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Panne mystérieuse au royaume des particules fantômes
Panne mystérieuse au royaume des particules fantômes
LE MONDE | 04.10.08 | Extraits
Que s'est-il passé le 19 septembre à midi, à 100 m sous terre à la frontière franco-suisse, dans le tréfonds du Large Hadron Collider (LHC), le plus grand accélérateur de particules jamais construit ? Neuf jours après sa mise en service, l'anneau de 27 km de circonférence, où les physiciens espèrent - en faisant s'entrechoquer des protons lancés à la vitesse de la lumière - faire surgir des états de la matière inconnus et des particules fantomatiques, est brusquement tombé en panne.
"Une chose est sûre : le LHC n'a pas été victime d'un trou noir." Robert Aymar, directeur général du CERN, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire de Genève, garde le sens de l'humour. Avant la mise en route de la machine, un groupe de citoyens et de chercheurs européens s'était ému du risque de formation, lors des collisions de particules, de mini-trous noirs susceptibles d'engloutir la Terre. Une crainte balayée par un comité d'experts internationaux. Pourtant, reconnaît le directeur général, l'arrêt du LHC "est psychologiquement un coup dur".
[...] L'hypothèse la plus vraisemblable est qu'une connexion électrique entre deux aimants a grillé, provoquant la fonte de la conduite d'hélium réfrigérant. Une banale soudure entre deux câbles électriques ! Si tel est le cas, la réparation sera rapide. Sinon... "Le LHC est un instrument si gigantesque et d'une telle complexité que nous sommes toujours à la merci d'une erreur", souligne M. Aymar. "Gérer un tel appareil est aussi compliqué que procéder au lancement d'une navette spatiale, ajoute un ancien chercheur du CERN. Le Fermilab (laboratoire américain exploitant un autre accélérateur, le Tevatron) a mis trois ans pour fonctionner normalement, alors que c'est une machine bien plus simple."
[...] Un optimisme de rigueur à la veille de l'inauguration officielle du LHC, le 21 octobre. Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement, dont Nicolas Sarkozy, sont attendus. A moins que le "trou noir" des places financières ne bouscule leur agenda, jouant un mauvais tour supplémentaire à l'accélérateur défaillant.
Economie
Faillite de Lehman : le rôle trouble de JP Morgan
leparisien.fr | 05.10.2008, 11h16
La banque d'affaires américaine JPMorgan Chase aurait précipité la faillite mi-septembre de sa compatriote Lehman Brothers en gelant quelque 17 milliards de dollars d'actifs, forçant cette dernière à déposer le bilan deux jours plus tard, écrit dimanche le Sunday Times.
Se référant à des documents déposés la semaine dernière auprès d'un tribunal des faillites de New York, l'hebdomadaire indique que JP Morgan «est accusée d'avoir gelé 17 milliards de dollars de liquidités et de titres appartenant à Lehman le vendredi soir précédant sa faillite».
«Le comité des créanciers comprend que LBHI (Lehman brothers holding Inc.) avait au moins 17 milliards d'actifs placés chez JPMC (JP Morgan Chase) le vendredi soir du week-end avant le dépôt de bilan», le lundi 15 septembre, indiquent ces documents, cités par le Sunday Times.
«Le comité des créanciers comprend également que, le 12 septembre 2008, JPMC a refusé à LBHI d'accéder à ces actifs et au lieu de cela a gelé le compte de LBHI», poursuivent les documents. «En conséquence des actions de JPMC, LBHI a souffert d'une crise de liquidités immédiate, qui aurait pu être évitée par un certain nombre d'événements, dont aucun ne s'est produit», soulignent-ils.
JP Morgan, cité par le Sunday Times, a qualifié ces accusations d'«infondées».
Economie
A l’Elysée, le président jubile
leparisien.fr | 05.10.2008, extrait
« CHACUN a décidé de faire un pas vers l’autre ! » Au terme du mini-sommet européen qu’il a convoqué hier à l’Elysée, Nicolas Sarkozy jubile. Après trois heures de discussion à huis clos dans le salon Murat avec Angela Merkel (Allemagne), Gordon Brown (Grande-Bretagne) et Silvio Berlusconi (Italie) notamment, le président français se félicite d’avoir arraché à ses partenaires un minimum de coordination face à la crise financière mondiale.
Objectif : ramener un peu de « confiance », maître mot du jour.