 homosexuels défilent à Strasbourg
AFP, le Figaro, 14/06/2008
Au moins 1.500 homosexuels, selon la police, ont défilé aujourd'hui dans une ambiance festive à Strasbourg pour réclamer plus de respect envers leur communauté et dénoncer "l'homophobie et la transphobie".
Le cortège, composé de plusieurs chars, dont un venait d'Allemagne, sur lesquels dansaient des homosexuels, était ouvert par un homme et une femme portant un cercueil recouvert du drapeau arc-en-ciel, devant une banderole expliquant que "l'homophobie et la transphobie provoquent le suicide". Sur une pancarte on pouvait lire "liberté-égalité-respect".
Manifestation d'homosexuels à Lyon
AFP, le Figaro, 14/06/2008
De 2 à 6.000 2.000 personnes, selon la police et les organisateurs, ont défilé cet après-midi à Lyon pour dénoncer ce qu'elles considèrent comme des discriminations homophobes à l'école.
"L'Education nationale n'a toujours pas engagé d'action décisive en matière de prévention des violences discriminatoires, ni de sensibilisation au respect de la diversité des orientations sexuelles", pouvait-on lire sur un tract. "Elle est aujourd'hui la grande muette contre l'homophobie malgré des initiatives personnelles isolées et deux circulaires ministérielles sans application réelle", déplorait encore le texte.
Derrière la banderole de tête de cortège qui proclamait: "Pour une éducation sans aucune discrimination" sept camions sonorisés ont sillonné le centre ville pendant près de quatre heures.