Benoît XVI dénonce les sociétés modernes sans Dieu

Selon l'Unesco, il manque 18 millions d'instituteurs
LE MONDE | 04.10.08 | Extrait

Cette projection pessimiste ne doit cependant pas masquer le gigantesque pas en avant accompli ces dernières années. En moins de dix ans, on est passé de 103 à 75 millions d'enfants non scolarisés, "une dynamique qui n'a pas de précédent historique", assure Nicolas Burnett, sous-directeur général pour l'éducation de l'Unesco. Mais une dynamique qui semble aujourd'hui enrayée sinon menacée par d'autres facteurs, plus profonds et plus graves que la pénurie d'instituteurs.

Le premier de ces facteurs tient à la politique de recrutement des enseignants. Si les taux de scolarisation se sont améliorés dans de nombreux pays, c'est grâce à l'embauche massive de contractuels, voire d'enseignants payés par des communautés villageoises. En Afrique francophone par exemple, les enseignants contractuels sont majoritaires. Nul doute qu'en Afrique subsaharienne, où un enfant sur deux ne termine pas l'école primaire, "la logique comptable", comme le souligne Jean-Marc Charles, conseiller Unesco à Dakar, a toutes les chances de l'emporter sur toute autre considération.

MONTREAL (PC) - Le maire de Montréal a lancé un appel au calme et au discernement à la suite d'une intervention policière qui a mal tourné samedi dans le quartier Saint-Michel.

Un jeune homme présumément armé d'un couteau, recherché pour tentative de meurtre, a été atteint par un projectile d'arme à feu tiré par un policier, lorsqu'il aurait résisté à son arrestation. On ne craint pas pour sa vie.

Le maire Tremblay a rappelé que, comme c'est toujours le cas en pareille circonstance, une enquête indépendante s'est enclenché pour faire toute la lumière sur la séquence des événements.

Gérald Tremblay souligne que l'incident, bien que regrettable, témoigne des conditions difficiles et risquées dans lesquelles les policiers doivent parfois agir.

Le maire de Montréal a par ailleurs salué les centaines de Montréalais qui se sont réunis samedi pour participer à la Marche pour la non-violence, à Montréal-Nord, là où le jeune Fredy Villanueva est mort en août dernier à la suite d'une autre intervention policière.

Un dessin de Kroll, du 13/9/2008, sur lesoir.be

Le pape lance un marathon biblique
Source : AFP, 05/10/2008 | Mise à jour : 20:28

Le pape a lancé dimanche soir dans une basilique de Rome la lecture publique intégrale de la Bible, un marathon télévisé de sept jours et sept nuits qui va accompagner un synode des évêques du monde entier sur le thème de "la parole de Dieu". Contrairement aux centaines de personnalités et d'anonymes qui vont se relayer dans la basilique Ste Croix de Jérusalem à Rome pour lire un extrait de la Bible, la prestation de Benoît XVI a été enregistrée dans le palais apostolique du Vatican et projetée sur un écran géant à l'intérieur de l'édifice religieux noir de monde.

Le pape a lu les premières pages de la Genèse selon laquelle Dieu a créé le monde en six jours. La première chaîne de la télévision italienne RAI a diffusé sa lecture ainsi que les suivantes, dont celle du comédien et cinéaste Roberto Benigni qui a lu le récit du meurtre d'Abel par Caïn. La chaîne éducative de la RAI devait ensuite prendre le relais.

Algérie : 12.000 élèves privés d'école
Source : AFP
05/10/2008 | Mise à jour : 21:12 |

Près de 12.000 élèves sont toujours privés d'école à Ghardaïa (600 km au sud d'Alger) après les inondations qui ont frappé cette région mercredi et fait au moins 33 morts, a annoncé dimanche le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid. "Près de 12.000 élèves représentant 10% des écoliers de Ghardaïa sont privés d'école depuis ces inondations", a déclaré Benbouzid à Alger au cours d'une réunion de suivi de la situation du secteur de l'éducation à Ghardaïa. Selon le ministre, 9.600 élèves ne peuvent aller à l'école en raison des dégâts dans leur établissement et 2.400 en raison de l'occupation de leurs écoles par les sinistrés des inondations.

Pluies diluviennes dans la wilaya de Ghardaia : au moins 13 morts, le ministre de l’intérieur sur les lieux
, le 5 octobre 2008

Treize citoyens sont décédés et 13 autres ont été blessés dans les intempéries qui ont affecté mardi et mercredi la wilaya de Ghardaïa, indique un communiqué du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, citant un bilan provisoire. Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, s’est aussitôt rendu sur les lieux à l’effet de conduire les opérations de secours menées par les éléments de la protection civile et les services de sécurité appuyés par ceux de l’ANP.

