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Les crises de couple : l'effet de la variante du gène reste relativement modeste
Le génome masculin jouerait un rôle dans les crises de couple
LEMONDE.FR avec AFP | 02.09.08 | 20h43 • Mis à jour le 03.09.08 | 08h05
Qu'est-ce qui peut mettre en péril la vie tranquille et harmonieuse d'un couple ? A en croire des chercheurs suédois, l'allèle 334, version d'un gène exclusivement masculin pourrait jouer un certain rôle. Leur étude publiée mardi 2 septembre dans la revue scientifique américaine PNAS avance, pour la première fois, une explication génétique aux relations houleuses qui peuvent voir le jour au sein d'un ménage.
Selon cette équipe du Karolinska Institut de Stockholm, l'allèle 334, présent dans le patrimoine génétique de quatre hommes sur dix en Suède, peut expliquer pourquoi ils sont davantage sujets à des relations houleuses et moins attachés à leur compagne. "L'incidence de l'allèle 334 est statistiquement liée au degré d'attachement d'un homme à sa partenaire", soulignent les résultats de l'étude.
Ainsi, la fréquence des problèmes de couple constatés chez les hommes porteurs de deux exemplaires de l'allèle 334 a été deux fois plus élevée que chez les autres hommes. Leurs compagnes ont également remarqué la différence : "Les femmes mariées à des hommes porteurs d'une ou deux copies de l'allèle 334 étaient en moyenne moins satisfaites de leur relation que les autres femmes", indique Hasse Walum, l'un des auteurs. Il insiste toutefois sur le fait que l'effet de la variante du gène reste relativement modeste et ne peut être utilisé pour prédire le comportement d'un homme dans une relation ultérieure.
La pilule contraceptive influencerait le choix du partenaire
AOL Actualités, lundi 18 Août 2008
La pilule contraceptive, que prennent des millions de femmes dans le monde, pourrait altérer leur capacité innée à sentir le partenaire génétiquement compatible, selon une nouvelle étude britannique.
Instinctivement, les femmes seraient attirées par le biais de l'odorat vers des hommes génétiquement différents afin d'assurer la diversité biologique favorable à l'espèce, expliquent les chercheurs de l'Université de Liverpool dont les travaux sont publiés mercredi dans les comptes rendus de la Société Royale britannique (Proceedings of The Royal Society B: Biological Sciences).
Or, selon les résultats de cette nouvelle étude, "les préférences de celles qui commencent à utiliser la pilule contraceptive vont vers les hommes dont les odeurs sont génétiquement similaires", selon le principal auteur, Craig Roberts.
L'équipe de Craig Roberts a conduit cette expérimentation auprès d'une centaine de femmes auxquelles il a été demandé d'indiquer leurs préférences concernant des échantillons d'odeurs mâles provenant de 97 volontaires, avant et après avoir commencé d'utiliser la pilule.
Tous les parfums de la vie quotidienne (lessives parfumées, déodorants, eau de toilette, etc.) ainsi que la fumée de cigarette ont été évités afin de ne pas perturber le bon déroulé de l'expérience.
Ainsi préservées de tout parfum pouvant interférer, les femmes étaient plus à même de sentir leurs partenaires : les gènes du complexe majeur d'histocompatibilité (CMH/MHC), impliqué dans les réactions immunitaires, jouent en effet également un rôle dans les odeurs dégagées par l'homme, par l'intermédiaire des bactéries de la peau.
Le fait que les femmes utilisant la pilule aillent plutôt vers des hommes génétiquement similaires pose deux problèmes, avance le chercheur : "Non seulement la similitude génétique (sur le plan du CMH/MCH) des couples pourrait conduire à des problèmes de fertilité", mais cela pourrait aboutir également à la rupture de la relation chez les femmes qui cessent d'utiliser la pilule, étant donné le rôle significatif de l'odorat dans le maintien de l'attraction entre partenaires.