« Contacté par l'AFP, le ministère s'est refusé à tout commentaire sur ce point | Ariane serait clairement en grave danger » |
Les deux suspects du meurtre de Valentin mis en examen
BOURG-EN-BRESSE, Ain (Reuters) - Stéphane Moitoiret et Noëlla Hego, les deux principaux suspects du meurtre du jeune Valentin, ont été mis en examen mardi après les aveux de la seconde, a annoncé le procureur de Bourg-en-Bresse (Ain), Jean-Paul Gandolière.
Stéphane Moitoiret, qui est poursuivi pour "meurtre avec préméditation, assassinat sur mineur de moins de 15 ans avec actes de barbarie", nie toujours les faits mais sa compagne a parlé, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse au palais de justice.
L'homme doit être soumis à une expertise psychiatrique. Il encourt, selon le procureur, la "réclusion criminelle à perpétuité incompressible".
Ses vêtements, tachés de sang, ont été retrouvés à l'endroit indiqué par Noëlla Hego mais pas l'arme du crime.
Interrogé sur une éventuelle irresponsabilité du suspect, le procureur a déclaré: "il devait avoir un certain degré de conscience avec le soin méticuleux qu'il a mis à se débarrasser de ses affaires".
Sa compagne est poursuivie pour "non-empêchement de la commission d'un crime, non-dénonciation d'un crime, soustraction et dissimulation de preuves".
Jean-Paul Gandolière a dénoncé un "acte d'une gravité extrême".
"Quarante coups de couteau portés à un enfant plus dix coups de défense, c'est-à-dire 54 coups de couteau, c'est une véritable immolation d'un enfant", a-t-il estimé.
Le couple avait été interpellé dimanche en Ardèche six jours après la découverte du corps de l'enfant de onze ans à Lagnieu, dans l'Ain, dont les obsèques se sont déroulées mardi après-midi dans l'Isère.
Le président Nicolas Sarkozy a appelé la mère de l'enfant mardi.
"Il l'a assurée de toute sa compassion et du fait qu'il avait personnellement veillé à ce que l'enquête se déroule de la manière la plus efficace et la plus rapide possible", précise un communiqué de l'Elysée.