« Paris : trafic bloqué sur le périphérique | L'État double l'aide aux associations caritatives alimentaires » |
L'employé licencié pour avoir voulu changer de sexe témoigne
MetroFrance.com 11-06-2008, extrait
Privé de garde pour cause de diabète
Le tribunal de Niort a refusé à un père la garde régulière de son fils de deux ans pour cause de… diabète.
S’estimant victime de discrimination, Jérôme a immédiatement contacté la Halde (haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) qui s’est dite « incompétente s’agissant d’une affaire de justice ».
NDLR : A la suite, les prénoms ont été modifiés.
DISCRIMINATION.
L'employé licencié pour avoir voulu changer de sexe témoigne
jeudi 19 juin 2008 | Le Parisien, extrait
Il se prénomme Germain, mais se fait désormais appeler Anne. Ce père de famille, licencié après avoir annoncé à son patron qu'il souhaitait changer de sexe, a obtenu réparation devant les prud'hommes. Il s'exprime pour la 1re fois sur son combat.
EN JUIN 2005, Germain était embauché en tant que directeur administratif et financier chez K., une société multimédia de Montpellier (Hérault). Fin 2006, ce père de deux enfants annonçait à son employeur et à ses collègues son souhait de changer de sexe. Or, quelques semaines plus tard, Germain, devenu Anne, recevait une lettre de licenciement pour « manquements professionnels ».
A la suite de la décision de son employeur, Anne porte plainte et saisit la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) qui l'a soutenue lors de l'audience fin mars. Le 9 juin, le jugement rendu par les prud'hommes de Montpellier lui donne raison. Le conseil considère le licenciement nul car discriminatoire et condamne K. à verser à son ancien cadre 25 000 € de dommages et intérêts et 32 440 € d'arriérés de salaires. L'entreprise a d'ores et déjà annoncé son intention de faire appel.
C’est une décision qui va faire des vagues et très certainement jurisprudence. C’est une première en France. Ce lundi après-midi, le conseil des Prud’hommes de Montpellier a considéré le licenciement de Anne par son employeur K. pour cause de transexualisme, abusif et discriminatoire.
Anne, c’était Germain, marié et père de deux enfants. Il était depuis 2005 directeur administratif et financier dans une entreprise multimédia spécialisée dans la création de sites sur internet. Quand il a décidé d’annoncer, en septembre 2006, sa volonté de changer de sexe, il a été licencié.
Hier, les juges des Prud’hommes ont donné raison à Anne, fortement appuyé(e) par la Halde. « C’est une excellente décision car la discrimination est reconnue. C’est la conversion sexuelle qui avait motivée le licenciement et qui a été sanctionnée par les juges », se félicitent son avocate et Hussein Burgi du Collectif de lutte contre l’homophobie.
De son côté, Anne lâche : « C’est une conclusion normale à un processus qui n’aurait jamais du débuter ».
Outre la nullité du licenciement, K., qui va faire appel, est condamné à verser 25 000 euros de dommages et intérêts à Anne. La page Germain peut enfin se tourner.
De source ... .midiblogs.com