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la présidente d'Areva dénonce une certaine confusion
PARIS (AFP) - La présidente du directoire du groupe nucléaire Areva, Anne Lauvergeon, s'est déclarée "surprise" par l'ampleur de l'émotion et par la "réaction médiatique" suite à l'incident survenu il y a une dizaine de jours sur le site du Tricastin, dénonçant une certaine "confusion".
"Nous avons sans doute sous-estimé l'amplitude de l'émotion. Nous avons également été surpris par la réaction médiatique", déclare Mme Lauvergeon dans une interview à paraître au Journal du Dimanche.
L'incident du Tricastin était "une anomalie de niveau 1 (...) sans danger pour l'homme ou l'environnement. (...) Ce type d'incident est toujours rendu public", rappelle-telle, ajoutant que dans le cas de l'usine Socatri, "il y a eu deux grandes confusions".
D'abord "on a annoncé une fuite d'uranium en montrant des photos de la centrale nucléaire", ce qui a "laissé croire à une fuite venant de celle-ci", explique Anne Lauvergeon.
Ensuite, "des gendarmes sont arrivés (...) avec des mégaphones pour faire sortir les baigneurs en leur demandant d'abandonner leurs affaires sur place" et conseillant à certains "d'aller à l'hôpital. Et dans le même temps, l'ASN et Areva disaient qu'il n'y avait aucun impact. Comment ne pas créer une immense confusion?", s'interroge la patronne d'Areva.
Mme Lauvergeon, qui s'est rendu vendredi sur le site du Tricastin, a indiqué que pour elle, "comme pour le président du conseil général de la Drôme, Didier Guillaume, l'incident est clos", rappelant qu'un audit interne et une enquête de l'inspection générale avaient été lancés pour faire la lumière sur les dysfonctionnements.
"L'industrie nucléaire est la plus surveillée au monde. Nous avons 120 contrôles de l'Autorité de sûreté nucléaire par an. (...) Le système répond aux normes internationales les plus draconiennes", a-t-elle enfin souligné.