Une cellule nationale de crise regroupant les représentants des différents secteurs a été installée au niveau du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales pour coordonner les différentes opérations de secours et d’assistance à la population, ajoute-t-on de même source. Il a été procédé, dans ce contexte, à la mobilisation et à l’acheminement des moyens humains et matériels à partir d’Alger et des wilayas limitrophes sur le lieu du sinistre. Ces moyens consistent en l’envoi de 310 éléments de la protection civile en plus des moyens humains locaux, ainsi que de girafes, des groupes électrogènes, des motopompes ainsi que des zodiacs et divers moyens de sauvetage et de secours, précise-t-on. Les opérations de secours déclenchées sont toujours en cours, notamment à l’aide de moyens héliportés qui ont permis le sauvetage de centaines de personnes, ajoute-t-on encore. Le ministère de l’Intérieur a rappelé que les wilayas des Hauts plateaux ont enregistré mardi et mercredi des pluies diluviennes ayant entraîné une crue exceptionnelle avec un débit qui a atteint 900 m3 par seconde au niveau de la wilaya de Ghardaïa, ayant pour cause le déversement des oueds des wilayas limitrophes dans Oued M’zab dont le niveau a atteint 8 mètres de hauteur par endroits. Il est à noter que les travaux de réalisation de digues au niveau de Oued M’zab ont permis d’éviter le pire face à cette crue centenaire, relève-t-on.

Urbanisation anarchique et hygiène du milieu à l’est
Les ravages de la leishmaniose
El Watan, le 9 mars 2008

Les foyers de la leishmaniose progressent vers les régions du nord du pays l 40 wilayas sont touchées par cette pathologie, alors que d’autres maladies font des milliers de victimes chaque année.

Les débats sur les missions des collectivités locales pour préserver l’hygiène du milieu demeurent d’actualité. La présence de nombreux cadres et responsables des services d’hygiène des communes de l’Est, aux côtés des spécialistes et experts en la matière, témoigne de l’importance d’un créneau qui touche aux questions de la santé publique. La rencontre organisé, mercredi dernier, au complexe El Mizania par l’entreprise Doudah, pionnière du commerce des produits phytosanitaires et d’hygiène publique en Algérie, a ciblé les principaux sujets liés à la prévention contre les maladies dues à la dégradation de l’environnement suite à l’urbanisation anarchique et non planifiée, l’industrialisation incontrôlée, les pratiques agricoles non viables et la croissance rapide du secteur informel. Des risques qui provoquent, depuis quelques années, une réémergence inquiétante de certaines maladies à transmission hydrique et animale. « Les maladies qui sévissent en Algérie, comme la leishmaniose, le paludisme et la fièvre boutonneuse, sont devenues de véritables problèmes de santé publique, alors que d’autres atteintes, jusque-là inconnues, ont fait leur apparition comme la leptospirose, la légionellose et la maladie de Creutzfeld-Jacob », a noté le Dr Mohammed Hammou, médecin entomologiste médical, qui ne manquera pas de soulever que les effets de la mondialisation et les flux commerciaux intenses ont favorisé l’apparition, aux frontières de l’Algérie, de pathologies dangereuses. Il citera la fièvre jaune et celle de la vallée du Rift, apparues dans les pays subsahariens, ainsi que les 292 cas de Chikungunya signalés en Italie au mois de juillet 2007. En Algérie, les dix cas de peste qui ont créé la panique à Oran en 2003, et la quarantaine d’autres de paludisme diagnostiqués dans les régions de Timimoun et de Ouargla sont là pour rappeler que les frontières ne sont plus des barrières contre ces fléaux. Il reste à noter que les facteurs communs à toutes ces pathologies se résument à l’urbanisation anarchique, mais aussi au manque de sens d’hygiène chez les citoyens. « Pour preuve, plusieurs projets urbains ont été réalisés dans des régions plus connues pour être des zones infestées par les foyers de maladies à transmission hydrique et animale, favorisant la multiplication des rongeurs et des moustiques », a affirmé le Dr Saïd Boubidi, entomologiste à l’institut Pasteur d’Alger. Les chiffres de cet organisme et les études réalisées dans les différentes régions touchées sont alarmants. L’épidémie de la leishmaniose de 2005 et les 30 225 cas recensés sont encore dans les mémoires, alors qu’entre 2000 et 2004, 54 145 autres ont été recensés. Le seuil de 13 000 cas a été dépassé en 2007. Pourtant, la prévention reste toujours le moyen le plus efficace, selon les spécialistes. Une opération que les collectivités locales doivent en saisir l’importance, à travers l’assainissement des caves inondées, la construction écologique, le rationnement des intervention, mais aussi la nécessité de veiller à la protection de l’environnement.