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Chine : « il faut défendre des idées et non pas donner des leçons », selon Raffarin
PARIS (AFP) - L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a estimé lundi sur RMC que la France n'avait pas à "donner de leçons" à la Chine en matière de droits de l'Homme.
"Les Chinois n'ont pas à nous donner de leçons mais nous n'avons pas non plus à donner de leçons. Je pense que notre histoire ne nous autorise pas à être aujourd'hui ceux qui dans le monde doivent distribuer les compliments. Notre histoire doit nous conduire un peu à l'humilité", a-t-il estimé depuis Pékin.
"Bien sûr" la France a des progrès à faire en ce qui concerne les droits de l'Homme, notamment au vu de l'"état de ses prisons", a-t-il jugé. "Il faut défendre des idées et non pas donner des leçons", a insisté le sénateur UMP de la Vienne.
En se rendant à la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin, Nicolas Sarkozy s'est comporté en "homme d'Etat" qui "pense à l'avenir de notre planète" et "aux déséquilibres qui proviendraient d'1,3 milliard de Chinois qui seraient enfermés (...) dans un ultra-nationalisme".
M. Raffarin a assisté vendredi à l'entretien du président français avec son homologue chinois, Hu Jintao.
"Il (M. Sarkozy) a dit clairement qu'il souhaitait que la politique des droits de l'Homme évolue et le président chinois lui a répondu: +je sais que la situation des droits de l'Homme dans notre pays n'est pas parfaite, il faut qu'elle évolue+", a-t-il rapporté. En ne sollicitant pas d'entretien avec Nicolas Sarkozy, le dalaï lama respecte "une forme de trêve olympique", s'est félicité l'ancien chef du gouvernement.
"Ce n'est pas pendant cette période qu'il fallait participer à quelque interprétation de provocation que ce soit", a-t-il ajouté. En outre, désigné comme "grand témoin de la francophonie" par l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), il a estimé que la "grande bataille de l'accueil et de la signalétique" avait été gagnée. "Les choses sont meilleures qu'à Athènes", a-t-il souligné.