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Bizutage : « des pressions pour ne pas porter plainte »
Enquête sur du bizutage à la faculté de médecine d'Amiens
le 25/09/2008, Le Point.fr, extrait
La scène se répète tous les matins à la faculté de médecine d'Amiens. À l'entrée de l'amphithéâtre principal, des étudiants redoublants surnommés "les carrés" procèdent à une sélection de ceux de première année. Les amis sont admis et les jolies jeunes filles les bienvenues, rapporte RTL. Les exclus trouvent refuge dans une salle voisine dans laquelle les cours sont retransmis sur écran géant.
Mais la dérive ne s'arrête pas là.
Bizutage : «des pressions pour ne pas porter plainte»
lefigaro.fr, 25/09/2008, extraits
INTERVIEW - Depuis 10 ans, une loi interdit le bizutage en France. Pourtant, ces pratiques d'humiliations existent toujours dans certaines écoles, selon la présidente du comité national de lutte contre le bizutage, Marie-France Henry.
Quels conseils donnez-vous aux victimes ?
Une mère d'élève nous a appelé la semaine dernière pour nous signaler un cas de bizutage dans une école d'ingénieur, concernant sa fille notamment. Des jeunes femmes étaient contraintes depuis le début de l'année de faire des strip-teases. Le vivant très mal, elles avaient même décidé de quitter cette école. C'est souvent ce que font la plupart des victimes. Et c'est d'ailleurs précisément ce que le chef d'établissement leur a conseillé ! Une façon très facile de se débarrasser du problème…
Nous avons expliqué à cette mère d'élève qu'il ne faut pas avoir peur de dire non. Les bizuteurs jouent sur cette peur collective. La peur de la victime vis-à-vis des représailles et la peur du chef d'établissement qui a peur que cela se sache. Dans ce cas précis, les filles ont eu une discussion avec les bizuteurs. Ils ont compris, se sont même excusés. Mais les affaires ne se terminent pas toujours aussi bien que celle-là !
Qu'en est-il des plaintes déposées ?
Beaucoup de plaintes sont classées sans suite. Quand l'élite est concernée, il y souvent des moyens de pression. Cela a été le cas lors d'une affaire à Ste Geneviève de Versailles, classée sans suite en 2004. Le professeur qui avait parlé a d'ailleurs été muté. Les anciens élèves, souvent très bien placés, font également pression. Et quand la plainte suit son cours, la sanction est seulement symbolique, alors que la loi prévoit six mois d'emprisonnement et 7500 euros d'amende.
A « Ginette », dénoncer le bizutage n'est pas conseillé
Article publié le 03 Juin 2006
Par Martine Laronche
Source : LE MONDE
Taille de l'article : 693 mots
Extrait : UN JEUNE enseignant de Sainte-Geneviève, prestigieux lycée versaillais privé sous contrat, a dénoncé, mercredi 31 mai, à l'occasion d'une conférence de presse, le « harcèlement » dont il aurait été l'objet de la part de sa direction après avoir porté plainte contre X..., le 3 juin 2005, pour une affaire de bizutage dans son établissement. S'estimant victime de pressions et d'intimidations visant à lui faire quitter le lycée, Mathieu Savin, professeur agrégé de mathématiques, a également porté plainte, le 12 avril, pour « harcèlement moral » contre la directrice de l'établissement.
MOSCOU (AFP), 28/08/2007 - Un soldat russe férocement battu par ses supérieurs et jeté dans une cage avec des chiens est décédé des suites de ses blessures, cette mort montrant une nouvelle fois l'incapacité de l'armée russe à mettre fin aux violences arbitraires dans ses rangs.