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Critique de Surcouf : aucune portée et aucune légitimité, selon Claude Guéant
PARIS (Reuters) - Les officiers anonymes qui ont qualifié "d'imposture" le plan de restructuration des armées présenté par Nicolas Sarkozy dans une déclaration signée "Surcouf" et publiée le 19 juin par le Figaro sont recherchés et ont eu tort d'agir ainsi, a estimé dimanche le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant.
"Une enquête a été demandée et confiée à la DPSD (Direction de la protection et la sécurité de la défense, la sécurité militaire, NDLR) afin d'identifier les responsables", a-t-il dit sur Europe 1.
Leur texte n'a aucune portée et aucune légitimité, estime l'homme de confiance de Nicolas Sarkozy, qui a pris l'habitude, une innovation de la présidence actuelle, de s'exprimer en son nom sur les grands dossiers.
"Le seul inconvénient c'est que (les officiers de Surcouf, NDLR) ne font aucune proposition, ils critiquent, des critiques qui sont d'une très grande légèreté et témoignent à mon sens d'une grande ignorance du problème et ils ne font aucune proposition", a dit le secrétaire général.
"A chacun son métier, les missions qui sont confiées aux armées sont définies par le pouvoir politique qui a été élu pour ça", a-t-il ajouté.
Surcouf critique la suppression de 54.000 employés civils et militaires et les nouvelles orientations de la défense voulues par l'Elysée, qualifiées de "gadget".
Claude Guéant s'est aussi exprimé sur la démission le 1er juillet du chef d'état-major de l'armée de terre, Bruno Cuche, à la suite d'un accident lors d'un exercice public ayant fait 17 blessés à Carcassonne.
Claude Guéant nie que Bruno Cuche ait remis sa démission à la suite d'invectives personnelles à son endroit du chef de l'Etat à propos de l'accident de Carcassonne, qu'il n'aurait pas supportées, un scénario dont font état plusieurs organes de presse.
Bruno Cuche s'est proposé pour payer l'affaire, dit Claude Guéant. "Le chef d'état major a tout de suite pensé à cette solution parce qu'il pensait que c'était une façon élégante de traiter ce très grave problème", a dit Claude Guéant.