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La mère du petit Antoine s’est dite « excédée » et « ulcérée »
Rencontre avec l'homme qui faisait sauter les radars
LEMONDE.FR | 26.09.08
"Il disait qu'il allait corriger Antoine"
Le Journal du Dimanche, 21 Septembre 2008, extrait
Toujours aucune trace du petit Antoine, officiellement disparu depuis le 11 septembre dans les rues d'Issoire (Puy-de-Dôme). En l'absence de piste solide, les enquêteurs ne délaissent aucune hypothèse. Ils ont notamment passé au crible la vie, tumultueuse, de la mère du garçonnet, Alexandrine, ainsi que celle, non moins agitée, de son compagnon, Sébastien.
CLERMONT-FERRAND, 26 sept 2008 (AFP) - Alexandrine Brugerolle de Fraissinette, la mère du petit Antoine signalé disparu depuis le 11 septembre dernier, s’est dite "excédée" et "ulcérée" qu’on la soupçonne d’"avoir fait du mal à (son) gosse", dans un entretien exclusif accordé au quotidien La Montagne.
Marseille - Le petit Mohamed bientôt adopté par sa mère ?
TF1-LCI, le 18/09/2008, extrait
Fatma a pu se procurer le document officiel algérien qui lui confère le droit de garde du garçon de 2 ans et demi retrouvé seul en août à Marseille. La procédure d'adoption va pouvoir être lancée.
La fin du cauchemar semble approcher pour Fatma. Selon La Chaîne Marseille, qui révèle l'information, son avocate vient de recevoir sa kafala, le document officiel algérien qui lui confère le droit de garde de Mohamed. Ce garçon de 2 ans et demi avait été retrouvé seul dans la cité de Fonscolombes à Marseille le 5 août dernier. Le document, qui tisse enfin un lien officiel entre la mère et l'enfant va être traduit de l'arabe et transmis au juge d'instruction et au juge pour enfants de Marseille afin de lancer une procdéure d'adoption. Pour l'avocate de Fatma, maître Valérie Picard-Dabée, interviewée par LCM, ce document "est la preuve que Fatma doit s'occuper de cet enfant comme si c'était son propre enfant. C'est une obligation, comme si c'était une adoption".
La justice va désormais devoir statuer sur ce document qui n'a pas de valeur légale en droit français. Selon Me Picard-Dabée, Fatma devra également attendre le résultat de l'enquête sociale avant de pouvoir récupérer son enfant, toujours placé en foyer.
CLERMONT-FERRAND (AP) - La mère du petit Antoine a privilégié dès le soir de la disparition présumée de son fils à Issoire (Puy-de-Dôme), le 11 septembre, la thèse de la fugue, car elle lui avait posé un ultimatum concernant son retour à l'école dès le 12 septembre, ont expliqué vendredi soir ses avocats, Me Anne-Laure Le Bert et Me Jean-François Canis, précisant que leur cliente s'était par ailleurs constituée partie civile.
Cette thèse de la fugue avait été suggérée et privilégiée par les gendarmes dès le départ de l'enquête, mais aujourd'hui, selon Me Le Bert, la mère pense à l'hypothèse de la fugue suivie d'un enlèvement. Alexandrine, 23 ans, affirme, toujours selon ses conseils, qu'elle a averti l'école de l'absence de son fils dès le vendredi 5 septembre, expliquant qu'il avait une gastro-entérite.
"Cette maladie, qui a duré deux jours suivant la rentrée de l'école, a été soignée par la maman, puis la maladie de l'enfant s'est transformée en comédie, l'enfant ne souhaitant plus retourner à l'école", selon Me Le Bert.
L'autre mise au point faite par les avocats de la mère d'Antoine concerne le témoin ayant vu vivant l'enfant le 9 septembre. "C'est un témoignage que les enquêteurs détiennent depuis le début de l'enquête, on ne comprend pas qu'ils ne l'aient dévoilé que jeudi à la presse", s'est étonnée l'avocate qui se dit par ailleurs "choquée" par le sort qui a été réservé à sa cliente pendant ses 28 heures de garde à vue. "Du temps perdu que les enquêteurs auraient dû consacrer à la recherche d'Antoine", selon Me Le Bert.
D'après l'avocate, Alexandrine est "bouleversée par la disparition de son enfant. Elle vit très mal les soupçons qui pèsent sur elle et l'image qu'on a donné d'elle dans les rues d'Issoire et de façon officielle". Anne-Laure Le Bert ajoute que la mère ne s'est pas immédiatement portée partie civile, ce qui lui donne ainsi accès au dossier, car elle était en contact permanent avec les gendarmes qui la tenaient au courant de l'avancée de l'enquête.
"C'est ignoble de prétendre que je n'ai pas de sentiments, pas de chagrin, que je me désintéresse de son sort, que je pourrais couvrir quelqu'un qui aurait pu lui faire du mal", se défend Alexandrine dans un entretien paraissant samedi dans "La Montagne". "Antoine, je l'ai eu à 16 ans. Je l'ai allaité. Je l'ai élevé. D'accord, j'ai fait six mois de prison, six mois sans voir mon fils. Mais les conneries, c'est fini! J'ai un boulot, un appartement. Antoine n'a jamais manqué de rien".
Concernant les soupçons pesant sur son compagnon, Sébastien, "elle sait qui sont faux puisqu'ils ont toujours été ensemble", affirme Me Le Bert. Me Jean-François Canis a expliqué que Alexandrine n'a pas souhaité à parler à la presse "car elle a peur que le moindre de ses gestes, le moindre de ses mots soient mal interprétés. Elle est très jeune et elle est très impressionnée par l'emballement médiatique".
Selon Me Le Bert, Alexandrine "a espoir de retrouver son fils vivant. C'est ce qui la fait vivre aujourd'hui".