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Le « brigadier masqué » met la police en émoi
Polémique
Le « brigadier masqué » met la police en émoi
leparisien.fr | 16.08.2008
DE LUI on ne connaît que son site Internet sur Myspace et sa voix métallique au téléphone. Il aurait aussi officié en Seine-Saint-Denis pendant une dizaine d’années. « Lui », c’est le « brigadier masqué », un homme qui déclare être policier, dit vouloir « briser la loi du silence » et qui dérange.
Pour ce faire il compose et chante des titres dans lesquels il évoque « le malaise exponentiel » de « patrouilles en pleine turbulence » ou encore des « descentes sans décence ». Par ces critiques le « brigadier » agace surtout beaucoup de monde.
Il y a peu, l’inspection générale de la police nationale (police des polices) a lancé une enquête pour établir si oui ou non les textes manquent aux obligations de réserve, à la déontologie ou au règlement interne. Frédéric Lagache, secrétaire national du syndicat policier Alliance, n’a pas hésité à qualifier cet artiste de « guignol » et de « lâche » en affirmant qu’il utilisait des « clichés rebattus ». Et d’ajouter qu’on ne sait même pas « s’il est vraiment flic ou non ».
L’histoire commence en 2006 : « Nous avions un refrain « Je suis un flic » que nous chantions entre collègues quand nous étions en patrouille, raconte le brigadier masqué. Avec l’aide de sa compagne, qui connaît bien le milieu de la musique, il bâtit son projet. « Cela ne devait pas avoir autant d’impact, ajoute-t-il. C’était surtout pour réagir à la pression du métier, aux exigences statistiques qui durcissent notre quotidien. »
Il y a deux ans le « policier rappeur » a sorti un disque qui est passé de main en main baptisé : « Bruits de couloir ». Depuis quelques mois le succès est au rendez-vous : sur Myspace les trois premiers morceaux ont été téléchargés plusieurs dizaines de milliers de fois.
L’homme se dit mal à l’aise avec la médiatisation de son projet personnel et souligne qu’il ne tient pas à régler ses comptes. « Je n’étais pas entré dans la police par conviction, raconte-t-il. J’y ai rencontré des gens formidables et très compétents. J’ai appris beaucoup de choses. » Il ajoute, amer : « La police devient un outil de répression. »
Pour le brigadier, l’une des solutions consisterait en la mise en place d’une police des polices impartiale qui viendrait sanctionner les dérives. Il répond aujourd’hui à Frédéric Lagache : « Lui qui me traite de lâche, je l’invite à venir sur le terrain. Il essaie de monter les collègues contre moi mais, sur mon site, j’ai reçu plus de soutien que de menaces. » Face au battage médiatique, l’homme ne se sent pas serein : « Je suis l’homme à abattre. Comme disent mes collègues : Ça chasse. » S’il n’est pas révoqué avant, le brigadier masqué démissionnera en février 2009, à la sortie de son album.
Le Brigadier, un policier rappeur qui rime masqué
20 Minutes, éditions du 09/07/2008
«Le malaise policier est exponentiel. Certains officiers sont suicidaires potentiels.» La rime est riche et provocatrice. Elle n'émane ni de NTM, ni d'Assassins, groupes de rap pas forcément en amour avec l'uniforme, mais directement de la maison Poulaga. L'auteur de ces lignes est un rappeur, nom de guerre «Le Brigadier», mais surtout il serait policier. Un flic très discret sur son identité, qui lâche seulement avoir «dix ans de patrouille dans le 93». Un de plus qui a choisi de parler de son quotidien «en pleine turbulence». Lui le fait cash. Trois morceaux sont disponibles sur sa page MySpace: BAC dans les bacs, Je suis un flic, ou Place Beauvau Remix. A la rentrée, d'autres vont suivre, avec « la participation de quatre ou cinq officiers de police», promet son entourage. En attendant l'album.
Le Brigadier dénonce, en vrac, «l'industrie de la preuve», «les descentes sans décence», ou les «traquages au faciès». «Ouvrier des statistiques», il s'en prend à Nicolas Sarkozy, son ancien patron au ministère de l'Intérieur. «Depuis le Patriot Act de monsieur Nicolas, tous les abus sont possibles», affirme-t-il, ajoutant «on nous demande de faire du crâne, c'est électoralement juteux, pourvu que la banlieue crame». Sa poésie commence à déplaire Place Beauvau, mais le rapolicier, qui pense «n'avoir pas encore été identifié», justifie, dans le magazine de hip-hop «Respect», sa prise de parole «pour briser la loi du silence professionnel et dénoncer, de l'intérieur, nos dérives».
Taser: un policier US inculpé
Source : AFP, 15/08/2008
Un policier américain de 21 ans a été inculpé par un grand jury de Louisiane pour "homicide involontaire" après avoir provoqué la mort d'un jeune homme en tirant sur lui à plusieurs reprises avec son pistolet paralysant Taser, selon le tribunal.
"Le certificat de décès de Baron Pikes atteste qu'il est mort après avoir été choqué neuf fois par un (pistolet à impulsions électriques) Taser", a expliqué le tribunal dans un communiqué.
Renvoyé de la police après les faits en janvier, le jeune homme qui se dit innocent encourt une peine de plus de 40 ans de prison.
Le jeune policier aurait tiré à neuf reprises en un quart d'heure sur Baron Pikes, un Noir de 21 ans, qu'il venait d'interpeller pour vente de cocaïne et qui était menotté.