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Betancourt : Claude Guéant répond à Ségolène Royal
PARIS (AP) - Ségolène Royal devrait "assumer que Nicolas Sarkozy est président de la République", a lâché Claude Guéant dimanche soir après les déclarations polémiques de la finaliste de l'élection présidentielle de 2007 sur la libération d'Ingrid Betancourt.
"J'ai infiniment regretté les déclarations de Mme Royal, qui fait de la politique comme on ne devrait plus en faire", a dit le secrétaire général de l'Elysée lors du Grand rendez-vous Europe-1-TV5Monde-Le Parisien/Aujourd'hui en France.
"Il faudrait que Mme Royal assume que Nicolas Sarkozy est président de la République et a toute la légitimité pour exprimer les sentiments ou l'émotion du peuple français", a ajouté M. Guéant.
Ségolène Royal a déclaré jeudi dernier depuis Québec que Nicolas Sarkozy "n'a été absolument pour rien" dans la libération d'Ingrid Betancourt. Ces propos lui ont valu une volée de bois vert de la part des responsables de l'UMP, alors que ses amis socialistes l'ont peu soutenue. "Elle l'a fait à ses risques et périls", a commenté Claude Guéant.
Revenant sur l'opération réussie par l'armée colombienne, le secrétaire général de l'Elysée a précisé qu'"il s'en est fallu d'un cheveu que 40 autres personnes soient libérées en même temps", sans plus de précisions.
Claude Guéant a assuré que la France savait "qu'une opération de ce type était en préparation". Nicolas Sarkozy n'a cependant appris la libération d'Ingrid Betancourt que "quelques dizaines de minutes" avant l'annonce de la nouvelle mercredi soir.
Interrogé sur la raison pour laquelle ni Jacques Chirac ni Dominique de Villepin n'ont été conviés lors de l'accueil de l'ex-otage vendredi à l'aéroport de Villacoublay, le secrétaire général a répondu qu'il y a "un seul représentant de la France".
Quant à inviter les deux hommes à la réunion des comités de soutien à l'Elysée, "les statures de Jacques Chirac et Dominique de Villepin ne sont pas du niveau des comités de soutien". Ingrid Betancourt a téléphoné vendredi soir à M. Chirac, avant de déjeuner dimanche avec l'ancien Premier ministre, son ancien professeur à Sciences-Po, assistant ensuite avec lui à une messe en l'Eglise Saint-Sulpice à Paris.