« Fausse disparition : un épilogue peut-être provisoire | Chez l'Ecureuil, démisssions de Charles Milhaud et Nicolas Merindol » |
Suicides en série dans les prisons françaises
Faits divers
Suicides en série dans les prisons françaises
leparisien.fr | 19.10.2008, 13h55 | Mise à jour : 14h41, extrait
La série noire continue avec le 90e suicide de détenu enregistré dans une prison française depuis le début de l'année. Cette fois, les faits se sont déroulés à Ensisheim (Haut-Rhin), où un homme de 45 ans s'est pendu vendredi dans sa cellule. L'Est de la France n'est décidément pas épargné puisque trois autres détenus, dont deux mineurs, s'y sont déjà donnés la mort au cours de ce mois d'octobre.
Faits divers
Décès de la compagne du sans-papier qui s'était immolée par le feu
leparisien.fr avec AFP | 19.10.2008, 11h22 | Mise à jour : 11h48
La femme qui s'est immolée par le feu samedi au Mans est décédée dimanche matin au centre hospitalier de Tours.
Josiane Nardi, 60 ans, avait commis son geste devant la maison d'arrêt du Mans, en présence de journalistes, afin de protester contre la menace d'expulsion vers l'Arménie de son compagnon sans-papiers. Brûlée au troisième degré sur la quasi-totalité du corps, elle avait été emmenée à l'hôpital du Mans puis transférée dans un état «très grave» à l'unité «grands brûlés» de l'hôpital de Tours, selon la préfecture.
Elle avait donné rendez-vous samedi en début de matinée à des journalistes de la presse locale pour attirer l'attention sur le sort de son compagnon, avant de s'asperger le corps d'essence et d'y mettre le feu.
METZ (AFP) — Jacques Maire, un maçon de 55 ans jugé pour l'enlèvement, la séquestration et le meurtre de deux jeunes femmes dans les années 80, a été acquitté vendredi par la cour d'assises de Moselle qui a mis ainsi fin à 11 ans de marathon judiciaire pour l'accusé.
"Je me sens beaucoup mieux. Je n'ai peut-être pas l'air comme ça, mais c'était très lourd à vivre", a commenté Jacques Maire, quelques instants après avoir fondu en larmes lors du prononcé du verdict. Les familles des victimes sont restées dignes.
"Maintenant, je vais rentrer chez moi et décompresser", a-t-il poursuivi lors d'un entretien avec un correspondant de l'AFP.
"Le marathon judiciaire est terminé. Les familles sont consternées, atterrées", a commenté un avocat des parties civiles.
"Compte-tenu des nombreuses erreurs de l'instruction judiciaire dans ce dossier, les victimes se réservent le droit d'engager des poursuites pour que les responsables soient sanctionnés", a réagi Pierre-André Babbel, autre avocat des parties civiles.
Mis en examen en juin 1997, Jacques Maire a toujours crié son innocence. "J'espère bien avoir un acquittement. (Le contraire) serait incompréhensible pour moi", avait-il déclaré jeudi en fin d'audience.
En novembre 2004, lors d'une première comparution mouvementée devant les assises de Meurthe-et-Moselle à Nancy, Jacques Maire avait pourtant été condamné à 15 ans de réclusion pour l'enlèvement et la séquestration en 1983 d'Odile Busset, 20 ans, une jeune femme qu'il connaissait et qui n'a jamais été retrouvée.
Mais contrairement à son procès en appel, il avait alors été déclaré non coupable du meurtre de Nelly Haderer, 22 ans, tuée de deux balles de carabine 22 LR et dont le corps aux mains coupées avait été retrouvé en 1987 dans une décharge de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle)
La chambre criminelle de la cour de cassation avait annulé en septembre 2007, pour vice de procédure, la condamnation à 20 ans de réclusion criminelle prononcée à son encontre en appel en octobre 2006 par les assises des Vosges à Epinal.
Jacques Maire comparaissait donc libre, pour la troisième fois en trois procès d'assises. "Ce n'est pas parce qu'il a bénéficié d'un vice de procédure que c'est un saint", avait déclaré un frère d'Odile Busset au premier jour du procès.
Celui-ci, démarré le 6 octobre, a durant deux semaines été marqué par la fragilité des témoignages et l'absence de preuves formelles confondant l'accusé.
"Je n'ai jamais vu un tel défilé de témoins hauts en couleur capables de se dédouaner en disant: +je ne me souviens pas+", avait souligné jeudi l'une des avocates de Jacques Maire, Me Dominique Boh-Petit.
"Ce dossier est plus que bancal, il ne tient pas. C'est un désastre, un Titanic judiciaire", avait affirmé Me Luc Girard, incitant les jurés à "avoir le courage de dire +non+ quand ils ne savent pas".
L'avocat général de la cour d'assises de Moselle, Michel Weyland, avait néanmoins requis 20 ans de réclusion contre Jacques Maire, estimant que sa personnalité "(permettait) de de faire le lien entre (les) deux affaires".
"Les experts psychologues et psychiatres le décrivent comme une personnalité psychopathique qui considère les autres et les femmes en particulier comme des objets", avait-il poursuivi.
Jacques Maire vit à proximité de Nancy où il a repris son emploi de maçon et retrouvé son fils et sa compagne aide-soignante.