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Assassinat de Nelly Crémel : perpétuité pour Gateau
Comment Nicolas Sarkozy a gagné contre les juges
LE MONDE | 09.06.08 | Extrait
C'est sur la base de cette affaire emblématique que M. Sarkozy a construit sa politique pénale de candidat, puis de président : une "justice faite d'abord pour les victimes", des peines plancher pour les récidivistes, la rétention de sûreté qui permet de garder enfermés, à vie, des condamnés qui ont achevé de purger leur peine. Aujourd'hui, le chef de l'Etat estime qu'il a gagné cette bataille menée au nom de l'opinion contre les juges.
Assassinat de Nelly Crémel : perpétuité pour Gateau
Le Figaro, 18/06/2008, extrait
En commençant son réquisitoire, l'avocate générale avait rappelé que ce n'était «ni le lieu ni le temps de faire le procès de la récidive», alors que l'affaire Crémel avait relancé ce débat en 2005. Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait notamment qualifié Gateau de «monstre». Le président de la cour, Yves Jacob, avait d'ailleurs soigneusement évité ce sujet durant le procès.
Mais elle était revenue sur le très lourd passé judiciaire de Patrick Gateau, 51 ans, dont une trentaine d'années passées derrière les barreaux. Multirécidiviste, il avait notamment écopé en 1990 de la perpétuité, pour avoir assassiné en 1984 à Chaponost, avec un ami, la maîtresse occasionnelle de celui-ci, pour lui prendre sa voiture.