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La flamme olympique passe au Tibet
LHASSA (AFP) - Trois mois après de violentes émeutes, Lhassa a accueilli samedi le relais de la torche olympique pour une étape controversée dans la capitale du Tibet toujours fermée aux touristes étrangers et étroitement surveillée.
Des spectateurs accrédités et triés sur le volet ont acclamé le passage de la torche dans Lhassa peu après 09H00 locales (01H00 GMT), devant Norbulingka, l'ancienne résidence d'été du dalaï lama.
Des policiers d'une unité spéciale ont gardé l'oeil sur la flamme sur son passage et sur les bâtiments environnants, alors que la zone était interdite à toute personne ne portant pas l'accréditation spéciale.
De nombreux habitants ont reçu l'ordre de rester à la maison ou dans leur hôtel, et les magasins placés le long du parcours avaient baissé le rideau. "Nous ne sommes pas censés quitter l'hôtel pour suivre le relais, donc nous restons à l'intérieur", a témoigné un employé de l'hôtel Tibet International.
Le premier relayeur a été Gonpo, un héros tibétain de l'alpinisme, âgé de 75 ans, au milieu d'une foule souhaitant "Bonne chance Pékin" et "Tous nos voeux pour les jeux Olympiques", selon une chorégraphie parfaitement orchestrée. Il a ensuite transmis la torche à Li Suzhi, responsable de l'hôpital militaire de Lhassa, tandis que le dernier relayeur a été Caidan Zhuoma, célèbre chanteur tibétain.
A l'issue d'un parcours de moins de deux heures, le relais, dont les premières minutes ont été retransmises en direct à la télévision chinoise, s'est terminé, apparemment sans incidents, vers 10H45 locales (02H45 GMT) devant le palais Potala, une autre ancienne résidence du dalaï lama.
Trois mois après de violentes émeutes, la venue du flambeau olympique au Tibet a soulevé la controverse, alors que la capitale Lhassa est toujours fermée aux touristes étrangers, où mesures de sécurité et restrictions restent importantes. Début mai, une torche spéciale avait été hissée sur le sommet de l'Everest, côté tibétain, déclenchant déjà les critiques des défenseurs des droits de l'Homme.
Prévue dans un premier temps pour durer trois jours et finalement réduite à une seule journée, l'étape tibétaine est considérée comme l'une des plus sensibles du parcours chinois. Un groupe de journalistes étrangers a été autorisé à y assister dans le cadre d'un voyage organisé par le gouvernement.
L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a fait part samedi de sa "profonde inquiétude" face à la décision chinoise de maintenir le passage de la flamme au Tibet. "Cette décision qui s'apparente à une provocation - avec l'assentiment du Comité olympique international (CIO) - pourrait aggraver les tensions et saper le fragile processus visant à trouver une solution pacifique au Tibet et dans sa région", a indiqué Sharon Hom, directrice de HRW pour la Chine.
Envoyer la flamme olympique au Tibet est "le sommet de l'irresponsabilité. Le CIO n'aurait jamais dû le permettre", a estimé Anne Holmes, directrice de l'association Free Tibet Campaign, basée à Londres.
Les Tibétains en exil assurent que la "répression" des manifestations en mars, à Lhassa et dans les régions environnantes, a fait 203 morts. Le gouvernement chinois parle de 21 personnes tuées par des "émeutiers", affirmant avoir abattu un "rebelle" tibétain.
La Chine a libéré au total 1.157 personnes accusées d'être impliquées dans les émeutes de Lhassa, a annoncé vendredi l'agence officielle Chine nouvelle citant un haut responsable régional, le vice-président du Tibet, Palma Trily.
Par EuroNews - Samedi 21 juin, 13h38
Les 27 kilomètres initialement prévus pour cette étape controversée ont été réduits à seulement 9 kilomètres. Des spectateurs triés sur le volet ont acclamé le passage de la torche mais dans Lhassa, toujours fermée aux touristes étrangers, de nombreux habitants ont reçu l'ordre de rester chez eux.
Ce passage de la flamme olympique à Lhassa, avec l'assentiment du Comité olympique international, est "une provocation" selon les organisations de défense des droits de l'Homme.
Le gouvernement tibétain, en exil en Inde, estime que la répression des manifestations en mars dernier à Lhassa a fait au moins 203 morts.
A Dharamsala, des exilés tibétains ont mis en scène la tuerie pour protester contre le régime chinois.