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Sami Mohieldin El Haj : « les lettres arrivaient de façon irrégulière »
« Nous n'avions aucun droit, pas même celui de faire la grève de la faim ! »
GUANTANAMO. Sami Mohieldin El Haj, journaliste à Al-Jazira, a passé six ans et demi dans les geôles américaines sur l'île de Cuba. Libéré début mai, il est venu à Genève témoigner de son calvaire devant les Nations unies.
Le Temps, vendredi 27 juin 2008, extraits
– Avez-vous eu des contacts avec votre famille, avec un avocat durant la détention?
– J'ai eu accès à un avocat à la mi-2005, un Britannique qui se bat énormément pour les prisonniers de Guantanamo. Quant à ma famille, j'ai eu quelques contacts grâce au CICR (Comité international de la Croix-Rouge), mais les lettres arrivaient de façon irrégulière, souvent avec six mois de retard, parfois deux ans.
... Je ne pourrai oublier Guantanamo que le jour où il sera fermé. Il reste 269 personnes enfermées là-bas. Certaines sont devenues folles.