« L'appel sur RTL du père de deux jeunes filles en fugue | Cinq aides soignantes de maison de retraite brisent le silence » |
Sans les RASED, vers une augmentation des faits de violence ?
Les RASED plus que jamais menacés
mardi 07.10.2008, 05:01 - La Voix du Nord
La suppression de six mille postes à la prochaine rentrée devrait sonner le glas des Réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficultés (RASED). En Flandre, des enseignants inquiets et en colère se mobiliseront aujourd'hui, jour de grève nationale.
Comme souvent dans l'Éducation nationale, par peur de représailles, c'est en toute discrétion que des enseignants, inquiets de la très probable disparition des RASED à la rentrée prochaine, manifestent leur mécontentement. « Sur les six mille postes supprimés, trois mille seront des maîtres chargés de l'aide pédagogique et des rééducateurs, s'indigne un enseignant. Les RASED ont du plomb dans l'aile car seuls les psychologues subsisteront. D'une part les aides apportées aux élèves n'auront plus lieu, d'autre part les enseignants chargés de classe seront de plus en plus seuls face aux difficultés. »
Et les enfants perturbés ?
L'annonce des suppressions de postes vient s'ajouter à une difficile mise en place de l'aide personnalisée, qui, selon une enseignante, « n'est jamais qu'un cours de soutien ». L'Éducation nationale dissocie les deux : l'aide personnalisée est un soutien pédagogique permettant une reprise, en petits groupes, du travail fait en classe quand l'aide spécialisée du RASED est un travail approfondi avec un élève.
« Mais l'aide personnalisée ne pourra pas remplacer le travail auprès d'enfants qui ont d'autres problèmes. Les enseignants membres du RASED font un travail global, avec l'élève et avec sa famille. Ils travaillent sous différentes formes pour permettre à l'enfant de s'exprimer. Dans une classe avec des effectifs en augmentation constante, cette aide ne pourra pas être apportée. » Par manque de temps, mais également de compétences, car le réseau est composé de personnels spécialisés « pour assister un enfant handicapé par exemple, ou un autre qui a des difficultés sociales, ou encore un autre qui n'aime pas aller à l'école. » « Sans les RADED, poursuit l'enseignante, les enfants perturbés auront de plus en plus de mal à s'en sortir. On peut s'attendre à une augmentation des faits de violence... »
Accueil » Grand Sud » Tarn
Publié le 07/10/2008 à 10:08 - Modifié le 07/10/2008 à 11:15 | ladepeche.fr, extrait
Castres. Il verse du white-spirit dans la bouteille du prof
Les enseignants de la Borde-Basse ont manifesté leur colère hier juste avant que le coupable ne se dénonce.
C'est un geste inconsidéré et surtout une très mauvaise blague de potache qui a mis en émoi tout le lycée de la Borde-Basse à Castres. Vendredi après-midi pendant les cours de travaux pratiques à l'atelier de « maintenance industrielle », un élève de classe Terminale bac-pro âgé de 17 ans s'est discrètement glissé dans le bureau de son professeur et a mélangé une petite quantité de white-spirit, dans la bouteille d'eau de l'enseignant.