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Il reste aux cotés de sa mère morte

Il reste aux cotés de sa mère morte
Source : AFP, 10/10/2008 | Mise à jour : 21:16
Un garçonnet âgé de quatre ans a passé une semaine aux côtés de sa mère décédée d'une overdose avant d'être secouru dans leur appartement à Vienne, a révélé la télévision nationale ORF.
L'enfant, qui ne s'était pas manifesté plus tôt, a fini par crier par la fenêtre "Au secours, ma maman ne bouge plus". Dans l'intervalle, il s'était nourri de bonbons et de glaces en regardant la télévision depuis le lit où gisait sa mère, âgée de 33 ans. Les services sociaux, qui ont recueilli le bambin après la découverte de ce drame survenu le mois dernier dans un quartier populaire de la capitale autrichienne, sont désormais à la recherche de membres de la famille de l'enfant, son père étant également décédé récemment.
Après la mort de Dylan, 4 ans, et Prescillia, 13 mois
Maltraitance : Les silences de la Montagne-Verte
NouvelObs n° 2032, 16 octobre 2003, extrait
Vite - trop vite -, la responsabilité des services sociaux a été mise en cause. Mais dans cette cité de Strasbourg l’entourage, les voisins effondrés réalisent aujourd’hui qu’ils auraient pu enrayer l’engrenage fatal
Les curieux regardent le spectacle de leur fenêtre. La foule, dense, traverse les blocs d’immeubles gris jusqu’à l’école Erckmann-Chatrian. De jeunes mères les yeux brouillés de larmes, des petits qui n’y comprennent rien, des couples serrés l’un contre l’autre, des ados, une rose blanche à la main. Les élus sont là, les caméras de télé aussi : la Montagne-Verte laisse parler sa douleur. Trois jours plus tôt, le premier week-end d’octobre, deux enfants de ce quartier tranquille de Strasbourg ont perdu la vie. Prescillia, 13 mois, éviscérée en pleine nuit par sa mère. Et, vingt-quatre heures plus tôt, à quelques mètres, Dylan, 4 ans, battu à mort chez lui. Sa mère et son beau-père ont été mis en examen pour meurtre accompagné de viols, tortures ou actes de barbarie.
Ici, l’existence coulait, paisible. Pas de voitures qui brûlent comme au Neuhof, pas de tours en béton, des petits immeubles proprets en cours de réhabilitation. Quand, l’été dernier, un petit garçon martyrisé par sa famille est décédé dans un quartier voisin, la Montagne-Verte s’est indignée : « Chez nous, ça n’arriverait jamais. » L’école primaire est au cœoeur de la cité, les familles se connaissent parfois depuis des générations. Tous se souviennent d’Adeline, la mère de Dylan, et de Laetitia, celle de la petite Prescillia. Deux toutes jeunes femmes, devenues mamans à 17 et 18 ans, comme beaucoup de leurs copines. Les petits étaient toujours « bien soignés, bien habillés », ils avaient l’air « heureux ». Prescillia a été emportée par un « coup de folie » (voir encadré). Mais Dylan, le petit brun de la rue Singrist, vivait le martyre depuis des semaines. « Pourquoi personne n’a-t-il rien vu venir ? » Parce que personne, dans la cité, n’a rien voulu voir ? Non, on préfère ici éviter les questions qui fâchent. Et vite désigner les coupables : école, éducateurs, services sociaux… ceux-là qui justement n’ont jamais fermé les yeux.
Dans la foule, en boucle : « Un enfant, c’est sacré. Comment peut-on faire ça en 2003 ? »
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