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Benoît XVI aux jeunes : « N'ayez pas peur ! »
Benoît XVI aux jeunes : "N'ayez pas peur !"
lefigaro, 12/09/2008, extrait
Le Pape a achevé la première journée de sa visite en France par un discours à la jeunesse. Une veillée de prières devait se dérouler ensuite.
20h53: Environ 500 personnes ont manifesté vendredi soir à Paris contre la venue du pape Benoît XVI, à l'appel du collectif "Remballe ton Pape", composé d'une trentaine d'associations et organisations dont la Ligue communiste révolutionnaire, Act-Up ou Alternative libertaire. Les manifestants réclamaient "que l'Eglise ne s'immisce pas dans la politique" et "le libre accès et la totale gratuité des moyens de contraception et de l'avortement", selon le tract rédigé par le collectif. Au même moment, un cercle de silence a réuni une centaine de personnes devant l'église Saint-Bernard, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. "Nous voulons alerter les gens sur les mauvais traitements infligés aux sans-papiers", a expliqué Marie-Odile Mougin, membre du Réseau éducation sans frontière.
20h30: Le Pape s'adresse ensuite aux jeunes, notamment ceux présents devant la cathédrale. Il lance notamment une phrase, empruntée à Jean-Paul II : "N'ayez pas peur ! Ayez le courage de vivre l'évangile et l'audace de le proclamer. L'Eglise vous fait confiance, je tiens à vous le dire !" Il dénonce "la superficialité de la foi et de la morale dissolue". Le Pape a également mis en garde contre les "pseudos sagesses religieuses ou philosophiques", qui représentent, à ses yeux, des "dangers".
20h28: Le pape Benoît XVI a plaidé dans la cathédrale Notre Dame de Paris pour l'"unité" des chrétiens, mettant en garde "contre toute forme de division". Il s'exprimait devant des religieux catholiques ainsi que des représentants des autres églises chrétiennes, en célébrant les vêpres.
Quelque 40.000 personnes s'étaient rassemblées dans un large périmètre autour de la cathédrale, située au coeur du Paris historique, pour suivre la cérémonie sur de grands écrans.
Sarkozy "s'écarte" de son rôle (Hollande)
Source : AFP
12/09/2008 | Mise à jour : 20:28 | Commentaires 23
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François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, a estimé que Nicolas Sarkozy "s'écarte de son rôle de chef de l'Etat" en parlant des religions et de la laïcité comme il l'a fait aujourd'hui devant le pape Benoît XVI.
"Une fois encore, Nicolas Sarkozy s'échappe du rôle qui devrait être le sien, c'est-à-dire celui de gardien de la laïcité, pour donner ses convictions personnelles", a affirmé M. Hollande à Europe 1.
Selon lui, "dire que +se passer des religions est une folie+ relève d'une opinion tout à fait respectable mais qui ne peut pas être celle du président de la République" car celui-ci "doit considérer que les religions ont leur place dans la société mais ne peuvent pas avoir leur place dans l'Etat".
"Lorsqu'il existe un principe qui s'appelle la laïcité, on ne doit pas y mettre d'autres adjectifs - ouverte, tolérante - laissant penser que la laïcité elle-même n'est ni tolérante, ni ouverte ni positive", a-t-il ajouté.
PARIS (AFP) - Les défenseurs de "la laïcité à la française" ont vivement réagi au discours d'accueil à l'Elysée du chef de l'Etat au Pape Benoît XVI, au cours duquel Nicolas Sarkozy a soutenu le concept controversé de "laïcité positive", estimant que l'héritage et le rôle des religions dans la société doivent être pleinement assumés.
Le Parti socialiste a appelé le gouvernement et le président Nicolas Sarkozy à "être les gardiens" du principe de laïcité tandis que les associations familiales laïques (Cnafal) ont dénoncé "l'intrusion permanente dans le champ politique" de la religion depuis l'élection de M.Sarkozy.
Les Francs-Maçons du Grand Orient ont "réaffirmé que la laïcité n'a pas besoin d'adjectif pour exister et que toute référence à une laïcité positive en dénature le sens", ont-ils dénoncé dans un communiqué.
La plus ancienne des obédiences maçonniques en France a "rappelé que la spiritualité n'est pas l'apanage des religions" et que "la pensée libre non soumise aux dogmes peut être un mode de vie émancipateur pour l'homme".
"Pour la première fois dans l'histoire de la France républicaine, un Pape et un président de la République affichent une politique commune. En ce sens, déjà, la laïcité de notre République est en danger", s'est indigné le sénateur PS Jean-Luc Mélenchon.
"Il s'agit de promouvoir en France le concept de +laïcité positive+ qui s'oppose à la loi de 1905 en prévoyant le retour des Eglises comme actrices de la vie institutionnelle et publique," a expliqué le sénateur de l'Essonne dans un communiqué.
"La laïcité implique que la religion est une affaire individuelle, dans un Etat respectueux de la liberté des cultes", a souligné Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste, dans un communiqué.
"Ceux qui ont la responsabilité de gouverner la République, et le président en premier lieu, doivent être les gardiens de ces principes", a-t-il continué.
Selon M. Dray, la "priorité immédiate (du gouvernement) doit être de rassembler les Français: la France a déjà assez de problèmes pour ne pas ouvrir de nouvelles polémiques".
Le Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal) a dénoncé "l'intrusion permanente dans le champ politique" de la religion depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, "qui porte atteinte à la séparation de l'Eglise et de l'Etat".
Alors que le pape Benoît XVI a entamé vendredi à Paris une visite en France de 72 heures, accueilli à Orly par le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, les associations familiales laïques affirment que "depuis l'avènement du nouveau président de la République, le modèle américain qui mélange allègrement la bannière de Dieu et la politique semble être le nouveau modèle de fonctionnement de nos gouvernants".
Le Cnafal "dénonce cette intrusion permanente dans le champ politique, qui porte atteinte à la séparation de l'Eglise et de l'Etat et vise à tenter de restaurer une influence perdue dans une France largement sécularisée".
Il appelle à la "mobilisation de tous les laïques". "La mobilisation pour la défense des services publics, de l'école républicaine et laïque, du système de santé public font partie de ces enjeux fondamentaux et ce à quoi on distingue la République d'une simple démocratie de plus en plus marchande", concluent les associations.