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Solidarité : « Personne ne contrôle rien aujourd’hui », selon Edouard Courtial
«L’allocation de rentrée ne doit pas servir à acheter un écran plat»
leparisien.fr | 31.08.2008, extrait
3 millions de foyers modestes viennent de toucher l’ARS. Mais un député UMP nous annonce qu’il va déposer un amendement pour que cette somme soit versée sous forme de bons d’achat de rentrée. Pour lui, certaines familles abusent…
Il entend bien « jeter un pavé dans la mare ». Pour Edouard Courtial, député (UMP) de l’Oise, l’allocation de rentrée scolaire (ARS) doit profiter exclusivement aux enfants. Le jeune parlementaire de 35 ans déposera, au début du mois de novembre, un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale discuté alors à l’Assemblée.
Il préconise l’envoi de « chèques achats rentrée scolaire » plutôt qu’un « simple virement » par les caisses d’allocations familiales.
Pourquoi avez-vous des soupçons sur l’utilisation de l’allocation de rentrée scolaire ?
Edouard Courtial. Personne ne contrôle rien aujourd’hui. L’ARS est parfois détournée pour des achats pour la famille. Il semblerait que certains distributeurs d’électroménager enregistrent des pics de vente d’écrans plats au moment de la rentrée. J’ai entendu récemment quelqu’un dire : « On s’offrira une nouvelle télé quand on aura touché l’ARS ! » J’étais atterré. L’ARS ne doit pas servir à acheter un écran plat. Cette allocation doit permettre d’acquérir des fournitures scolaires, des baskets pour les cours de sport. Il est anormal que des enfants débarquent en classe avec des bouts de cahiers et des cartables défoncés, mais disposent, à la maison d’une PlayStation toute neuve. Où sont les priorités ?
Les profs se font entendre
leparisien.fr | 01.09.2008, extrait
Les 870 023 enseignants reprennent aujourd’hui, à la veille de retrouver leurs élèves. Et ils n’ont jamais été aussi nombreux en librairie. Des dizaines de « simples » profs racontent leur métier « vu du dedans ». Et c’est vraiment instructif…
LeJDD, lundi 01 Septembre 2008, extraits
Le samedi, l'école est finie
"Débrouillez-vous!", a lancé cette semaine Xavier Darcos aux nombreux élus locaux qui s'arrachent les cheveux pour mettre en place les deux heures hebdomadaires de soutien scolaire en primaire et en maternelle. Poussé par Nicolas Sarkozy, le ministre de l'Education nationale a décidé que les 6,5 millions d'écoliers qui reprennent les cours mardi n'auront plus école le samedi matin.
Si l'annonce a surpris les syndicats enseignants, elle ne peut que réjouir une opinion publique majoritairement favorable au repos du samedi.
... "C'est encore très flou. Je ne vois pas bien comment on va s'organiser concrètement. Les journées des enfants sont déjà tellement longues", soupire la directrice d'une école maternelle parisienne. Même scepticisme chez cette institutrice qui enseigne dans une classe unique au coeur du Périgord noir (Dordogne): "Si on programme le soutien le matin, les élèves vont devoir se lever à 6 h 30 pour être à l'école à 8 heures au lieu de 9 heures. Chez nous, le temps de transport pour les élèves est très long. Si on place le soutien le soir, les enfants sortiront très tard de l'école. C'est un vrai casse-tête."
Transport scolaire, horaires des cantines... selon l'Association des maires de France (AMF), la mise en place des nouveaux horaires pourrait connaître des ratés, en particulier dans les communes rurales, faute de temps et de moyens suffisants. "Le soutien sera en place à la rentrée de Toussaint. Nous avons des remontées très positives du terrain", rétorque-t-on au ministère de l'Education nationale. Mais la principale crainte mise en avant par de nombreux enseignants et pédagogues est celle de voir s'accroître, avec la mise en place de la nouvelle semaine de quatre jours, la fatigue des écoliers au détriment des apprentissages.