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Croix gammées et injures racistes dans un collège d'Agde
Reuters - Jeudi 4 septembre, 14h00
Croix gammées et injures racistes dans un collège d'Agde
TOULOUSE (Reuters) - Une quarantaine de croix gammées et des injures à caractère raciste ont été découvertes dans un collège d'Agde (Hérault), annonce le recteur d'académie.
Dans un communiqué, Christian Nique précise que des croix gammées d'environ un mètre de haut et des injures ont été inscrites à la bombe sur des murs et des portes du collège René Cassin dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, a "condamné avec la plus grande fermeté ces actes de vandalisme à caractère raciste, antisémite et xénophobe."
Il a annoncé qu'il se rendrait sur place dans l'après-midi pour rencontrer l'équipe éducative et qu'une plainte avait été déposée.
"Je voudrais dire que ces inscriptions viennent profaner un lieu qui n'est pas comme un autre, une école où par définition s'expriment des valeurs de tolérance, de respect, d'humanité et cette profanation est une sorte de crime contre l'humanité dès lors qu'elle se fait dans l'enceinte de l'école", a ajouté le ministre lors de l'inauguration d'une école européenne à Strasbourg.
Selon les premiers éléments de l'enquête, les actes auraient été commis par plusieurs personnes, vraisemblablement des adultes.
Les inscriptions sont en effet très nombreuses et de très grande dimension, elles étaient tracées assez haut et dans des endroits parfois peu accessibles, a indiqué Xavier Darcos.
Il est revenu sur les réserves suscitée à la rentrée 2007 par la volonté de Nicolas Sarkozy de faire lire dans tous les lycées la dernière lettre de Guy Môquet, jeune résistant fusillé par les Nazis en 1941.
"On voit que le travail pour lutter contre l'ignorance, source de ces formes de barbarie ou de provocation ne doit pas cesser", a affirmé Xavier Darcos.
"N'a-t-on pas ironisé lorsque le président de la République souhaitait qu'à travers Guy Môquet on rappelle les valeurs de la Résistance, n'a-t-on pas fait des commentaires lorsque j'ai demandé, à la suite du souhait du président de la République, que l'on enseigne la Shoah aux élèves de CM2 ?", a ajouté le ministre.
Dans un communiqué, Faouzi Lamdaoui, secrétaire national du Parti socialiste à l'égalité, exprime lui aussi son "indignation" et demande au gouvernement de "lutter avec davantage de fermeté contre les groupuscules d'extrême-droite qui s'attaquent de plus en plus ouvertement aux symboles de notre République".
De son côté, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) annonce qu'il a déposé plainte et demande à Xavier Darcos "des mesures effectives et conséquentes pour éradiquer ce fléau de nos écoles".
AFP - Jeudi 4 septembre, 14h51
Croix gammées et injures racistes sur les murs d'un collège d'Agde
MONTPELLIER (AFP) - Une quarantaine de croix gammées ainsi que des injures à caractère raciste ont été taguées dans la nuit de mercredi à jeudi par un ou des inconnus sur les murs d'un collège d'Agde dans l'Hérault, a-t-on appris jeudi auprès du recteur d'académie.
Ces tags - croix gammées et injures telles que "Mort aux arabes", "Fuck islam", "W.P." (pour "White power", NDLR) et "White front" - ont été peints à la bombe dans la cour du collège René Cassin d'Agde, dans les escaliers, sur des portes et sur des murs, a indiqué à l'AFP le recteur de l'académie de Montpellier Christian Nique qui s'est rendu sur place et a décrit des croix gammées de toutes tailles, certaines de plus d'un mètre.
D'autres dégradations ont été commises.
Selon les premiers éléments de l'enquête, aucune effraction n'a eu lieu dans les bâtiments fermés à clé. Les dégradations ont eu lieu dans la cour ainsi que dans le couloir d'un des bâtiments, accessibles depuis l'extérieur, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Vraisemblablement, le ou les auteurs ont escaladé les grilles d'accès au collège pour commettre leur forfait", a expliqué à l'AFP Annie Brondy, principale adjointe du collège.
Dans un communiqué, le recteur a évoqué "une grave agression de nature fasciste, raciste et xénophobe" et exprime "sa vive indignation et sa totale réprobation devant de tels actes, commis dans un établissement scolaire".
Le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos qui doit se rendre sur place dans l'après-midi, a également "condamné avec la plus grande fermeté ces actes de vandalisme à caractère raciste, antisémite et xénophobe".
Le ministre a demandé "qu'une enquête soit conduite dans les plus brefs délais afin d'identifier et punir avec la plus grande sévérité les auteurs de ces actes odieux".
