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Elections américaines : la grossesse de la fille Palin soude les conservateurs
«La grossesse de Bristol Palin ? Ces choses arrivent !»
lefigaro.fr, 02/09/2008, extrait
William C. Noll est fier comme un coq depuis que la gouverneure de son Etat, l'Alaska, a été choisie pour figurer sur le ticket de John McCain. «Vous savez, chez nous, elle a plus de 80% d'opinions favorables. Et quand les Américains la connaîtrons, ce sera pareil partout. Et en France aussi», lance le délégué alaskien.
Pour lui, les procès en incompétences lancés à l'encontre de Sarah Polin n'ont pas lieu d'être. «Nous les Américains, depuis des siècles, nous avons eu l'habitude de partir de nulle part, et de faire face à toutes sortes de problèmes : guerre, dépression…», explique, philosophe, ce vétéran du Vietnam, qui a passé trois années sur une base américaine à Orléans.
Quant à la question qui a monopolisé toutes les conversations de la convention, lundi, la grossesse de Bristol, la fille de 17 ans de Sarah Polin, là encore, William C. Noll n'y voit aucun problème.
«Je trouve que notre première réaction devrait être de prendre cette fille dans nos bras et lui dire qu'on l'aime. Une grossesse, c'est du bonheur, c'est un cadeau», affirme le retraité, en souriant.
La grossesse de la fille Palin soude les conservateurs
LEMONDE.FR | 02.09.08 | Extraits
Tout est parti d'une note sur DailyKos. Le blog de gauche a publié en début de semaine un article, photos à l'appui, affirmant que le dernier fils de Sarah Palin était en réalité celui de sa fille, et que la gouverneure de l'Alaska et colistière de John McCain se faisait passer pour sa mère. L'information a immédiatement été démentie. Mais elle a provoqué la révélation, lundi 1er septembre, de la grossesse de la fille de Sarah Palin, Bristol, qui occupe depuis l'attention des médias. A Saint Paul, où s'est ouverte la convention républicaine, les délégués et participants ont bien accueilli la nouvelle, selon l'envoyée spéciale du National Review.
Les blogueurs conservateurs ont, eux, tenu à monter au créneau pour défendre la famille Palin contre ce qu'ils considèrent être une chasse au sorcières. "La famille Palin respecte la sainteté de la vie. Ils appliquent leurs principes, et ça rend la gauche complètement folle", s'extasie par exemple Michelle Malkin sur son blog alors que Townhall considère que l'affaire représente "72 heures de honte pour la blogosphère de gauche et leurs copains des médias dominants".
... Même sur les plates-formes tenues par les évangélistes, plus susceptibles de regarder d'un mauvais œil une grossesse en dehors du mariage, les critiques sont quasiment absentes. Au contraire, les messages de soutien et d'encouragement se multiplient car Sarah Palin a eu le mérite, à leurs yeux, de mettre en pratique la ligne anti-avortement qu'elle défend publiquement.
... "Que les gens critiquent ce choix ne fait que montrer à quel point les détracteurs du mouvement pro-vie ne comprennent rien. Ceux qui critiquent la famille Palin ne comprennent pas que nous ne voyons pas les bébés comme des punitions, mais comme une bénédiction."
L'idée de voire les "bébés comme des punitions", qui revient fréquemment dans les posts consacrés à cette affaire, est une pique contre Barack Obama. Lors des primaires, le candidat démocrate avait déclaré : "J'ai deux filles, de 9 ans et 6 ans. Je vais d'abord leur apprendre les morales et les valeurs, mais s'ils font une erreur, je ne veux pas qu'elles soient punies avec un bébé". La citation a été ressortie pour l'occasion, et les commentateurs conservateurs ont utilisé l'incident Palin pour mettre la question de l'avortement sur le devant de la scène et attaquer M. Obama sur ce terrain.
ST PAUL, Minnesota (Reuters), extrait - La convention républicaine s'est ouverte à St Paul (Minnesota) dans une ambiance maussade, l'arrivée de l'ouragan Gustav, les manifestations anti-Bush et l'annonce de la grossesse de la fille de Sarah Palin ayant jeté un froid sur le grand rassemblement qui doit investir officiellement John McCain.
Estimant que les images télévisées des festivités républicaines seraient mal venues au moment où Gustav s'abattait sur le littoral du golfe du Mexique, John McCain et son parti ont réduit lundi la séance inaugurale à des discussions d'ordre formel et à des appels pour l'aide aux sinistrés.