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Le pouvoir chinois a gagné son pari olympique
Symboliquement, nulle autre manifestation plus que celle réunissant des milliers d'athlètes ne pouvait achever d'effacer cette image d'« homme malade de l'Asie » qui colla longtemps à la Chine communiste.
Au printemps, nombre d'observateurs se demandaient pourtant si les dirigeants communistes ne se mordraient pas les doigts de s'être lancés dans l'aventure. L'affaire, à l'époque, était mal engagée, avec le parcours convulsif de la flamme olympique. Puis, il y a eu le tremblement de terre du Sichuan, où l'ampleur de la tragédie comme la réactivité opérationnelle et médiatique de Pékin ont naturellement éteint le lourd bruit de fond des critiques.
Mais le régime chinois avait un autre atout dans sa manche : « l'effet de souffle » que feraient les sites olympiques et les moyens humains massifs de l'organisation sur tous les acteurs des JO. Et cela a fonctionné.
Le pouvoir chinois a gagné son pari olympique
lefigaro.fr, 22/08/2008, extrait
PARIS (Reuters) - Une délégation parlementaire française discute des questions économiques et des droits de l'homme avec des parlementaires chinois depuis mardi en Chine, a annoncé le groupe UMP de l'Assemblée nationale.
Ils ont eu des "discussions franches et directes sur les relations franco-chinoises, tant en matière de partenariat économique qu'en matière de respect des droits de l'homme", lit-on dans un communiqué paru vendredi.
Le groupe UMP précise toutefois que "ce déplacement vise avant tout à marquer le soutien indéfectible des parlementaires aux formidables athlètes qui portent les couleurs de la France".
Cette visite, à laquelle participe le président du groupe UMP, Jean-François Copé, intervient alors que les relations franco-chinoises sont assombries par la situation au Tibet.
ROQUEREDONDE (AFP), extrait - Le dalaï lama a dénoncé vendredi la répression chinoise "brutale" qui règne au Tibet, parallèlement aux jeux Olympiques, lors d'un entretien avec le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner dans un temple bouddhiste de l'Hérault à Roqueredonde.
"Sa sainteté a exprimé son sentiment sur la situation qui règne actuellement au Tibet et notamment qu'il y a une certaine forme de répression extrêmement brutale qui continue à régner en parallèle aux Jeux Olympiques", a déclaré à la presse son interprète en France, Matthieu Ricard, qui a assisté à la rencontre.
Le dalaï lama a aussi insisté sur le fait que pour gagner sa "respectabilité au sein de la communauté mondiale", la Chine, "une grande puissance", a "besoin d'une autorité morale" qu'elle n'obtiendra qu'en "marchant vers la démocratie".
L'épouse du chef de l'Etat Carla Bruni-Sarkozy et la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme Rama Yade ont été également reçues par le dalaï lama mais n'ont fait aucun commentaire à la sortie.
Tout aussi discret, M. Kouchner a simplement lancé à la presse qu'il avait dit au dalaï lama qu'il était "toujours le bienvenu en France".
NANTES (AFP), le 18 août, extrait - Le dalaï lama, qu'aucun responsable gouvernemental ne devrait rencontrer durant sa visite de 12 jours en France, a a estimé lundi à Nantes que "le soutien populaire (était) plus important", tout en saluant l'intérêt du président Nicolas Sarkozy pour le Tibet.
Interrogé à l'issue d'une réception officielle à la mairie (PS) de Nantes sur les raisons de l'absence de rendez-vous politique avec le gouvernement français, le leader spirituel tibétain a répondu avec le sourire: "je ne suis pas omniscient, c'est à eux qu'il faut demander!".
"Le gouvernement, quel type de soutien il peut donner? Je ne sais pas. Je considère que le soutien populaire est plus important", a-t-il ajouté alors que plusieurs centaines de personnes s'étaient réunies devant l'hôtel de ville pour le saluer.
Le prix Nobel de la Paix a toutefois accordé un satisfecit au président Nicolas Sarkozy, "jeune, énergique et vraiment bien", en rappelant qu'"il a exprimé publiquement qu'il se sentait concerné par le problème du Tibet, et c'est très bien".