"Une plainte a dès à présent été déposée", a précisé le ministre, dans un communiqué.
"Mon sentiment, a précisé M. Nique, c'est que ça ne peut pas être un seul individu" qui s'est rendu coupable de ces actes. "Ca n'a pas été fait à la sauvette, les gens ont pris soin du graphisme, on a vraisemblablement pris son temps", a-t-il dit.
Un accueil dans le collège qui compte 400 élèves, a été organisé de manière à éviter que les enfants se trouvent dans les lieux tagués et les cours ont été annulés jeudi.
Les dégradations devaient être effacées dans la journée et "dans la nuit s'il le faut, a déclaré Mme Brondy. On a prévenu les familles que les cours seraient assurés vendredi".
"C'est un établissement sans problème. La rentrée a eu lieu mercredi matin et tout s'est très bien passé, sans tension particulière, rien ne permettait d'imaginer une chose pareille", a-t-elle ajouté.
La LCR attaque le Crif en justice
Source : AFP
04/09/2008 | Mise à jour : 18:33 |
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Le leader historique de la LCR Alain Krivine a dénoncé devant le tribunal correctionnel de Paris des propos prononcés en 2003 par l'ancien président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) qui avait alors accusé le parti politique d'antisionisme. "Il y a cinquante ans que je milite et c'est seulement la première ou la deuxième fois que je suis ici", a relevé M. Krivine devant les magistrats de la 17e chambre. La Ligue a été beaucoup attaquée mais là, c'était "exceptionnel, la coupe était pleine", a-t-il encore déploré.
Les propos incriminés remontent au 25 janvier 2003. Lors du dîner annuel du Crif, son président, Roger Cukierman, avait épinglé le racisme et l'antisémitisme, dans un discours mis en ligne le lendemain par le directeur général de l'organisation, Haim Musicant. M. Cukierman dénonçait "l'antisionisme" de partis révolutionnaires tels la LCR. "Cette alliance brun-vert-rouge donne le frisson", avait-il ponctué, signifiant par là, selon l'avocat de la LCR, Me Antoine Comte, "que les Verts (les écologistes), les rouges (les révolutionnaires) faisaient alliance avec les bruns, c'est-à-dire les nazis".
Face à ces expressions "outrageantes et méprisantes", la LCR a porté plainte pour injure. Elle réclame un euro symbolique.
A l'époque, Alain Krivine avait qualifié ces déclarations d'"insultantes à l'égard de tous les antifascistes", dénonçant "un amalgame scandaleux qui voudrait que toute critique de la politique de Sharon soit assimilée à de l'antisémitisme".
Pour l'avocat de M. Cukierman, Me Thierry Lévy, "aucun terme de mépris ni aucune invective ou expression outrageante n'ont été utilisées à l'encontre de la LCR", le discours de son client n'ayant eu, à l'époque, pour objet que "d'attirer l'attention sur la recrudescence des actes antijuifs". Tandis que l'ancien ministre libéral François Léotard est venu témoigner en faveur du Crif, l'ancien président de Médecins sans frontières (MSF), Rony Brauman, et Gilles Lemaire, ancien secrétaire général de Verts, ont quant à eux soutenu M. Krivine.
M. Lemaire a raconté comment il avait quitté le dîner, estimant inadmissible ce type d'amalgame.
Le tribunal devrait rendre sa décision au mois d'octobre.
Une soirée du dernier Crif pour les politiques • Le dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France, mardi, est un rendez-vous incontournable • Surtout en année électorale
Par Catherine COROLLER
LIBERATION.FR : mardi 23 janvier 2007
Reste qu’entre les Verts et le Crif, les relations sont compliquées. Comme, plus largement, entre le Crif et l’extrême gauche. Bien que possible candidat de la gauche de la gauche à la présidentielle, José Bové, n’a pas été invité. Les trotskistes de Lutte ouvrière (LO) et de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) non plus. En 2003, Roger Cukierman avait provoqué un scandale en dénonçant, dans son discours, une «alliance brun-vert-rouge». Visés : LO et la LCR ainsi que les Verts et le porte-parole de la Confédération paysanne, José Bové. «L’antisionisme est le nouvel habit de l’antisémitisme», avait lancé Cukierman à leur intention. Jugeant ces propos «inadmissibles», Gilles Lemaire, alors secrétaire national des Verts, avait quitté le dîner. Depuis, les relations avec ce parti se sont apaisées, mais avec les altermondialistes, le fossé demeure infranchissable.
Infranchissable, il l’est également – bien que dans une moindre mesure – avec l’extrême droite.